par hadji » 14 Déc 2007, 01:40
Pour ce qui est des références de texte de base, plusieurs personnes ont cité plusieurs livres très intéressants.
Je pense que les livres de référence de Rosa sur la théorie communiste sont bien sur au niveau économique : « L’accumulation du capital », mais quelque chose d’accessible tout de suite c’est « Introduction à l’économie politique ».
Il me semble que cela vaut le coup de le dire, Rosa à compléter l’œuvre de Marx au niveau économique. Le fait qu’elle a été professeur à l’école du parti social-démocrate allemand et la qualité de son écriture, me permet, il me semble, de mieux comprendre l’analyse économique marxiste.
Il est vrai aussi qu’au niveau d’une compréhension du développement des luttes ouvrières, comme cela a été signalé, elle a écrit un livre splendide sur « les méthodes et la lutte de classe à venir » dans son livre intitulé : « Grève de masse, parti et syndicats. ».Elle décrit le développement des luttes, en désaccord avec la direction du parti sur le débat sur la grève générale : « ce problème, on ne le comprendra pas et on ne pourra pas le discuter à partir d'une appréciation subjective de la grève de masse en considérant ce qui est souhaitable ou non, mais à partir d'un examen objectif des origines de la grève de masse en partant du point de vue de ce qui est historiquement inévitable. »
Son militantisme communiste l’emmènera à s’affronter de plus en plus ouvertement à la direction du parti. C’est pour ces raisons qu’elle était présente au côté de Lenine aux conférences de Zimmerwald et Kienthal pour dénoncer d’abord le développement de l’opportunisme et ensuite les trahisons de la majorité dans les partis sociaux-démocrates.
Ces conférences ont été le creuset à partir duquel ont été forgées les forces politiques qui permettront la construction de la 3e Internationale.
Vis-à-vis de ces questions le livre « La crise de la social-démocratie » est aussi à recommander. C’est une démonstration des raisons qui ont amenés le parti à trahir la classe ouvrière : « la guerre mondiale a changé les conditions de notre lutte et nous a changés nous-mêmes radicalement. ».
Mais si Rosa Luxemburg est une grande militante de la classe ouvrière avec une grande force de conviction, c’est aussi quelqu’un qui avait un sens humain hors du commun dont on peut en voir un témoignage, dans sa correspondance paru sous le titre « J’étais, je suis, je serai ». C’est un recueil de lettres qui ont été écrit alors qu’elle était en prison (1914-1919). Elle montre un très grand amour de la vie ; alors que c’est elle qui est en prison, elle arrive à prodiguer des réconforts à ses amis.
Hadji, sympathisant de la Gauche Communiste.