Proportionnelle

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Gaby » 25 Mai 2007, 20:00

(yzro @ vendredi 25 mai 2007 à 20:47 a écrit : Peut-être que je me trompe - et c'est sur je ne fais qu'un constat très personnel - mais comment pensez-vous que la contestation, la lutte politique reprendra sa place à gauche ?
Je pense que tu poses la question de façon biaisée en disant : comment faire en sorte que dans "l'espace à gauche" ce soient les idées révolutionnaires qui dominent ? Un peu comme si ce discours avait une place réservée de tout temps, et qu'on pouvait l'occuper. Les copains répondent qu'il ne s'agit pas de prendre le pas dans un "espace" que l'on pourrait conquérir, mais plutôt insistent sur les dynamiques sociales (le gros glissement à droite de la société ne nous profite pas), sur le fait que par exemple le PS n'est pas éternel, que son évolution ne signifie nécessairement que nous reprendrions un drapeau abandonné "des luttes" qui plairait toujours au même nombre.

Aujourd'hui, les socialistes français, dans leurs calculs politiciens, disent vouloir accélérer le rapprochement avec la droite. Cela ne veut pas dire que l'extrème-gauche va gagner mécaniquement des voix, ou alors en Allemagne ce serait déjà le grand chambardement.

Krivine pose un peu le problème dans les mêmes termes que toi quand il en parle dans son dernier bouquin ou dans des interviews de quelques années. La LCR analyse qu'avec la droitisation du PS, qu'avec la social-démocratisation du PCF et l'institutionnalisation des Verts, il y a "un espace béant" pour nous. Bon, depuis le temps que cette analyse n'a pas changé, on a eu le temps de la vérifier !
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Message par yzro » 30 Mai 2007, 19:29

Mais la "droitisation" générale ne peut amener qu'à des contradictions de plus en plus prononcées. N'est-ce pas sur ce terrain qu'il faut remettre en marche une action politique justement basée sur les dynamiques sociales ? Si je fait référence aux luttes passées ce n'est pas dans le sens de territoires conquis mais en terme de progressisme — qui a coûté cher en vies et dont nous ne sommes que les "héritiers" – que nous ne pouvons pas abondonner à cette droite arrogante. Le PS renie tout celà. Si il donne des "références" de gauche à une opinion pratiquemment hypocérébrée, en même temps il fait une croix sur toutes ces avancées et les envoies aux oubliettes. L'existence de ces luttes, c'est la colonne vertébrale de celles à venir. Si on les placarde sous pretexte de modernité (qu'y a t-il de moderne dans ce capitalisme mondial devenu parasitaire à part sa propagande et ses méthodes réac qui sont de plus en plus éfficaces ? ) à des fins purement électorale on donne une bien étrange conception de la gauche et on suit le grand thème de la propagande de droite. Il est également certain que cette "internationale" du capital ne facilitera pas le travail politique d'un mouvement révolutionnaire, mais ne comptons pas sur le PS pour y réfléchir. Plein de questions se posent face à cette mutation du capitalisme et c'est, je pense, en tenant compte des luttes pasées que l'on pourra adapter une réponse au présent. Pas en jetant tout à la poubelle et en recommençant de rien. Et c'est ce que propose le PS qui n'a que des soucis de forme plutôt que de fond. A une gauche révolutionnaire radicale de se faire entendre. Mais je modère mon propos : sans crier au Grand Soir à la moindre provocation (j'ai parfois tendance à tomber dans ce genre d'excès). :whistling_notes:
yzro
 
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