Dans les universités

[Wapi]

Un site qui a l'air de vouloir rassembler des informations un peu précises sur le mouvement... en attendant d'en savoir plus.

http://www.lepost.fr/tag/fac-en-greve/

[Wapi]

              Paris et Rennes: des étudiants ont bloqué des trains

Par La rédaction du Post , le 08/11/2007

Des étudiants ont bloqué des trains en s'installant sur les rails, hier soir. Un millier d'entre eux ont défilé l'après-midi dans la capitale contre la loi Pécresse.
Deux cents jeunes manifestants contre la loi sur l'autonomie des universités occupaient des voies grandes lignes de la gare du Nord, jeudi peu après 19H30.

Plus de 500 personnes manifestaient jeudi après-midi à Paris pour protester contre le loi Pécresse d'autonomie des universités, dans le cadre d'une première journée de manifestations dans plusieurs villes de France, à l'appel du collectif étudiant contre l'autonomie des universités" (CECAU).


Les jeunes, essentiellement des étudiants, se sont tranquillement installés sur les voies grandes lignes, Thalys et TGV, après avoir remonté les quais jusqu'au bout.

Même scénario à Rennes, où une centaine d'étudiants occupaient la gare de Rennes et bloquaient des trains. Ca a duré 2 heures, en fin d'après-midi, mais les répercussions sur les trains ont eu lieu jusqu'en fin de soirée.

Debout ou assis, ils ont scandé : "Cheminots avec nous".

A Paris, les manifestants avaient quitté la Sorbonne vers 18H00 puis descendu le boulevard Saint-Michel, avant de remonter le boulevard de Strasbourg et de pénétrer dans la gare.

Manifestation

Plus tôt dans la journée, les gendarmes ont aspergé de gaz lacrymogène les manifestants et quelques coups de matraque ont volé, lorsque les manifestants ont voulu modifier l'itinéraire de leur cortège.

Celui-ci s'est ainsi vu interdire l'accès à la rue des Ecoles, qui conduit vers la Sorbonne, et les étudiants ont finalement continué de manifester en remontant la rue du Cardinal Lemoine, en direction du ministère.

1000 personnes selon France Info manifestaient jeudi après-midi à Paris pour protester contre le loi Pécresse d'autonomie des universités, dans le cadre d'une première journée de manifestations dans plusieurs villes de France, à l'appel du collectif étudiant contre l'autonomie des universités" (CECAU).

[Gaby]

Oui, enfin, les trains bloqués ont été le fait d'ultra-gauches très minoritaires et aventuriers... Hier il y a eu une manif aux alentours de 1000 personnes à Paris, et c'est en fin de marche un petit groupe qui a essayé de pénétrer la Sorbonne, avant de se rabattre sur la Gare du Nord.

L'actualité, c'est plutôt sur les universités en ce moment.

[regivanx]

Le site n'a pas l'aire trop révolutionnaire : les derniers posts sont tous contre la grève. Je pense qu'il n'est pas nécessaire de référencer ce genre de site ici, surtout en ce moment.

Un exemple d'article de ce site :

"Les grèves, une belle invention française !"
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Par cryforlove , le 08/11/2007
  (5 ) Inviter dans mon groupe

Cryforlove, un posteur, tient à donner son avis "sur les grêves qui déchirent le pays en ce moment".
"Je tenais à donner mon avis sur les grêves qui déchirent le pays en ce moment. Et bien je n'ai qu'une seule chose à dire : on voit bien qu'on est en France !

Il est vrai que notre nouveau comique national nous a pondu en peu de temps des lois qui sortent tout droit de sa futile intelligence. Des tests ADN par ci, du service minimum par là ... Bref tout pour faire voir à tous le monde qu'il s'est faire parler de lui.

Mais voilà, il y a un problème dans notre beau pays. Oui, il y en a un et pour une fois ça ne vient pas de Sarko ! Non, non, je vous assure. Le problème vient de la mentalité française. Mais oui, c'est la pure vérité.

Laissez moi vous expliquer. Nous somme l'un des seuls pays d'Europe à faire autant de grève. Tout le monde manifeste pour un oui ou pour un non. C'est à se demander si desfois, les Français savent pourquoi ils manifestent. Certains le savent je n'en doute pas une seconde. Mais si peu. A force, on en vient à faire grêve juste pour le simple fait de faire grêve. C'est devenu dans l'air du temps, une mode, une hygiène de vie.

Vous pensez que j'en fait trop ? Que j'exagère ? Que je suis juste anti-grêve ? Non, non. Pas du tout. Je suis plutôt quelqu'un qui regarde la vérité et non ce qu'on veut croire être la réalité. Mais regardez depuis 10 ans toutes les manifestations qu'il y a eu : le CPE, les banlieues, les universités, la fonction publique et j'en passe. Des grêves qui partent d'un bon sentiments mais qui ne sont que le reflet de la mentalité française.

