braconnage dans les parcs nationaux africains

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 29 Mai 2007, 12:08

a écrit :

[center]Braconnage et conflits armés portent atteinte à la préservation des parcs nationaux africains[/center]

LE MONDE | 28.05.07 |

Protéger la faune sauvage africaine n'est pas une sinécure. Plusieurs attaques ont récemment eu lieu contre des parcs nationaux du continent.

Le 19 mai, le service kényan de la faune a annoncé que trois gardes et quatre braconniers avaient été tués lors d'une opération de lutte contre le braconnage, dans une région où sévissent de nombreux chasseurs illégaux.

Le même jour, un autre garde, appartenant à un groupe de sept hommes, était sérieusement blessé lors d'une opération menée dans un secteur du fleuve Tana (sud-est du Kenya), qui abrite trois parcs nationaux.

Le 20 mai, le directeur de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), basé dans le Nord-Kivu, annonçait que des événements similaires avaient eu lieu dans la partie congolaise du parc des Virunga. Celui-ci se trouve à cheval sur la République démocratique du Congo (RDC), l'Ouganda et le Rwanda. Un animateur a été tué, deux gardes ont été blessés et un troisième porté disparu lors de l'attaque de la station d'observation des gorilles de Burusi.

"Au poste de Burusi, nous effectuons une observation et un suivi des groupes de gorilles. Notre présence est très mal acceptée par les populations qui vivent illégalement dans le parc", explique Norbert Mushenzi, responsable de l'ICCN pour la partie nord du parc, où se trouvent les gorilles de montagne.


CIBLE DES MILICES


Les habitants en question sont des agriculteurs qui ne veulent pas quitter le parc des Virunga, alors qu'en 2006 six mille d'entre eux ont été contraints au départ.

Le parc est également occupé par des Maï-Maï, "d'anciens rebelles qui doivent être progressivement inclus dans l'armée régulière congolaise", précise Manda Kizabi, délégué permanent adjoint de la RDC auprès de l'Unesco. "Ils se sont attaqués à plusieurs reprises aux gardes et à la population."

En raison de la richesse de sa faune et de sa flore, la RDC abrite cinq parcs nationaux inscrits par l'Unesco au patrimoine mondial, en 1979, et sur la liste du patrimoine en danger, en 1994. Il s'agit des parcs des Virunga, Garamba, Kahuzi-Giega, Salonga et de la réserve animalière Okapi.

A la suite de rapports faisant état de la mort de plusieurs centaines d'hippopotames et d'au moins deux gorilles de montagne, depuis plusieurs mois, dans le parc national des Virunga, Koïchiro Matsuura, directeur général de l'Unesco, avait contacté, le 25 avril, le président de la RDC et le département du maintien de la paix de l'ONU. Il leur avait demandé de mettre un terme au braconnage et à l'abattage des espèces animales en danger sur les cinq sites de la RDC.

Ces derniers "ont une importance exceptionnelle pour la préservation de la biodiversité", note l'Unesco, car ils constituent l'habitat de quelques-unes des espèces les plus rares, tels le singe bonobo, le gorille de montagne et l'okapi.

Le directeur général de l'Unesco souligne que la présence de groupes armés sur ces sites - notamment de rebelles Maï-Maï et rwandais - représente une menace que les gardes des parcs nationaux ne peuvent contenir à eux seuls. Ces "rangers" et leurs familles sont d'ailleurs, ainsi que l'ont montré les récents événements, régulièrement pris pour cibles par les milices.



Christiane Galus (avec AFP)

canardos
 
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