après le 18/10

Message par Zimer » 22 Oct 2007, 21:22

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Sept fédérations de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA, Solidaires et CFTC) ont appelé lundi à une journée de grève dans la fonction publique le mardi 20 novembre pour les salaires, l'emploi et le service public, a indiqué la FSU à l'issue d'une intersyndicale. (AFP)
Bon bah voilà , ni rire ni pleurer ....agir pour que cette journée soit un succès encore plus grand que celle du 18 que d'autres couches d'ouvriers rejoignent le mouvement , prendre la CGT au mot pour "la pousser "
à un plan d'action pour généraliser la grève ... alors on entend déjà, les jérémiades sur les trahisons des syndicats sur cette échéance bien lointaine et sans suite , bien sûr on peu avoir comme objectif de dévoiler les traites bureaucrates mais il est plus urgent d'agir à notre niveau pour le succès d'un mouvement qui ne dépend pas de nos forces ...allez en avant pour le succès du 20 ....
Zimer
 
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Message par Ottokar » 22 Oct 2007, 21:30

L'édito des bulletins de ce soir 22 octobre
a écrit :IL FAUT UNE SUITE AU 18 OCTOBRE

    La grève des travailleurs de la SNCF, de la RATP, d'EDF et de GDF du 18 octobre a été d'une ampleur exceptionnelle. Les manifestations ont été bien suivies et ont été souvent rejointes par des travailleurs de secteurs déjà victimes des mesures que le gouvernement veut imposer aux régimes spéciaux. Ceux-là ont témoigné qu'ils avaient conscience que l'enjeu de la lutte dépasse largement les seuls cheminots, électriciens ou gaziers.
    Malgré le bourrage de crâne entrepris par les ministres et répercuté par la télévision, les travailleurs n'ont pas marché dans la propagande gouvernementale visant à opposer ceux qui étaient en grève et l'ensemble des salariés. Comment croire que les cheminots sont des privilégiés lorsque plus d'un tiers d'entre eux partent à la retraite avec 1100 euros net par mois ?
    Et le gouvernement qui a le culot de se poser en chevalier blanc combattant les privilèges est celui dont le premier geste a été d'accorder 15 milliards d'euros de baisses d'impôts à la bourgeoisie, aux vrais privilégiés.
    Les travailleurs savent que l'attaque contre les régimes spéciaux sera suivie par d'autres concernant le régime général : 42 ans de cotisation pour tous et l'âge de la retraite repoussé à 62 ans, voire à 65 ans. Et pour ceux qui n'auront pas le nombre d'annuités nécessaire, quelle qu'en soit la raison, cela annonce des retraites amputées qui permettront tout juste de survivre, mal, après une vie de travail.
    La démolition des retraites n'est qu'un des fronts sur lesquels le patronat et le gouvernement attaquent l'ensemble du monde du travail pour permettre à la classe riche d'accaparer, directement ou avec l'aide de l'Etat, toujours plus d'argent au détriment des salariés. Il y a tout le reste : le blocage des salaires alors que les prix augmentent, à commencer par l'essence et le fuel. La généralisation de la précarité et la paie aléatoire qui va avec. Il y a toutes ces mesures comme les franchises médicales, les déremboursements, le forfait hospitalier qui font que les assurés sociaux cotisent de plus en plus pour être de moins en moins remboursés et de plus en plus mal soignés.
    Sans parler de l'aggravation de l'exploitation au quotidien, de l'augmentation du rythme de travail, la pression permanente pour faire faire plus de travail avec moins de personnel en supprimant des emplois.
    Les travailleurs sentent par la dégradation de leurs conditions d'existence, dans leur chair, que cela ne peut pas continuer ainsi. Or, si cela ne dépend que du patronat et du gouvernement à sa botte, cela continuera pour que les capitalistes puissent dégager toujours plus de profit qu'ils gaspillent dans des spéculations financières sans créer d'emplois.
    La seule façon d'y mettre un coup d'arrêt est que les patrons et le gouvernement se heurtent à l'ensemble du monde du travail décidé à ne pas se laisser réduire à la pauvreté. Tout le passé prouve amplement que c'est lorsque les patrons ont craint pour leurs profits, et craint vraiment, qu'ils ont incité leurs laquais au gouvernement à céder devant les revendications des travailleurs.
    Nombreux sont, certes, les travailleurs qui ne croient pas encore aujourd'hui à la possibilité d'une lutte large, et encore moins à ce qu'elle puisse être victorieuse. Mais l'exemple de la préparation et de la réussite du 18 octobre montre que le climat, cela se change.
    Grande est, dans ce domaine, la responsabilité des directions syndicales. Le 18 octobre, les travailleurs ont répondu présents à leur appel. Aucune d'entre elles ne peut prétexter la difficulté de mobilisation pour refuser une suite au 18 octobre. Préparer la suite, faire en sorte qu'elle soit plus ample, qu'elle entraîne dans la lutte de nouveaux contingents de travailleurs est une nécessité vitale.
    L'offensive générale du patronat et du gouvernement aggrave les conditions d'existence de tous les travailleurs, retraités et chômeurs. Il ne faut pas les laisser faire. La contre-offensive doit être celle de l'ensemble du monde du travail !

