Derrida est mort

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Louis » 07 Juin 2007, 22:08

a écrit :formulation mathématique vérifiable,


Elles ne sont pas vérifiables par 70% des physiciens, et par 100% des membres de ce forum

vraiment j'incite tous les forumeurs à relire le fil "Impostures intellectuelles" de Sokal et Bricmont ....et surtout à lire le livre du meme nom avec le fameux canular de Sokal..

c'est à se pisser dessus...

Justement, je l'ai devant les yeux Et nulle trace de Derrida (sauf pour dire qu'il n'était pas cité dans le livre p 36, que c'était un des plus grands philosophes actuels p 43, et p 343 il reconnait que la citation de Derrida qu'il ne comprend pas peut peut etre avoir un sens si on en crois l'explication de Plotniski, et que de toute façon c'est une transcription (peut etre hasardeuse) d'un cours oral donné en 1970... Donc on peut peut etre dire que Derrida est un usurpateur et un imposteur, mais certainement pas d'aprés le livre de Sokal et Bricmont. Tu es vraiment sur de l'avoir lu, ce livre ?
Louis
 
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Message par canardos » 07 Juin 2007, 22:33

sokal parle peu de derrida...mais Derrida n'a pas été le dernier a utiliser à tort et à travers le théoreme de Goedel, regarde justement l'article de Bouveresse au début de ce fil....

d'une façon générale, à part cette utilisation abusive du théorme de Goedel pour justifier la notion d'"indécidabilité", c'est surtout comme le dit l'article de Christian Vandendorpe également trouvable au début de ce fil, l'utilisation d'une rhétorique de l'obscurité incompréhensible meme par ses admirateurs avec l'utilisation de mots forgés spécialement et completement vides de sens qui fait de Derrida un imposteur intellectuel.

Par exemple comme le dit vandenporte le recours systématique aux antimétaboles.
a écrit :l'antimétabole consiste à reprendre des groupes de mots en permutant leurs rapports de dépendance. Lorsque cette figure est disposée sous la forme ramassée d'un chiasme propositionnel, la simple reprise des deux termes dans une position inversée crée entre eux une contamination sémantique qui entraîne chez le lecteur la mise en place d'une boucle récursive dont l'avantage rhétorique est de produire un effet automatique de profondeur.


exemple

a écrit : (derrida)
La métaphoricité est la contamination de la logique et la logique de la contamination.

La philosophie, comme théorie de la métaphore, aura d'abord été une métaphore de la théorie.

Et dans cette fiction de la vérité, Amérique serait le titre d'un nouveau roman pour la déconstruction de l'histoire et l'histoire de la déconstruction.


et surtout ce qui rend Derrida insupportable c'est le recours systématique aux oxymores. Vandenporte écrit à ce sujet
a écrit : Comme le note un spécialiste de la rhétorique, cette figure qui "établit une relation de contradiction entre deux termes qui dépendent l'un de l'autre ou qui sont coordonnés entre eux [est] la variété la plus corsée de caractérisation non pertinente" (8). De fait, l'oxymore est certainement un des instruments les plus puissants que la rhétorique ait pu imaginer pour court-circuiter les opérations de compréhension du lecteur. Que penser en effet de phrases telles: "Écrire, ce n'est pas seulement penser le livre leibnizien comme possibilité impossible" (9) ou "Telle est l'étrange logique alogique de ce que j'appelle l'itérabilité " (10)? Même une interprétation bienveillante ne saurait abolir le gouffre qui sépare deux propositions contradictoires, au point de réussir à les faire tenir ensemble dans un acte unifié de compréhension. Il en résulte chez le lecteur ordinaire une tendance à attribuer son incompréhension à une faiblesse de ses propres facultés plutôt qu'à un problème du texte. Et ce qu'on enlève au lecteur contribue à hausser davantage le crédit de l'auteur et du texte, qui se trouve ainsi investi d'une profondeur insondable.

Rappelons que l'oxymore était à la base de la novlangue imaginée par G. Orwell, dans 1984, dont les personnages étaient soumis à un bombardement de slogans contradictoires du genre: "La guerre, c'est la paix. La liberté, c'est l'esclavage." Un individu confronté à de tels énoncés n'en retire pas seulement un résultat nul sur le plan de la compréhension: il doit aussi en venir à douter de son propre fonctionnement cognitif et développer une attitude a-critique à l'égard des concepts ainsi falsifiés et du langage en général. À ce propos, on ne peut manquer d'évoquer ce que Todorov a dit de Blanchot, à qui Derrida aurait emprunté sa conception de la littérature et dont l'oxymore était également la figure favorite: "ses textes ne sont pas obscurs, ils sont obscurantistes" .


et Vandenporte rajoute

a écrit :
Les concepts de base de la pensée derridienne sont de type sui generis: néologismes ou termes courants investis d'un contenu de sens particulier, parfois par le biais d'un recours à la figure d'autorité bien connue qu'est l'étymologie. Par exemple :

a écrit : derrida
Cette itérabilité - (iter, derechef, viendrait de itara, autre en sanskrit, et tout ce qui suit peut être lu comme l'exploitation de cette logique qui lie la répétition à l'altérité).


