Dans les universités

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Message par BuenaventurayAndreu » 13 Nov 2007, 18:47

a écrit : Communiqué unitaire contre les violences policières à Paris X


Communiqué commun d’organisations politiques nanterriennes

Ce lundi 12 novembre, des dizaines de gardes mobiles ont usé de gaz lacrymogènes contre les piquets de grève des étudiants de Paris 10 en grève contre la loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités (LRU). Une loi d’inspiration purement libérale remettant en cause tous les principes d’égalité et préparant à courte échéance la privatisation de l’ensemble du système universitaire. Des agents en civil ont par ailleurs tenté de provoquer les étudiants.

La LCR, les Alternatifs et le PCF de Nanterre condamnent fermement l’usage de la force publique dans ce conflit social.

Elles constatent que le président Audéoud s’est permis des déclarations fallacieuses sur un noyautage du mouvement, dans le monde daté du 9 novembre. Il oublie de mentionner qu’il n’est pas lui même politiquement neutre : il est pressenti comme candidat aux municipales par l’UMP de Nanterre ! De plus l’affluence massive aux Assemblées Générales dépasse de loin les cercles militants. Les organisations signataires appellent au respect des mots d’ordre renouvelés en assemblée générale aujourd’hui, notamment celui d’abrogation de la loi LRU et le maintien de piquets de grève.

Elles constatent que dans nombre d’autres villes universitaires, le pouvoir réagit avec violence. Ces réactions montrent la fébrilité du gouvernement et du président face à la montée des contestations de sa politique de casse sociale.

Les organisations signataires saluent les mobilisations en cours dans de nombreux secteurs (transports, énergie, justice, universités, franchise médicales) et appellent les Nanterriens à se solidariser avec les luttes menées localement et nationalement.

Nanterre, le 12 novembre



Deux camarades de Nanterre m'ont informé y a une heure qu'à la suite de l'intervention des Gardes Mobiles , de manière complètement inattendue , ces méthoes ont choqué et retourné un grand nombre d'étudiants , y compris des a-première vue anti-grèves , au final peu d'étudiants ont franchi le piquet brisé , et ça a même abouti à un comité de mobilisation phénoménal , entre 800 et 1000 personnes se sont retrouvées dans le théâtre du batiment L , commissions et mobilisation toute la semaine ( en fonction de la possibilité de se rendre sur la fac par rapport à la grève des transports )
BuenaventurayAndreu
 
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Message par abounouwas » 13 Nov 2007, 19:04

La Fac de Dijon est bloquée.
L'AG était apparemment partagée (on m'a raconté) sur la question.
Il y avait aussi débat sur l'idée d'une manif' à Paris.
La moutarde monte au nez... :-P
abounouwas
 
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Message par Gaby » 13 Nov 2007, 19:30

Quelle journée. Je raconte plus tard, avec des photos peut être. :mellow:
Gaby
 
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Message par abounouwas » 13 Nov 2007, 19:53

a écrit :
Edito du Monde
L'université en otage
LE MONDE | 13.11.07 | 13h54  •  Mis à jour le 13.11.07 | 13h54

e mouvement de grogne ou de rejet qui se propage dans une partie des universités françaises depuis une quinzaine de jours présente un cruel paradoxe. En cherchant à bloquer les "facs" et en demandant l'abrogation de la loi sur l'enseignement supérieur adoptée le 11 août, les étudiants les plus radicaux ne sont-ils pas en train de se tirer une balle dans le pied ?

Certes, la loi Pécresse, du nom de la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, n'est pas la panacée aux maux dont souffre l'université. Elle ne réglera - et ne prétend d'ailleurs régler - ni le problème désespérant de l'échec massif en premier cycle, ni la coupure entre universités et grandes écoles, qui prive les premières des meilleurs bacheliers, ni le manque de moyens d'établissements sous-financés, sous-équipés et sous-encadrés. Ni, enfin, la coupure entre université et CNRS qui handicape la recherche française dans la compétition de plus en plus mondialisée des savoirs.

En revanche, elle s'efforce de poser les bases d'un renouveau en améliorant la gestion des universités et en dégrippant un système dont la complexité et les contraintes dissuadent trop souvent initiatives, innovations et dynamisme. Et elle le fait, pour la première fois, sur la base d'un accord assez large de la communauté universitaire : non seulement la loi du 11 août s'appuie pour une bonne part sur les recommandations de la conférence des présidents d'université ; mais elle a été sur bien des points négociée avec le principal syndicat d'étudiants, l'UNEF.

