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Message par BuenaventurayAndreu » 04 Juil 2007, 23:51

" Le Dahlia Noir " de James Ellroy

Enorme ! :wub:
BuenaventurayAndreu
 
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Message par bennie » 18 Juil 2007, 18:55

"Antonin Dvorak, un musicien par delà les frontières" de Alain Chotel-Fani et Eric Baude. comme ça, parce que j'aime entendre ses oeuvres et qu'il était tchèque, j'apprends plein de choses.
Dvorak était rès croyant et plutôt nationaliste, fière de la culture de Bohème et n'a jamais su causer allemand correctement...il a enb revanche eu du succès de son vivant en Angleterre, en Autriche, à New York!


et "sang impur " de Hugo Amilton.
il est irlandais et commence seulement à devenir connu du grand puiblic, nous dit l'éditeur.


Entre un père irlandais nationaliste violent qui empêche ses enfants de parler anglais dans le Dublin des années cinquante et une mère allemande (émigrée anti nazi) ; la douceur incarnée mais considérée par le voisinage par une nazie, il y a largement de quoi se perdre pour un enfant.
Le narrateur, Hugo, est l’enfant « tacheté » (speckled == batard), c’est à dire étranger, lui-même traité de nazi par ses camarades de classe ou cogné par son père lorsqu’il prononce un mot de trop (en anglais). Son enfance est dure mais heureusement sa mère est là. Cette mère qui explique que quand on fait un gâteau, il faut " glisser l’œuf battu dans le mélange comme une lettre d’amour dans une enveloppe ".
Et c’est ainsi que grandit le jeune homme entre racisme et déracinement. Entre les colères monstres d’un père qui rate tout ce qu’il entreprend et l’amour infini d’une mère qui tard le soir écrit son journal intime. Ses regrets d’avoir du quitter l’Allemagne, de n’avoir pas lutté plus fort contre le nazisme.
De ce journal, Hugo Hamilton se servira pour écrire le beau, tendre et dur roman de son enfance où être allemand était « comme une tache sur la peau qu’on a de naissance » disait sa mère. « où parler la langue tueuse » était impossible disait son père.
Par chance, avec une telle enfance, Hugo Hamilton n’est pas devenu schizophrène, mais romancier. Un de ceux avec qui il va falloir désormais compter.


A découvrir.
bennie
 
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Message par bennie » 20 Juil 2007, 15:38

Je ne peux résister à vous faire part de quelques morceaux.

C'est un roman très réussi.
Les personnages sont attachants et vus des yeux d'un enfant, qui donne un récit faussement candide, avec plein de vérités, si simples qu'elles ne peuvent sortir que de la bouche d'un enfant.
On a même le temps de s'attacher à des personnages secondaires, siscitant tantôit la fascination, tantôt la consternation.

On pense au début que l'auteur aborre le nationalisme du père et irlandais en général, mais il a beaucoup d'affection pour ce père et, malgré les défauts et les torgnoles, il y a aussi les moments de franche rigolades. ( "On ne peut pas détester son père car sinon on ne s'aimerait guère soi-même non plus")
ce père est aussi un héro pour ce fils, malgré tout.
Le lecteur aussi a du respect pour ce militant, malgré tout!

On regrette finalement que des gens puissent passer leur vie à défendre des idées qui ne mènent à rien...

Sur le nationalisme irlandais, l'auteur montre les limites, les côtés absurdes, voir de contradictions affolantes, mais il respecte la langue, la culture et même ceux qui se sont battus contre les britanniques, mais aussi le ridicule.

On voit un irlandais féliciter Hitler devant la mère allemande, antinazie, parce qu'au moins il en a fait baver aux anglais !! l'horreur!



Et puis cette mère est adorable,
"D
'abord, vous mélangez le beurre et le sucre. vous devez tourner fort, ma mère explique, mais ensuite il faut y aller tout doux parce qu'on ne veut pas faire un gâteau malheureux. Si vous êtes en colère quand vous faites un gâteau, il n'aura le goût de rien. Vous devez traiter les ingrédients avec respect et avec affection. On soulève le mélande et on y glisse l'oeuf battu comme une lettre d'amour dans une enveloppe, elle dit en riant fort. [...] Et une fois que la lettre est postée et le gâteau au four, il faut rester très tranquille et attendre. Il ne faut pas courir dans la maison et en criant et en claquant les portes. Il ne faut pas se disputer et dire des machantes choses sur les autres. on chuchote, on fait des signes de tête, on marche sur la pointe des pieds dans la cuisine.
Ma mère aime la radio. Elle écoute la chanson "Roses are red, My love, Violets are blue", aussi elle n'a pas le droit de la chanter, elle peut seulement l'écouter quand mon père est au travail. Quand il rentre à la maison, il met les nouvelles...."


Une dernière anecdote célèbre.