En imposant ainsi le terme itérabilité, le philosophe se met dans la position d'une banque qui battrait sa propre monnaie et s'assure de garder la haute main sur le sens ultime que lecteurs et critiques pourront vouloir donner aux notions qu'il emploie.

À cet égard, le "concept" derridien le plus célèbre est sans aucun doute celui de différance. En forgeant ce doublet homophone mais non homographe d'un mot français courant, et en lui assignant un contenu de signification radicalement flou, Derrida ne pouvait pas ignorer les problèmes de compréhension qu'il préparait à ceux qui le liraient. Peut-être même avait-il déjà en tête cette phrase de la Rhétorique d'Aristote qu'il cite d'ailleurs lui-même dans une œuvre ultérieure:

dans l'emploi des noms, les homonymies sont utiles aux sophistes, car elles lui permettent ses malhonnêtes habiletés.

Le plus souvent, au lieu d'un néologisme, Derrida reprendra un terme apparemment anodin et l'investira de tout un réseau théorique en le faisant référer de façon indicielle à son corps de doctrine. Les familiers de son œuvre ont ainsi appris à donner un statut spécial à des mots comme trace, supplément, hymen, dissémination…

Pour s'assurer que ces termes ne seront pas remplacés par des synonymes, le philosophe les paraphrase de façon ambiguë afin d'empêcher que leur soit attribué un sens univoque. Questionné sur leur sens, il se réfugie volontiers dans une posture hermétique, pratiquant l'oxymore et le paradoxe:



exemple de l'argumentaire Derridien:

a écrit :derrida

[e concept d'itérabilité est un concept sans concept ou une autre sorte de concept, hétérogène au concept philosophique de concept, un "concept" qui marque à la fois la possibilité et la limite de toute idéalisation et donc de toute conceptualisation



tout ce verbiage, toute cette rhétorique de l'obscurité qui a pour but d'empecher toute critique et de paraitre profond est bien une imposture intellectuelle
canardos
 
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Message par Louis » 07 Juin 2007, 22:41

Donc tu avoues enfin que ton argument "c'est sokal qui le dit" était bidon Donc tu es obligé de recourir a d'autres lectures (que je n'ai pas lues) pour t'en sortir ! Un peu, voir meme beaucoup, capillotracté !

quand a

a écrit :l'utilisation d'une rhétorique de l'obscurité


Et a

a écrit :l'antimétabole consiste à reprendre des groupes de mots en permutant leurs rapports de dépendance. Lorsque cette figure est disposée sous la forme ramassée d'un chiasme propositionnel, la simple reprise des deux termes dans une position inversée crée entre eux une contamination sémantique qui entraîne chez le lecteur la mise en place d'une boucle récursive dont l'avantage rhétorique est de produire un effet automatique de profondeur.



Tout ça est de l'imposture intellectuelle ! C'est quand meme assez contradictoire que tu attaque des gens avec les méthodes que tu leur reproches...

Enfin moi je ne sais pas : je trouve Derrida trés compliqué, j'ai pas envie de passer du temps a le comprendre surtout parce que je ne vois pas l'intéret de la chose

Quand a vouloir absolument que ce soit un "imposteur", là aussi il faudrait que je le lise (et en particulier ses écrits les plus "accessibles") et je n'ai pas vraiment de temps a perdre...
Louis
 
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Message par canardos » 07 Juin 2007, 22:46

tu trouves Derrida tres compliqué...tu n'as pas le temps d'essayer de le comprendre...

mais qui l'a compris?

qu'est ce que son oeuvre en tant que philosophe a permis de comprendre au monde, à l'homme, à l'histoire, à quoi que ce soit...

personne ne peut le dire...parce que manifestement il n'y a rien à comprendre à son jonglage avec les mots...

sauf pour ceux qui comme toi pensent que moins ils comprennent plus cela doit etre profond....

laissons ce guignol à la critique des vers....pour une fois que quelque chose de lui aura été nourrissant....
canardos
 
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Message par Louis » 07 Juin 2007, 22:55

Il est obscur certe, et il ne m'intéresse pas ! Mais c'est vrai de tas de philosophes ! Hégel pour commencer... Mais je n'ai jamais considéré hegel comme un imposteur sous prétexte qu'il était obscur...

