la plus vieille étoile connue

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 13 Mai 2007, 07:01



a écrit :

[center]Découverte d'une étoile "fossile", presque aussi vieille que l'univers [/center]

AFP 12.05.07

Une équipe internationale d'astronomes a annoncé avoir découvert une étoile vieille de 13,2 milliards d'années, presque aussi ancienne que l'univers lui même, qui remonte à 13,7 milliards d'années.

Cette étoile, baptisée HE 1523-0901, est un "vrai fossile", a souligné samedi l'Organisation pour la recherche astronomique dans l'hémisphère austral (Eso), dont le télescope VLT est à l'origine de cette découverte.

Cette étoile relativement brillante se situe dans notre propre galaxie, la Voie Lactée. "Cette étoile a clairement dû se former très tôt dans l'existence de notre galaxie qui, elle-même, a dû se former très peu de temps après le Big Bang", qui a donné naissance à notre univers, souligne l'Eso.

Evaluer l'âge d'une étoile n'est pas chose facile, relève l'auteur principal de l'étude, Anna Frebel (observatoire McDonald, Texas). Il faut en effet pouvoir y mesurer très précisément l'abondance de matériaux radioactifs, comme l'uranium et le thorium, un peu à la manière des archéologues qui utilisent la teneur en carbone 14 pour donner un âge à des objets anciens.

La présence de ces substances radioactives est déduite de l'analyse spectrographique de la lumière émise par l'étoile: à chaque corps chimique présent dans l'astre correspond en effet une raie particulière dans le spectre de sa lumière.

La découverte de HE 1523-0901 fait l'objet d'une publication dans le dernier numéro de la revue spécialisée Astrophysical Journal.


canardos
 
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Message par canardos » 13 Mai 2007, 12:02

le fait qu'une premiere génération d'étoiles se soient formées peu de temps apres le big bang et des le début de la formation des galaxies n'est pas en contradiction avec le modèle du bigbang.

l'extrait du discours d'une astronome:

a écrit :

Beatriz BARBUY
Vice-directrice
Institut d’Astronomie de Sao Paulo (Brésil)

LES VIEILLES ÉTOILES,
FORMATION ET ÉVOLUTION DE LA GALAXIE



La nucléosynthèse du Big-Bang n’a produit que les éléments légers H, He, Li, et des traces de Be et B. Les éléments chimiques à partir du Carbone ont été produits lors de la nucléosynthèse ayant lieu au coeur des étoiles. En 2007 nous fêtons les 50 ans de l’article de Burbidge, Burbidge, Fowler & Hoyle (B2FH), où les processus de création des éléments à l’intérieur stellaire étaient présentés pour la première fois.

Les premières étoiles se sont formées tout au début de la formation des galaxies, et elles ont explosé comme des supernovae. À des «redshifts» lointains z>6, ces premières étoiles ont causé une réionisation de l’Univers.

Cette première génération d’étoiles n’a jamais été observée, mais ces étoiles devraient être trouvées sous deux formes :

a) celles de grande masse peuvent être détectées sous forme de sursauts en rayons gamma à des redshifts de l’ordre de 5
8) celles de petite masse doivent exister encore aujourd’hui. Des étoiles très pauvres en métaux ont été trouvées récemment à des métallicités 100.000 fois plus petites que le Soleil ([Fe/H]<-5.0), mais des étoiles à métallicité nulle n’ont pas encore été détectées.

Les étoiles très pauvres en métaux observables présentent des abondances chimiques qui témoignent des processus de nucléosynthèse ayant eu lieu lors de la première génération d’étoiles.

Les études que nous poursuivons tentent de déterminer l’abondance chimique dans les vieilles étoiles du halo Galactique, des vieux amas globulaires et étoiles de champs du bulbe Galactique, ainsi que dans des galaxies elliptiques.

Concernant des étoiles du halo Galactique, en 1988, nous avons montré qu’il y a un excès de l’abondance de l’oxygène par rapport au fer. L’implication de ce résultat est que le halo a été enrichi par des étoiles de grande masse, qui ont explosé comme des supernovae dites de type II.

Plus récemment en 2004, en collaboration avec l’équipe de l’Observatoire de Paris, ce résultat a été confirmé pour des étoiles de métallicités très faibles, observées au Very Large Télescope (VLT) de l’Observatoire Européen Austral (ESO). Dans ce même grand projet au VLT-ESO, un autre résultat de grand impact a été la détection de l’Uranium dans une étoile du halo. L’Uranium étant un élément radioactif, il a été possible dedéterminer l’âge de l’étoile à 14 milliards d’années.

Une autre étude prometteuse concerne des étoiles du halo pauvres en métaux tels que le Fer, mais très enrichies en Carbone, et en éléments lourds à capture de neutrons de types s (slow) et r (rapid), de nombre atomique Z entre 38 et 92. Un pourcentage de 25% des étoiles très pauvres en métaux sont de ce type. Elles contiennent des signatures de processus de nucléosynthèse ayant eu lieux dans la première génération d’étoiles, et peuvent nous renseigner en particulier sur le processus r, qui est encore mal connu.