"Le maître dit que l'histoire irlandaise, c'est comme un match de hurling à Cork Park : votre équipe perd pendant longtemps mais, à la fin du match; les gars commencent à remonter et ils gagnent la partie à la dernière minute. Perdre d'abord, c'est la meilleure façon de gagner, il explique. Il nous raconte l'histoire d'un monsieur qui s'appelait Cromwell ; il était en train de gagner et il a envoyé les irlandais en Connacht ou en enfer. mais lui et ses hommes, ils ont fait une grosse bêtise; ils ont laissé en irlande des tas de gens morts qui ont continué à parler au cimetière. Quels idiots, mais quels idiots! dit le maître, parce qu'il y a eu les Pâques sanglantes, plein de batailles et de morts, et les britanniques ont dû rentrer chez eux, même s'ils ne voulaient pas. Le jeu était fini et le drapeau britannique a dû être abaissé à Dublin Castle. Michael Collins est arrivé en retard et il a fait attendre le vice-roi. Mais il a dit que les britanniques l'avaient fait attendre huit cent ans, lui ; quelques minutes ne changeaient rien. "


Bref, je voudrais citer tout le livre, très riche, qui dépasse de loin le cadre de al seule Irlande.
bennie
 
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Message par bennie » 25 Juil 2007, 12:52

Le Collaborateur de Bethléem : Une enquête d'Omar Youssef, de MATT REES.



C'est un premier polar pour cet auteur. Un papier dans Le Monde a attiré mon attention.



Présentation de l'éditeur
Professeur d'histoire dans un camp de réfugiés à Bethléem, devenu détective à son corps défendant, Omar Youssef fait une entrée remarquée dans le monde du polar. Après l'assassinat d'un combattant palestinien et l'inculpation d'un de ses anciens élèves pour fait de collaboration avec l'ennemi, cet homme tranquille, soudain déterminé à sauver un innocent de la peine capitale, se lance dans une contre-enquête dangereuse, quand tant d'intérêts conspirent à étouffer la vérité... Au travers de ce personnage atypique et charismatique, Matt Rees, journaliste et écrivain à Jérusalem, pose un regard inédit et passionné sur une société palestinienne minée par la violence, la corruption et la guerre. Le premier d'une série de romans particulièrement originale, salué par une presse unanime.



Je ne suis pas un grand amateur de polars, mais il me semble que le personnage est assez classique, un peu looser et alcoolique, pas plus courageux que ça, plutôt pathérique.

Mais une injustice l'"obligera" à se mouiller.

Il enseigne à des jeunes filles d'un camp de réfugiers palestiniens, et s'acharne contre tous à tenir sa classe à bouts de bras et à inculquer des valeurs fondamentales de respect et de solidatiré, alors que la guerrillat et la répression israelienne sont le quotidien.



Rees y dépeind un société ravagée, corrompue, violente et n'a guère d'espoir dans cette jeunnesse imperméable à son enseignement.



Une scène montre deux hommes discutant de la situation, et des martyres d'Al Aqsa qui ont une fois de plus investi sa maison pour tirer, sa maison devenant la cible des tirs israéliens, et franchement, il en a marre.



Un polar agréable pour piger un peu ce que peut être la vie là bas, et entrevoire aussi les impasses politiques que sont les milices nationalistes et fondamentalistes, et aussi les chars du tsahal.
bennie
 
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Message par bennie » 09 Août 2007, 17:34

je suis outre Rhin

J essaie de lire "Abschied von Irland" de Ann Moore, ( leaving Ireland) ca se passe au 19 e , pemdant la grande famine / 1845-49. l heroine fuit pour les Etats unis.
bennie
 
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Message par Wapi » 15 Oct 2007, 00:30

J'ai presque terminé Le Chant de la Mission de John Le Carré, et c'est pour dire que ça vaut vraiment le coup.
Dans le style du roman d'espionnage, c'est une très bonne description de la pire des guerres au monde, celle qui ravage quasiment sans interruption l'Afrique des grands lacs depuis 1994 au minimum, en particulier la région du Kivu, frontalière du Rwanda et du Burundi.

L'auteur a comme d'habitude brodé autour de personnages réels, en en faisant des personnages de fiction assez crédibles, surtout dans le contexte actuel, même s'il insiste surtout sur les opérations des services secrets.

Mais il montre très bien la face la plus hideuse parce que la plus occultée de l'impérialisme, celle de la pire prédation dans des zones où les Etats se réduisent à ce qu'ils sont : des bandes armées au service du pillage et de l'exploitation sans aucune limite.
Car il y a des enjeux colossaux pour les trusts des nouvelles technologies autour de la cassitérite, du coltan et de quelques produits à très très haute valeur ajoutée.
Wapi
 
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Message par nicoestla » 15 Oct 2007, 07:21

Je relis un livre que tout le monde connait, pas besoin d'en faire un resumé.
nicoestla
 
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Message par nicoestla » 15 Oct 2007, 07:27

(nicoestla @ lundi 15 octobre 2007 à 08:21 a écrit : Je relis un livre que tout le monde connait, pas besoin d'en faire un resumé.
LE TALON DE FER
Vous connaissez ??? :33:
nicoestla
 
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Message par Lannig » 15 Oct 2007, 15:38

Bonjour à tous
il y a longtemps que je n'ai pas mis un message sur le forum. Je suis en train d elire "Seul dans Berlin" de Hans Fallada et je cherche "Bourgeois et soldats, novembre 1918, de Doeblin" à acheter neuf (plutôt) ou d'occasion. Une copine sur un autre forum m'en a parlé, c'est l'histoire des conseils ouvriers de Strasbourg, connaissez-vous et est-il facile de le trouver,
D'avance merci les camarades.


Lannig qui vient parfois sur le forum
Lannig
 
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