a écrit :ant Canardos, comme d'autres ont vu en cela une "défense du réalisme soviétique". Ce n'est pas trop grave, j'ai l'habitude avec eux, mais toi, cela me déçoit, je le (me) repete. D'ailleurs la tendance (très tendance...impérialiste) de jeter tout ce qui a été créé par l'art soviétique est absurde; il faudrait un regard critique la dessus aussi.
Déja je fais une différence entre le "réalisme" et le "réalisme socialiste" (qui n'est souvent pas plus réaliste dans ses réalisations les plus m édiocresqu'une toile de jakson pollock )
Je voulais juste préciser le contexte de cette histoire de la cia et de son intervention en art : elle était d'accord pour soutenir un des courants les plus réactionnaires (esthétiquement parlant) du mouvement "abstrait", pas forcément signer des deux mains "abstraction contre réalisme"... De toute façon, on en a déja parlé il me semble...
a écrit :Ou tu n'as pas lu don Quijote ou tu ne comprends pas ce que tu lis, vu que plus héros positif, plus noble (malgré son ridicule) et encore plus politique que Don Quijote est difficile de trouver; mais pour cela il fallait connaitre l'histoire de l'Espagne de son temps (Woods a encore écrit un bon article la dessus) et la lutte entre les diverses courants littéraires de l'époque.
Oui, moi j'appelle ça un héro ambigue. Pas de la méme maniére qu'oblomov d'ailleurs
a écrit :
Il peut arriver qu'un héros negatif soit (à la fois) un héros positif, non?
Oui, c'est l'ambiguité constitutive du genre ! Ca a été une (formidable) invention du roman noir américain (dashiell hamett et raymond chandler) Enfin, eux c'est encore autre chose : leur héros est "tragiquement seul, a un momment illogique de l'histoire" (pour parler comme Ernesto) d'ou le fait que le bien (qui est en lui) est totalement inapte a lutter contre le mal (qui exhulte de la société)
a écrit :
Et la "décadence totale du réalisme"sous staline ne signifie nullement la décadence du réalisme mais du stalinisme,
Trés belle phrase Et que je partage totalement !
Sinon, il y a bien entendu une critique du mode de vie d'oblomov. Mais il n'en reste pas moins un héros, attachant ! D'ou l'ambiguité, la aussi
Cela dit, l'ambiguité c'est comme l'abstraction en peinture : tout ne se vaut pas la dedans
sinon pour en revenir a trotsky, la question n'était pas " l'art ne devait pas avoir de lien avec les révolutionnaires ??" mais la phrase finale du fameux manifeste Breton trotsky "toute licence en art" a donné lieu a un désacord entre Breton et Trotsky. Breton voulait rajouter "toute licence en art, sauf contre les oeuvres contrerévolutionnaires" et trotsky a fait retirer cette appréciation. Il ne voulait pas qu'on limite la liberté de création artistique. Qu'on ne fasse pas un contre sens : ce n'était pas parce qu'il pensait que toutes les formes se valaient du point de vue de la révolution, mais plutot parce qu'il sentait le danger d'une telle proposition d'André Breton....