Il y a des philosophes clairs, il y en a d'autres qui le sont pas du tout, et d'autres qui sont un coup clair, un coup obscur (disons spinoza par exemple) Mais bon, c'est pas parce que je n'ai rien compris a l'ethique (de Spinoza) que je vais dire absolument que c'était "un imposteur"

Mais bon, je n'ai pas d'intéret dans la maison d'édition de cet auteur ! C'est juste qu'en relisant les fils, j'ai relu celui la et comme j'était en train de relire S&B je suis tombé sur tes affirmations complétement fausse et ça m'a titillé le majeur de relancer une polémique avec toi ! Y'a au moins trois jours qu'on ne s'est pas engueulé...
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Message par canardos » 07 Juin 2007, 23:00

mais hegel et spinoza ne sont pas faciles à lire certes, ont peut contester les concepts qu'ils utilisent, certes, mais ils ont une pensée, une conception du monde, criticable certes mais compréhensible et fondée sur des arguments....

c'est une insulte pour eux que de les comparer à un clown comme Derrida dont personne, absolument personne n'a pu trouver la moindre signification à sa rhétorique de l'obscurité...

l'imposture c'est de faire passer le vide pour profond ....
canardos
 
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Message par Louis » 07 Juin 2007, 23:11

Encore une fois, je ne suis pas là pour défendre Derrida (puisque je n'y comprend rien) mais le fait de le traiter de "clown" ne prouve qu'une chose : ton étroitesse d'esprit ! En fait m'a t on expliqué chez les gens bien informé (mes camarades philosophes) Derrida est un "philosophe pour philosophe" Ce qui n'est pas nouveau, y'en a eu plusieurs comme ça dans le passé (pour citer celui qui nous intéresse le plus, hégel) Alors heuruesement qu'on a eu quelqu'un qui a su tirer de hégel la "substantifique moelle" ce qui fait que maintenant canardos ne peut plus le traiter d' imposteur intellectuel"... Cela dit, y'en a eu des canardos dans le passé...
Louis
 
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Message par canardos » 08 Juin 2007, 06:48

voila bien ce que j'illustre...Derrida serait selon toi un "philosophe pour philosophes" dont la pensée philosophique serait bien trop profonde pour que n'importe qui comme toi ou moi puisse la comprendre...comme si justement le but de la philosophie n'était pas justement d'apporter cette compréhension à tout le monde.

Mais ou est cette compréhension du monde chez Derrida...un philosophe a le droit de creer de nouveau concepts lorsque les concepts existants sont insuffisants pour comprendre la réalité, mais ces nouveaux concepts , ces nouveaux mots doivent servir à éclairer, pas à embrouiller...

peux tu me dire quel concept introduit par Derrida apporte un éclairage sur quoi que ce soit. peux tu me défendre leur pertinence? peux tu me dire en quoi ses jeux de mots servent à autre chose qu'à masquer le vide de sa pensée?

c'est ça l'escrocquerie....et c'est c'est faire preuve d'un sacré mépris pour les gens de dire que la philosophie peut etre une chose trop complexe pour que seuls des philosophes puisse la comprendre....

dire que tu te dis marxiste.....
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Message par Louis » 08 Juin 2007, 10:30

Eh bien le concept de "dialectique" est au moins aussi compliqué dans sa version initiale que celui de déconstruction pour Derrida (pour ne parler que de son concept le plus connu) Marx nous a (heureusement) permis de nous approprier ce concept, et de le rendre utile ! Il l'a meme rendu "pratique" (ce qu'il n'était pas à l'origine) Mais on manque de philosophes actuelement dans le mouvement marxiste, ce qui fait qu'on en reste a une version tragiquement vieillie... Ou a une version réactionnaire...
Louis
 
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Message par canardos » 08 Juin 2007, 11:13

c'est la ou l'on voit que tu n'es pas marxiste...le concept de dialectique te parait peut-etre compliqué mias il peut etre défini précisement et appliqué au fait il se revele un instrument puissant de compréhension et de prédiction...

le concept de déconstruction s'apparente à un jeu de mots vide de sens, il n'explique ni rien ne permet de rien comprendre ni de rien prédire...

c'est toute la difference entre une démarche scientifique et une imposture intellectuelle
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