Sérieusement, ça sert à quoi de faire des grêves ? De dire au gouvernement qu'on n'est pas content ? De dire ce que l'on pense ? Il y a déjà Internet pour ça voyons ! Et puis quand bien même, le gouvernement en a que faire de ce que l'on pense. Avez-vous déjà oublier le résultat des éléctions du 6 mai ? Si certains avaient mieux voté on en serait pas là.

Je ne suis pas là pour faire le procès de Sarko, pas du tout. Mais je tenais juste à signaler pour ceux qui font tout pour que la grêve continue que après tout ils se font manipuler donc bon, ça revient au même que s'ils ne faisaient rien. Et pour ceux qui veulent arreter les grêves qui n'essaient même pas car la France est la France et les Français resteront tels qu'ils sont : des bourges !
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Par cryforlove , le 08/11/2007

Vous voyez le niveau... à Toulouse l'anarcho-syndicalisme domine alors la droite se manifeste plutôt par des provocations. La droite n'a pas hésité à tenter de forcer les piquets de grève contre la volonté de la majorité, et même essayer à faire taire le bureau pendant l'expression des votes qui ne leur étaient pas favorables ("vous n'avez pas le droit de voter ça", avec des bousculades). Heureusement, nous avions un assez bon service d'ordre et un président qui ne se laissa pas intimider, sinon nous nous serions fait chapeauter ! Grève reconduite jusqu'à mardi, mais ça, je suppose que tout le monde le sait déjà.

Bref, tout ça pour dire qu'il n'est pas nécessaire de faire la publicité de sites qui ne modèrent pas (c'est à dire ne censurent pas) les interventions des militants engagés à droite. On peut les lire, bien sûr, mais ils ont assez des masses-média officiels pour faire leur propagande démagogique.

Indymédia est le plus souvent gauchiste, mais au moins, on n'a pas à supporter ce genre d'intervention. Le gauchisme peut dégouter les indécis de s'engager dans le mouvement ou les intimider, mais la droite utilise des manœuvres vraiment douteuses en se couvrant d'une mièvre neutralité, en demandant la liberté d'enseigner (ou de travail) et même en se prétendant être contre la loi LRU.

Si quelqu'un a d'autres sources d'informations je suis preneur.

[Wapi]

Tu as choisi la plus réac des contributions ... qu'il était effectivement parfaitement inutile de poster.
Ce n'est pas le ton de tout les articles, d'autres sont informatifs ou protestataires.
C'est juste un lien, on n'est pas obligé de le consulter.

[south hamerik1]

y'a le site de la FSE luttes etudiantes
pour Toulouse et le "forçage des piquets, mardi dernier, c'était plutôt un acte de désespoir (à mon avis). Jeudi, une AG très massive (2000 personnes environ) et sur celle-là pas de doutes une très large majorité pour la reconduction du blocage. Ensuite la manif, avec un parcours très atypique, qui a rassemblée environ 2000 personnes aussi (1500 selon la depêche). Voilà le mouvement est lancé sur le mirail. Reste à savoir si toulouse 3 va suivre.

[Barnabé]

ll y a aussi un site type "wiki", qui doit regrouper les infos sur le mouvement: ici

[Barnabé]

Appel de la coordination nationale étudiante tenue ce week-end à Rennes:

Appel de la coordination nationale du 10 et 11 Novembre de Rennes

Nous, étudiants réunis en coordination nationale, représentant les assemblées générales de universités, constatons que la mobilisation prend chaque semaine de l’ampleur contre la LRU et les attaques du gouvernement. Plus de 50 assemblées générales ont eu lieu cette semaine, réunissant des dizaines de milliers d’étudiants. Plus de 25 universités sont en grève, dont plus de 15 ont voté massivement le blocage et l’arrêt total des cours. La mobilisation des étudiants s'annonce donc massive. Des assemblées générales sont prévues cette semaine dans presque toutes les universités.

Nous refusons la LRU parce qu’elle vise à démanteler le service public d’enseignement supérieur, amorcé depuis plus de 30 ans à travers de nombreux projets de lois (loi Faure, Projet De Waquet, Plan U3M, LMD, Loi de Modernisation des Universités), dont l’objectif principal est la mise en concurrence des universités à l’échelle mondiale comme aux niveaux nationnaux. La LRU va vers la privatisation des universités, augmentant ainsi le poids des entreprises et du privé. Les universités pourront être gérées comme des entreprises par des présidents tous puissants et des conseils d’administration avec encore moins de contrôle démocratique. Ainsi, les universités seront mises en concurrence avec comme conséquence une baisse du financement des filières considérées comme non rentables, une dégradation des conditions d’études dans les universités, et une augmentation de la sélection envers les étudiants. La loi instaure une pré-sélection des lycéens à l’entrée de l’université et facilite à terme l’augmentation des frais d’inscriptions. Nous appelons l’ensemble des lycéens-ennes à se mobiliser et à bloquer leurs établissements.