Le bulbe Galactique contient des étoiles riches en métaux. Dû à une intense et rapide formation d’étoiles, le bulbe présente également une composante vieille, bien qu’avec des métallicités solaires. En1995, en utilisant des données du Télescope Spatial Hubble, nous avons montré que des amas globulaires riches en métaux du bulbe sont presque du même âge que le halo. Des abondances chimiques montrent qu’il y a aussi dans le bulbe un excès d’éléments dits «alpha» comme l’Oxygène et le Magnésium, ce qui indique un enrichissement par des supernovae de type II, tout comme pour le halo.

L’étude des amas globulaires du bulbe montre que plusieurs de ces amas ont des
métallicités intermédiaires ([Fe/H]~-1.0), ce qui peut être une caractéristique du bulbe En 2006, nous avons également mis en évidence l’existence d’un nouvel amas globulaire de métallicité intermédiaire dans le bulbe.

Finalement, la connaissance des spectres des étoiles nous a mené à étudier les spectres composés de plusieurs générations d’étoiles dans les galaxies elliptiques. Dans deux papiers récents nous avons pu déterminer des excès de Magnésium dans des galaxies elliptiques de groupes compacts de galaxies.

canardos
 
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Message par Crockette » 13 Mai 2007, 12:03

plusieurs remarques :

c'est balaise à determiner l'age d'une étoile car elles ont toutes la même luminosité, ça c'est déjà incroyable..

une étoile aussi vieille c'est un scoop car elle aurait déjà pu se transformer en naine blanche trou noir ou étoile à neutron..ptêtre.

Crockette
 

Message par canardos » 13 Mai 2007, 12:46

trouvé sur un site de l'Université de Lyon:

a écrit :

La naissance d'une étoile ou d'une galaxie correspond à l'apparition d'une sur-densité locale dans l'univers. Mais pour que ceci se produise, sous l'action de la gravité pense-t-on en général, encore faut-il qu'il y ait un germe, un grumeau, une fluctuation locale, quelque chose, qui amorce le processus. Comme nous l'avons vu dans le cours de cosmologie, les modèles de Friedmann-Lemaître supposent tous que l'univers est parfaitement homogène au départ... La cause initiale de l'apparition de ces fluctuations de densité dans l'univers primordial est donc encore le sujet de très vifs débats. Le mécanisme d'amplification des fluctuations, lui-même, c'est à dire le passage des grumeaux aux premières étoiles et aux premières galaxies, est encore très loin d'être maîtrisé. La nature de la matière noire, si elle existe, est loin d'être établie, alors qu'elle a une grande influence sur le déroulement de l'évolution. Le schéma suivant n'est donc qu'un des possibles. Il donne simplement une idée du genre de processus impliqués...

Au voisinage du temps de Planck (t = 10-43s), des fluctuations de nature quantique sont présentes dans la structure de l'espace-temps. Ce sont de fugitives variations locales (de dimensions très largement sub-particulaires) de densité énergétique et/ou de courbure.
De t = 10-35 à t = 10-32s, l'inflation qui étire la structure de l'espace étire aussi ces fluctuations jusqu'à des dimensions macroscopiques considérables, astronomiques au sens propre du terme.
De t = 10000 ans environ à t = 300000 ans, la matière a pris le dessus sur la lumière; les fluctuations de matière noire (qui est déjà découplée de la lumière) commencent à évoluer : condensation, destruction partielle pour certaines. Seules les fluctuations d'une masse suffisante (dite masse de Jeans) peuvent se condenser.
De t = 300000 ans à t = 106 ans, la recombinaison découple matière ordinaire et ondes électromagnétiques. L'évolution des fluctuations s'accélère, la matière ordinaire s'effondrant dans les puits préparés par la matière noire. Les grumeaux se condensent, se fragmentent en sous-grumeaux, se rassemblent. Ce sont de futurs amas d'étoiles...
Vers t = 109 ans (?) naissance des premiers agrégats d'amas stellaires, premières proto-galaxies (?). Allumage des premières étoiles dans les galaxies en formation...



avec tous les points d'interrogation tenant aux nombreuses incertitudes, il y aurait donc un délage d'un milliard d'années entre le big bang et les premieres étoiles qui s'allumeraient dans les premieres protogalaxies
canardos
 
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Message par othar » 13 Mai 2007, 19:11

(Crockette @ dimanche 13 mai 2007 à 13:03 a écrit : plusieurs remarques :

c'est balaise à determiner l'age d'une étoile car elles ont toutes la même luminosité, ça c'est déjà incroyable..

une étoile aussi vieille c'est un scoop car elle aurait déjà pu se transformer en naine blanche trou noir ou étoile à neutron..ptêtre.

je crois que tu gagnerais à lire un peu de vulgarisation en matière d'astronomie
(une revue comme science et vie, c'est un bon début par exemple)

parce que là quand même tu arrives à écrire n'importe quoi en peu de phrases...

même à l'oeil nu on peux voir que les étoiles ne brillent pas de la même manière
il suffit de se donner la peine d'observer, et de s'éloigner des zones trop lumineuses
othar
 
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Message par Casimirowski » 14 Mai 2007, 14:16

Si j'ai bien compris, pour être sûr qu'une étoile date de limmédiat après Big Bang, elle doit être très peu massive car sinon, elle quitte la séquence principale et se met à fabriquer des éléments lourds. On va donc chercher des petites étoiles exententes de ces éléments.
Quelqu'un connaîtrait-il la durée maximum d'activité d'une naine rouge dans la séquence principale?
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