a écrit : NazimH, je crois que ton message tape un peu à côté
Je n'ai jamais voulu taper sur un copain de lo ^^
Bon blague à part..
a écrit : tu me prêtes une opinion un peu caricaturale : non, je ne demande pas à ce film d'être un film à thèse,
et dix lignes plus loin tu écris :
a écrit :La démarche de celui-ci, comme je le disais, est en fait peu politique
Moi je veux bien mais il faut assumer ce qu'on pense jusqu'au bout sinon ça devient difficile de discuter.
Par ailleurs tu écris :
a écrit :ma réaction vis-à-vis de ce film, c'est surtout la scène finale qui m'a consterné. Ce schématisme facile qui veut qu'Ashraf, qui est quasiment le seul personnage palestinien apparaissant d'un bout à l'autre du film, devienne un terroriste. Vous pouvez en penser ce que vous voulez, je trouve ça choquant. Et je m'étonne d'être le seul à avoir trouvé ça scabreux et contestable.
Il serait quand même bon que tu prennes en compte l'ensemble des messages écrits par ceux auxquels tu réponds car sinon tu les forces à se répéter ce qui devient lassant.
J'ai écrit une remarque similaire (sauf que j m'interdisais de dévoiler la fin) il y a deux pages au moins et j'ai même dit que la vision du Hamas était ridicule...
Bon et alors qu'est-ce que ça prouve ? Que le cinéaste est peu politique (quelle surprise !) et surtout totalement incapable de comprendre les "palestiniens" (je mets entre guillemets parce que les palestiniens sont évidemment tout sauf un bloc uniforme).
Ben évidemment ... ! Mais moi je maintiens que le film porte sur -là tu peux supposer ce que tu veux- Tel-Aviv ou plus spécifiquement (pour moi) la fraction de la jeunesse, pas très politique mais que la guerre em... qui y habite.
Je maintiens que le réalisateur connaît très bien ce milieu -il l'a bien fréquenté- et qu'il le met en scène avec une certaine chaleur humaine. Tu ne l'as pas ressenti -ce qui est plus que ton droit- mais c'est le cas de la grande majorité des intervenants qui ont aussi le droit d'avoir une sensibilité.
L'erreur est à mon avis de demander trop à ce film : "ah il se passe en Israel, il devrait montrer des choses, être informé ..." Mais non ! Si on ne comprend pas que pour la grande majorité des gens en Israël, ben la vie va quand même son train, que la "petite bourgeoisie" (allez le mot est lâché) qui pourrait s'engager contre la politique israélienne est un peu contre mais aussi très préoccupée de faire la fête et de ses affaires de coeur- et encore le film ne parle même pas de ceux qui cherchent la réussite sociale- (un peu comme en France non ?) ben on est à côté de la plaque.
L'intérêt du film est qu'en plus le cinéaste ne critique pas cela, non ils aiment ses personnages parce qu'il les trouve déjà beaucoup mieux que les enragés de la guerre israéliens. Et il regarde avec sympathie leurs affaires de coeur.
Alors bien sur cela reste nonchalant, mièvre : le rêve du réalisateur c'est manifestement "mais laissez-nous tranquille !". Oui... mais justement parce qu'il sent bien que ça ne va pas, il fait tourner son film à la catastrophe et montre qu'il est impossible de vivre tranquille. Il le fait avec toute son incompréhension (tu peux même dire son léger sentiment de supériorité) vis-à-vis des palestiniens.
Mais l'essentiel n'est pas là. L'essentiel est dans le tout petit effort qui consiste à exprimer (consciemment ou pas) : "ce milieu que j'aime et que j'adore, et bien il est quand même dans une impasse".
Pour moi, c'est cela qui fait que c'est quand même un film qui dépasse la simple chronique et contient ce tout petit grain de quelque chose qui parle à ce qu'il y a de meilleur dans l'homme : l'appel au dépassement de soi et aux limites que nous fixe notre milieu, notre éducation...