De plus, les personnels enseignants comme non enseignants seront précarisés et gérés directement par la présidence des universités : c'est la casse de leur statut qui est programmée.

Cette réforme n'étant ni négociable, ni amendable tant au niveau national que local, nous exigeons son abrogation.

La LRU n'est qu'une des mesures qui s'inscrivent dans la logique globale de casse de l'éducation, des services publics, et de l'ensemble des droits sociaux.

Nous exigeons un cadrage national des diplômes, une augmentation des aides sociales et du budget de l’enseignement supérieur, ainsi que la suppression des frais d'inscription. En particulier, nous exigeons le rétablissement des 22000 postes de fonctionnaires supprimés cette année dont les 11200 dans l'éducation nationale.

Nous exprimons notre solidarité avec les luttes des salariés qui se déroulent en ce moment et avec leurs revendications : contre la remise en cause des régimes spéciaux et pour le retour aux 37,5 annuités pour tous ; contre les franchises médicales ; contre la précarisation des statuts de la fonction publique. Cette solidarité ne doit pas être un vain mot elle engage tous les acteurs du mouvement social à travailler et à lutter ensemble. Nous dénonçons également la stigmatisation des immigrés et nous exigeons l’abrogation des lois anti-immigrés en particulier la loi Hortefeux, la régularisation de tous les sans-papiers et la fermeture des centres de rétention, et la fin des rafles. Au rouleau compresseur du gouvernement nous opposons la convergence des luttes tous les secteurs attaqués, qui seule pourra le faire céder.

Le gouvernement fait fermer les universités bloquées et envoie les CRS dans celles qui sont occupées. A la mobilisation, le gouvernement répond par des pseudo promesses et par une répression dans les universités, nous appelons au boycott et blocage des commissions de mise en place de la LRU. Nous condamnons fermement les fermetures administratives et les agissements de la police. Face aux référendums organisées par les administrations nous affirmons la seule légitimité des Assemblées Générales et des comités de grèves pour décider des suites du mouvement. Les votes à bulletins secrets doivent être empêchés car ils nuisent au mouvement.

Nous appelons la population à soutenir notre mobilisation, celle des cheminots et la grève du 20 novembre dans la fonction publique. C’est par une lutte de tous et pour tous, que nous pourrons faire céder le gouvernement.

Nous appelons les étudiants à se mettre en grève dès maintenant, à construire la lutte avec piquets de grève, blocage et occupation à discuter et convaincre autour d’eux pour construire un mouvement encore plus massif. Nous appelons tous les personnels des universités à nous rejoindre dans la grève.

Nous appelons à une journée nationale d'action de blocage des gares le mardi 13 Novembre.

Nous appelons à manifester aux côtés des cheminots le 14 ou le 15 novembre selon les villes. Nous appelons à manifester massivement le 20 novembre avec la fonction publique.

Nous appelons les salariés du public comme du privé à se saisir de ces dates pour nous rejoindre dans la grève, car c'est tous ensemble étudiants lycéens travailleurs que nous ferons céder le gouvernement.

La coordination ne reconnaît pas et condamne toute négociation de syndicat ou organisation avec le gouvernement car l’objectif est la mise en place d’un rapport force, le seul moyen de satisfaire nos revendications.

[Vérié]

D'après les infos dont vous disposez, cet appel représente-t-il au moins une minorité importante d'étudiants, et par conséquent a-t-il des chances d'entrainer dans l'action un nombre significatif d'étudiants ?

[Barnabé]

D'après les infos dont vous disposez, cet appel représente-t-il au moins une minorité importante d'étudiants, et par conséquent a-t-il des chances d'entrainer dans l'action un nombre significatif d'étudiants ?

Je ne sais pas vraiment. On est au début de la mobilisation. En tous cas, il me semble que l'axe générale, demander le retrait de la loi Pécresse tout en faisant le lien avec une situation générale et les autres luttes, correspond assez bien avec le type de discussions qu'on a avec les étudiants. Et c'est surtout ça, militer, discuter avec les étudiants, les ramener aux AG qui pourra les entraîner dans l'action. L'appel ça peut juste être un point d'appui. Après sur les actions particulières auxquelles la coord appel, comme la journée de blocage des gares, a priori ça correspond pas vraiment à l'état d'esprit et à l'état de mobilisation dans le coins où je suis (Lyon), sans même rentrer dans la discussion de savoir si c'est cela qu'il faudrait proposer...