Arlette Laguiller
Ottokar
 
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Message par Vérié » 22 Oct 2007, 21:42

(Zimer @ lundi 22 octobre 2007 à 22:22 a écrit : [à un plan d'action pour généraliser la grève ... alors on entend déjà, les jérémiades sur les trahisons des syndicats sur cette échéance bien lointaine et sans suite , bien sûr on peu avoir comme objectif de dévoiler les traites bureaucrates mais il est plus urgent d'agir à notre niveau pour le succès d'un mouvement qui ne dépend pas de nos forces ...allez en avant pour le succès du 20 ....

IL ne s'agit pas de pleurnicher sur la trahison des directions syndicales, mais de dire la vérité aux travailleurs et d'agir dans la mesure de nos forces pour qu'ils s'organisent et ne se laissent pas manipuler. Certes, ça dépend avant tout de leur volonté, mais aussi un peu de nous tout de meme. Sinon, pourquoi donc en discuter ? Et pourquoi donc intervenir, si c'est uniquement pour assurer le succès des journées d'action syndicales bien cadrées ?
Vérié
 
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Message par Puig Antich » 22 Oct 2007, 22:03

a écrit :Puig va être déçu.



SI ce n'était que moi.

Pas grave, ça les démasque. On verra effectivement comment vont réagir les cheminots, et les syndicats de base.

Cette idée de manif vis à vis de l'intersyndicale - à condition que ce soit pas un truc gauchiste antisyndical mais une demande à être reçu en délégation -, qui aurait montré à la France entière que cheminots et directions syndicales ça fait deux, ça aurait vraiment été bien.


a écrit :Crois-tu qu'il y avait des militants sous leur fenêtres quand ils ont décidé du 18 ? Ce n'est pas parce qu'il y a des gauchistes qui les interpellent que les directions réagissent comme on le voudrait.


Sauf que ça ne marche pas exactement comme ça. Les organisations subissent une pression de la part de leurs propres militants, et jusqu'à présent les organisations ouvrières sont composées d'ouvriers ... qui ont un minimum de conscience de classe, quelque soit le poids du réformisme, etc. Et pas seulement de gauchistes.

Le fait d'interpeler formellement les directions c'est juste un des canaux par lesquels passent cette pression. Fondamentalement, c'est la nature même d'un syndicat de classe dominé par une bureaucratie intégrée à l'état qui produit des contradictions en son sein ... pas « une poignée de gauchistes ».


En tout cas bravo les chefs syndicaux. Eventuellement le 8 pour les cheminots, avec toujours pas le mot d'ordre de maintien intégral du régime de retraite ; et le 20 pour les fonctionnaires. C'est joli.
Puig Antich
 
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Message par quijote » 22 Oct 2007, 22:05

(Vérié @ lundi 22 octobre 2007 à 22:42 a écrit :
(Zimer @ lundi 22 octobre 2007 à 22:22 a écrit : [à un plan d'action pour généraliser la grève ... alors on entend déjà,  les jérémiades sur les trahisons des syndicats sur cette échéance bien lointaine et sans suite , bien sûr on peu avoir comme objectif de dévoiler les traites bureaucrates mais il est plus urgent d'agir à notre niveau pour le succès d'un mouvement qui ne dépend pas de nos forces ...allez en avant pour le succès du 20 ....

IL ne s'agit pas de pleurnicher sur la trahison des directions syndicales, mais de dire la vérité aux travailleurs et d'agir dans la mesure de nos forces pour qu'ils s'organisent et ne se laissent pas manipuler. Certes, ça dépend avant tout de leur volonté, mais aussi un peu de nous tout de meme. Sinon, pourquoi donc en discuter ? Et pourquoi donc intervenir, si c'est uniquement pour assurer le succès des journées d'action syndicales bien cadrées ?

