(Sterd @ mardi 10 juillet 2007 à 07:33 a écrit : J'ai vu le film qui est effectivement très bien, mais qui montre malgré tout l'Iran depuis la fenêtre d'une fille de la petite bourgeoisie. On a même une ou deux fois droit à un petit mépris de classe, par exemple quand on s'insurge que la direction administrative de l'hopital soit laissée à un laveur de carreaux.
ce n'est pas elle qui s'insurge, c'est une amie de sa mère qui se heurte à la bureaucratie personnifiée par le directeur de l'hôpital, lequel a le pouvoir de délivrer une autorisation d'aller se faire soigner et donc guérir à l'étranger... ne la délivre pas et cause la mort du mari de cette amie.
C'est elle qui fait cette remarque sur le laveur de carreaux. Mais Marjane Satrapi a choisi de le montrer et ne le relève pas. C'est effectivement en tant que femme de la moyenne bourgeoisie qu'elle souffre, et pas des souffrances physiques ou des privations des classes populaires. Mais il n'empêche que ce qu'elle montre est révoltant. Quand dans la vie de tous les jours, vous avez des remarques sur votre façon de marcher, de vous tenir, quand le simple fait de tenir la main de votre petit ami peut vous conduire au poste, c'est insupportable pour n'importe qui, qu'on soit une femme bourgeoise ou prolétaire.
La différence entre les deux, c'est que Marjane Satrapi, elle, appartient à un milieu qui peut l'envoyer à l'étranger.
(Sterd @ mardi 10 juillet 2007 à 08:33 a écrit : Au moment de la loi sur le voile en France elle était contre l'interdiction du voile. Prétextant que ça relevait de la liberté de choix.
Euh Sterd, tu te rends compte que le dessin que tu montres est une dénonciation de l'argument "le voile est un choix personnel" ? On y voit des ombres masculines pressantes autour de la femme voilée...
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