(jeug @ mercredi 5 décembre 2007 à 12:54 a écrit : (Vérié @ mercredi 5 décembre 2007 à 11:56 a écrit : (jeug @ mercredi 5 décembre 2007 à 11:40 a écrit : [quote=" (Vérié @ mercredi 5 décembre 2007 à 11:14"]
D'ailleurs, LO, il n'y a pas si longtemps, condamnait non seulement la participation de certains trotskystes brésiliens (liés à l'époque à la LCR) au gouvernement de Lula, mais keur participation à la gestion de certaines municipalités (avec en prime la fameuse "démocratie participative".)
J'ai fait une recherche et n'ai pas trouvé sur le site du journal.
Peux-tu donner la référence de l'article stp ?
On en a discuté dans un CLT. Je pense qu'il y a aussi des articles là-dessus, peut-etre dans la LDC.
Dommage, parce que j'aurais bien voulu voir dans le détail si c'est bien le principe de la participation même qui était critiqué, comme tu le dis. [/quote]
Je n'ai pas retrouvé de textes de LO, mais seulement un texte de la Fraction publié dans Convergences dont voici les références. Mais
-D'une part, il n'y avait à ma connaissance aucune divergence entre la Fraction et la Majo de LO sur ce sujet à l'époque,
-D'autre part, comme je te l'ai dit, le sujet a été discuté lors d'un CLT consacré à l'Amérique du Sud. (La question sur la "démocratie participative" dans les municipalités brésiliennes ayant été posée par un participant de la salle..)
http://www.convergencesrevolutionnaires.or....php?article571EXTRAIT D'UN ARTICLE DE CONVERGENCE POLEMIQUANT NOTAMMENT AVEC LA LCR SUR LA POLITIQUE DES TROTSKYSTES BRESILIENS PAR RAPPORT AU PT (Lula Gauche) ET LA GESTION DES MUNICIPALITES
Le militantisme en prend un coup au PT comme à la CUT, mais les succès électoraux semblent lui donner raison. En 2000, vingt-cinq millions de Brésiliens vivaient dans une ville gérée par le PT. Cela signifiait une implantation dans la population mais aussi un développement du clientélisme du PT. Et avec 2485 élus (contre 1800 en 1996), une indépendance du parti encore accrue vis-à-vis de sa fraction ouvrière. Et ces municipalités gèrent la misère parfois aussi durement que la droite comme le montraient le licenciement des 549 fonctionnaires en 1997 par le maire PT de Santo André, ou les augmentations des tarifs des transports imposées par le préfet PT de Sao Paulo, Marta Suplicy, ou encore l’assassinat de dirigeants des sans terre par la police de l’Etat du Mato Grosso do Sul, dont le gouverneur était Zeca du PT.
(…)
Pour justifier la voie électorale du PT, la DS a affirmé qu’elle permettait de construire la démocratie à la base, anticipation de la démocratie socialiste et “ nouveau modèle pour la gauche mondiale à la limite de l’ordre bourgeois ”.
Daniel Bensaïd de la LCR parle même d’ “ une sorte de double pouvoir ” (International Viewpoint de septembre 2002). Il s’agit du “ budget participatif ” expérimenté à Porto Alegre, capitale régionale de l’Etat du Rio Grande do Sul, où cette tendance est principalement représentée, dont DS a fait un exemple pour les mairies PT. La municipalité de Porto Alegre fait, depuis quelques années, appel à la participation des citoyens pour la gestion de 15% environ du budget municipal concernant les “ investissements sociaux d’aide aux plus démunis ”. Entre 15 000 et 40 000 personnes élaborent des projets ou en discutent sur… 1 300 000 habitants. Et selon DS, les deux tiers des participants aux réunions ne prennent jamais la parole. Les décisions finales ne reviennent pas à la population mais à la mairie et à l’assemblée municipale. Elles s’opposent tellement peu aux intérêts de la bourgeoisie que la Banque Mondiale, peu suspecte de points de vue révolutionnaires, a cité cette gestion communale comme un exemple…
Selon DS, il s’agit d’une économie distributive qui compenserait les inégalités capitalistes et qui remplacerait l’intervention étatique par une intervention populaire. Cela permettrait d’“ aller au-delà de la gestion de l’Etat bourgeois ” et DS expliquait même que l’on effaçait ainsi la démarcation classique entre révolutionnaires et réformistes. Quel progrès dans la clarification politique !
DS affirme que “ c’est à travers la participation politique active que des millions peuvent conquérir la citoyenneté et rompre les amarres de l’exclusion et de la misère (..) A travers les institutions municipales, le PT a stimulé la participation populaire. Le budget participatif et autres initiatives sont des écoles de conscientisation politique et d’affirmation de la démocratie ”. La DS reconnaissait pourtant que “ la conquête de municipalités par le PT ne signifie pas que les travailleurs aient conquis le pouvoir dans leur ville . (...) Le pouvoir implique le contrôle des moyens essentiels de production, de l’appareil d’Etat comme un tout (…) Tout cela demeure sous le contrôle direct de la bourgeoisie. ” (cité par Inprecor de janvier 1989). Et elle admettait que le risque était grand que le parti se transforme en un appareil électoral lié à des administrations locales.