Tu oublies une phrase et une chose , c est que malgré leur unanimité , les cheminots sont tout de même restés isolés " préparer la suite , faire en sorte qu 'elle soit plus ample , qu 'elle entraine dans la lute de nouveaux contingents de travailleurs " . voilà ce ,qui est dit dans l ' édito des boîtes

C 'est ce à quoi , nous devons nous employer , plutôt que de pleurer sur la trahison des syndicats .

A nous de convaincre autour de nous afin de ne pas laisser les cheminots et la fonction publique isolés

Et profitons malgré tout de ce temps qui nous est imparti , entre chaque" appel ",, afin de mobiliser de nouveaux contingents de travailleurs
quijote
 
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Message par Puig Antich » 22 Oct 2007, 22:10

Tiens d'ailleurs, où tu as vu ce 8 novembre Vérié ?

Moi je ne vois que " mi novembre " pour les cheminots.
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 22 Oct 2007, 22:13

Le communiqué. Bon. Nous verrons la suite .. On a le temps de se bouger pour être plus forts, en attendant.

a écrit : Communiqué des Fédérations syndicales des cheminots CGT - CFDT - FO - CFTC - SUD-Rail - UNSA - CFC/CGC - FGAAC



Les Fédérations syndicales de cheminots se sont réunies ce jour pour analyser l’exceptionnelle action de grève du 18 octobre 2007 et décider des suites à lui donner. Avec 75,56 % de grévistes, une large majorité de Cheminots de toutes fonctions a envoyé des messages clairs au gouvernement et à la direction de la SNCF :

* Message clair sur la réforme de notre régime spécial de retraite, les cheminots rejettent cette réforme. L’augmentation du pouvoir d’achat et le développement de l’emploi à statut sont étroitement liés à cette exigence.

* Message clair sur le Fret, les cheminots exigent l’arrêt de la casse de cette activité de l’entreprise au sens des infrastructures, des gares, des emplois s’y attachant. L’avenir du Fret ferroviaire, qui structure l’aménagement du territoire, le développement économique et influe sur l’environnement, doit faire l’objet d’un débat public.

Le véritable coup de semonce, adressé au gouvernement et à la direction de la SNCF le 18 octobre, doit les contraindre à apporter les réponses attendues par les cheminots. C’est, nous le souhaitons, en ce sens que le Ministre du travail convie par la force du mouvement social les Fédérations syndicales à de nouvelles rencontres bilatérales cette semaine, afin de rediscuter de la réforme.

En amont de celles-ci, les Fédérations CGT – CFDT – FO – CFTC – SUD-Rail – UNSA – CFE/CGC – FGAAC, porteuses du rapport de force du 18 octobre, s’adressent au Ministre du travail.

* En premier lieu pour lui rappeler leur refus de cette réforme.
* En second lieu, pour lui demander d’organiser, à l’issue de ces rencontres, la tenue d’une table ronde nationale sur les régimes spéciaux avec le gouvernement et l’ensemble des organisations syndicales de cheminots.


Les organisations ont la volonté de conforter le rapport de force de manière unitaire et le plus large possible pour mettre tous les atouts du côté des cheminots pour gagner. Dans ce cadre, nous proposons que l’ensemble des organisations syndicales des entreprises disposant d’un régime spécial se rencontrent dans les prochains jours, pour réfléchir et décider des mobilisations nécessaires.

En tout état de cause, les Fédérations de cheminots se réuniront, à nouveau, le 31 octobre 2007, à l’issue des bilatérales pour analyser la situation et les réponses du gouvernement. Si d’aventure le gouvernement refusait de revoir sa copie, il porterait la responsabilité d’un conflit plus long.
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 22 Oct 2007, 22:20

a écrit :Courrier commun des fédérations CGT - CFDT - FO - CFTC - UNSA - CFE/CGC au Ministre du Travail, Xavier BERTRAND (22/10/2007)
Monsieur le Ministre,

Les fédérations syndicales de cheminots CGT – CFDT- FO – CFTC - UNSA – CFE/CGC se sont réunies en interfédérale ce jour pour faire le point sur le processus de mobilisation engagé portant sur la réforme des régimes spéciaux de retraite.