Autrement dit, un consensus commençait à se dégager pour que l'université française marie plus efficacement démocratisation et excellence, égalité des chances et formation des élites. Et pour qu'elle se donne les moyens - à condition, évidemment, que les pouvoirs publics y consacrent le budget nécessaire, ce qui est encore loin d'être le cas - de mieux former des étudiants plus nombreux et de rattraper son retard par rapport aux principaux pays développés. L'objectif européen, repris pendant sa campagne par Nicolas Sarkozy et partagé par la gauche, n'est-il pas de former au niveau de la licence la moitié d'une génération, contre 39 % aujourd'hui en France ?

C'est cette amorce de redressement que le mouvement actuel pourrait bien remettre en cause ou décourager une nouvelle fois. Bien sûr, dira-t-on, l'avenir de l'université n'est, en l'occurrence, qu'un prétexte commode saisi notamment par l'extrême gauche pour tenter d'élargir et de fédérer un premier front anti-Sarkozy. Comme souvent par le passé, il était probablement inévitable que l'université soit prise en otage dans cette affaire. Mais c'est, pour les jeunes, le plus mauvais terrain pour manifester leur impatience ou leur révolte.

Article paru dans l'édition du 14.11.07



Quel canard! A force d'ouverture à droite, certains journaleux en attrapent des rhumes de cerveau...
abounouwas
 
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Message par Zimer » 13 Nov 2007, 22:29

:wavey: :wavey: voilà et sincèrement je me pose le problème , sans vouloir polémiquer si si promis et peut-être en avez vous beaucoup causer déjà Sorry :emb: :emb: depuis le début du mouvement étudiant lorsque j'en discute avec des gens (jeunes ) favorables , le plus souvent , le débat tourne immanquablement autour de blocage ou pas blocage à tel point que lorsque j'ai osé émettre des réserves sur la tactique du blocage alors même que le mouvement démarre , je suis parfois apparu comme anti -grévistes , il semble en effet que soit on est pro blocage et donc progrève soit on et antibloqueure et donc du côtés des Sarkosyste antigrévistes , bon je caricature mais à peine ...
alors plus même que la question blocage ou pas , comment en discuter vraiment et finalemnt n'est t-on pas obligé de taire ses réserves sur le blocages pour insister sur notre solidarité avec le mouvement ????
Zimer
 
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Message par Zimer » 13 Nov 2007, 23:25

:( :( :( bah elle est débile mal question ??
Zimer
 
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Message par Jacquemart » 13 Nov 2007, 23:45

Non, elle est pas débile, elle est juste difficile.

Il n'y a pas de réponse simple à cette question, d'autant plus que dans l'esprit de bien des étudiants, il est impossible de faire la séparation entre grève et blocage. Alors oui, parfois, il faut savoir taire ses critiques lorsqu'il y a un risque qu'on te prenne pour un anti-gréviste (en AG où il y a des gars de droite, par exemple !). Mais quand ce n'est pas le cas, on peut et on doit discuter de cette tactique du blocage et de ses limites, en AG ou individuellement si ce n'est pas possible.

De ma petite expérience personnelle, c'est d'ailleurs presque plus facile que lors du CPE : certains ont soupé des conséquences des blocages coûte que coûte et ont compris qu'il valait mieux se donner les moyens de s'adresser à d'autres que de s'enfermer dans des affrontements stériles.
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Message par pelon » 13 Nov 2007, 23:45

(Zimer @ mardi 13 novembre 2007 à 22:25 a écrit : :(   :(   :( bah elle est débile mal question ??

Tout dépend avec qui tu en discutes et dans quelles circonstances ? En tête-à-tête, en AG ?
pelon
 
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Message par Zimer » 13 Nov 2007, 23:52

Merci Pelon , non je ne suis pas étudiant cela peu se passer en tête à tête , en salle des profs à table ce midi ..
Zimer
 
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Message par pelon » 14 Nov 2007, 00:10

(Zimer @ mardi 13 novembre 2007 à 22:52 a écrit : Merci Pelon , non je ne suis pas étudiant cela peu se passer en tête à tête , en salle des profs à table ce midi ..
Je te dirai un peu comme Ottokar. S'il ne s'agit pas d'étudiants, ce n'est peut-être pas la peine d'insister sur le blocage.
Il s'agit d'une question tactique et cela se discute pour ceux qui participent : on est minoritaire, oui, mais dans quelle mesure ? ceux qui ne participent pas aux AG, que disent-ils ? sympathie bienveillante ou hostilité marquée. Ceux qui sont vraiment hostiles sont aussi minoritaires mais dans quelle mesure ? Comment gagner au mouvement les étudiants restés à l'écart ? etc. etc.
Avec les profs je parlerais plutôt de la grève du 20.
pelon
 
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