La mobilisation nationale unitaire du jeudi 18 octobre 2007, de toutes les professions touchées par la réforme des régimes spéciaux de retraite, est un sérieux avertissement pour le gouvernement et les directions d’entreprises.

A la SNCF, le mouvement a été exceptionnel avec un taux de grévistes de 75,60% tous collèges confondus. Les cheminots ont ainsi porté la démarche unitaire, rassembleuse et interprofessionnelle construite par leurs organisations syndicales.

Les cheminots ont exprimé massivement leur refus de cette réforme que vous avez engagée au nom du gouvernement.

Votre courrier, adressé le 18 octobre, à l’ensemble des organisations syndicales, est à mettre à l’actif de la mobilisation. Vous vous êtes engagé à ré-ouvrir les discussions en bilatérales avec les organisations syndicales dès cette semaine.

A la fin de ces nouvelles discussions que vous engagez, nos fédérations syndicales, par souci de transparence, demandent la tenue d’une table ronde sur les régimes spéciaux avec la présence du gouvernement et des organisations syndicales.

D’autre part, nos fédérations CGT – CFDT- FO – CFTC – UNSA – CFE/CGC ne se rendront pas aux discussions que souhaite engager la direction SNCF tant que les principes généraux de la réforme n’auront pas changé.

D’ores et déjà, les fédérations syndicales CGT – CFDT- FO – CFTC –UNSA – CFE/CGC vous informent qu’elles se réuniront en interfédérale, le 31 octobre 2007, à l’issue des réunions programmées cette semaine afin d’analyser le contenu des discussions avec le gouvernement. A cette occasion, dans le cas où le gouvernement ne reverrait pas sa copie, nos fédérations en appelleraient à nouveau à la mobilisation des cheminots, y compris pour engager un mouvement de grève reconductible à la mi-novembre 2007.

Dans l’attente d’être entendu, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos sentiments respectueux.

CGT
CFDT
FO
CFTC
UNSA
CFE/CGC

Paris, le 22 Octobre 2007



N'empêche, ils sont salement coincés.

On sent justement la pression des travailleurs dans chaque formule.

Leurs tables rondes ne peuvent que faire rire. Sur le fond, ils supplient le gouvernement de revoir les « principes généraux » de la réforme, en sachant très bien qu'il ne le fera pas, le tout pour avancer vers l'affrontement en marche arrière. C'est ridicule ...
Puig Antich
 
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Message par Vérié » 23 Oct 2007, 09:19

(quijote @ lundi 22 octobre 2007 à 23:05 a écrit : [Tu oublies une phrase et une chose , c est que malgré leur unanimité , les cheminots sont tout de même restés isolés " préparer la suite , faire en sorte qu 'elle soit plus ample , qu 'elle entraine dans la lute de nouveaux contingents de travailleurs " . voilà ce ,qui est dit dans l ' édito des boîtes


Je ne vois pas ce que je peux oublier :33: , vu que je ne commentais pas l'édito mais que je répondais à Zimer, dont je trouvais le langage un peu fataliste...

Bien sur qu'il faut faire en sorte que le mouvement soit plus ample. Personne ne contredira cela sur le FALO. Mais il faut aussi et surtout renforcer l'organisation des cheminots à la base pour qu'ils ne se fassent pas encore lanterner par les directions syndicales. Dire cela, et essayer de le faire, ce n'est pas pleurnicher, bien au contraire.
__
A Puig : je crois que tu te fais de douces illusions si tu penses qu'ils sont "coincés". Hier, tu pensais déjà qu'ils seraient "morts" si ils n'appelaient pas immédiatement à une grève reconductible. Les bureaucrates syndicaux ont plus d'un tour dans leur sac. La seule chose qui peut les coincer, c'est l'organisation des travailleurs sur le terrain : AG, Comités de grève, coordonations etc.
Vérié
 
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Message par Wapi » 23 Oct 2007, 09:31

Il ne faut pas oublier non plus que les travailleurs ne sont pas forcément prêts à désobéir aux syndicats, quoi qu'on en rêve.
C'est mieux de rappeler leur responsabilité comme le fait l'édito plutôt que de chercher à les déconsidérer sans nuance aux yeux des travailleurs, ce qui permet certes de se faire approuver bruyamment de la part de certains (pas les meilleurs) mais nous éloigne de ceux que nous devrons aller rechercher pour les prochaines journées d'action (qui ne dépendent pas de nous encore une fois).
Wapi
 
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