Cote d'Ivoire

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Message par Combat » 29 Avr 2007, 05:30

Le Patriote (Abidjan)

13 Avril 2007
Publié sur le web le 13 Avril 2007

L'appel du Syndicat national des inspecteurs pour la reprise des cours, est tombé dans les oreilles de sourds. Hier jeudi 12 avril 2007, (rentrée officielle des classes), les écoles primaires publiques sont restées fermées. Les élèves qui s'y sont rendus espérant voir leurs «maîtres» sont rentrés chez eux déçus.

A l'EPP Lac de Koumassi, les classes sont restées closes. Même décor à l'EPP BAD 5 de la même commune, et dans des écoles de Marcory. Tout le système scolaire primaire était encore paralysé, hier. Joint au téléphone, en fin d'après midi, le secrétaire général du mouvement des instituteurs pour la Défense de leurs droits (MIDD), Mesmin Komoé a indiqué que le mouvement de grève est suivi à 99 %.

Et que tout le système scolaire primaire est paralysé tant dans le district d'Abidjan qu'à l'intérieur du pays. Une rencontre s'est tenue le même jour entre les responsables du MIDD et le nouveau patron du département de l'éducation nationale, Gilbert Bleu Lainé. Ce dernier s'est saisi du dossier. Selon des indiscrétions, M. Bleu Lainé s'est dit disposer à régler le problème des instituteurs.

Notamment le paiement des indemnités contributives de logements. Mais le ministre a demandé au MIDD, de luilaisser «un peu de temps» à l'effet de s'imprégner réellement du dossier. Il est bon de noter que les autres syndicats du primaire ont été reçus le matin. M. Bleu leur a demandé de mettre balle à terre. Le moins qu'on puisse écrire, c'est que le MIDD tiendra une assemblée générale extraordinaire le samedi, 14 avril pour décider de la poursuite ou de la suspension de sa grève, déclenchée le 2 avril dernier.
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Message par Sinoue » 03 Avr 2011, 19:54

Bon, je voulais mettre ça là, pcq je trouve que c'est mieux de garder un seul fil par pays. Ca permet de mieux voir l'évolution.

J'ai entendu dire que Sarko demandait le regroupement de tous les expatriés français d'Abidjan; qu'est ce que cela veut-il dire? Je ne donne pas cher des chances des forces de Gbagbo, mais ils ont l'air de tenir. Il veut les regrouper où d'ailleurs?

Autre chose, ayant été à la rencontre de la population ces derniers temps, je remarque que ce n'est pas un sujet beaucoup abordé. Ni sur ce forum d'ailleurs. Vous croyez que ça lasse ces histoires de dictateur qui s'accrochent au pouvoir malgré les injonctions des impérialistes?
Sinoue
 
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Message par yannalan » 03 Avr 2011, 20:04

Je vois assez mal les gamins d'Abidjan aller à l'école demain, vu l'ambiance. Il y a couvre-feu et les armées et milices diverses et variées se flinguent les unes les autres...
yannalan
 
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Message par artza » 04 Avr 2011, 06:44

Un seul fil par pays pourquoi pas?

Mais ça demande un petit effort d'attention du lecteur, en cas de sommeil prolongé du fil :smile:

Une remarque en passant un peu hors sujet pour ceux qui voient des révolutions un peu partout.

En Côte-d'Ivoire comme en Libye la population se fait la malle!
artza
 
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Message par com_71 » 06 Avr 2011, 13:37

(communiqué LO 5 4 2011 a écrit : NON À L’INTERVENTION FRANÇAISE EN CÔTE D’IVOIRE !

Une fois de plus, l’armée française intervient directement sur le territoire africain, cette fois en Côte d’Ivoire. Comme toujours, le prétexte est de « protéger les populations » mais l’intervention prend clairement parti pour un des deux clans qui s’affrontent, en l’espèce le camp d’Alassane Ouattara contre celui de Laurent Gbagbo. Ce n’est certes pas la première fois puisque la précédente intervention de l’armée française, en 2002, avait au contraire consisté à soutenir le clan de Gbagbo contre les forces armées du nord entrées en rébellion. Soutenant un clan après l’autre, le gouvernement français s’érige ainsi en arbitre des affrontements politiques qu’il a lui-même suscités, dans le seul but de protéger les intérêts des Bolloré et autres grands capitalistes français pour qui la Côte d’Ivoire est une chasse gardée et une importante source de profits. Il porte ainsi une grande part de responsabilité dans la montée des tensions ethniques et les affrontements qui en découlent. Le massacre qui a eu lieu à Duékoué peut laisser présager le pire et on peut se demander si les troupes françaises ne sont pas sur la voie de couvrir une tragédie de grande ampleur comme cela avait été déjà le cas au Rwanda.

Après l’Afghanistan, après la Libye, la Côte d’Ivoire est le troisième pays où l’armée française est engagée directement dans une guerre dont le résultat, loin d’être la protection des populations, risque d’être encore une fois l’accroissement du chaos. Lutte Ouvrière demande l’arrêt immédiat de ces interventions et le retrait immédiat des troupes françaises.

Nathalie Arthaud 
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Message par com_71 » 06 Avr 2011, 13:44

Qu'en a dit l’UATCI (Union africaine des travailleurs communistes internationalistes) ?
Ce texte, daté du 3 janvier 2011, est celui d’un tract s’adressant aux travailleurs ivoiriens. Son contenu politique a été largement repris, commenté et élargi dans la publication " Le Pouvoir aux Travailleurs" datée du 10 janvier 2011.

a écrit :
PAROLE DE TRAVAILLEURS (ZONE INDUSTRIELLE YOPOUGON)
L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes (Karl Marx)

TRAVAILLEURS, OÙ ALLONS-NOUS ?

À l’issue du deuxième tour des élections présidentielles, deux candidats revendiquent la victoire. La guerre est engagée entre les deux clans, celui du LMP et celui du RHDP, pour imposer sa victoire.
Les fusils sont sortis. Le nombre de morts s’élève déjà à plus de 170, selon des chiffres officiels. Les blessés se comptent par centaines. S’y ajoutent de nombreuses arrestations et des exactions arbitraires. Dans de nombreux quartiers pauvres, les machettes ont été aiguisées et sont gardées à portée de main. Des bandes de racketteurs sévissent. Les habitants vivent dans la crainte permanente d’éventuelles attaques venant d’un clan ou de l’autre.
Les travailleurs qui arrivent tant bien que mal à se rendre au travail dans cette situation d’insécurité et d’absence de transport en commun, même ceux-là arrivent difficilement à se nourrir. De nombreuses familles ouvrières vivent à la limite de la famine, tellement les prix ont augmenté.
Dans les usines, avant que n’éclate la crise actuelle, entre les sympathisants du LMP et les sympathisants du RHDP, c’était des plaisanteries. Mais aujourd’hui, les gens se méfient les uns des autres. Ça discute par affinité politique. On cherche à éviter la confrontation verbale, mais elle est inévitable si la discussion se limite à prendre parti pour l’un ou l’autre des deux hommes qui se proclament présidents tous les deux. Quand ça arrive, le ton monte. Mais jusque-là, on arrive le plus souvent à calmer les collègues, souvent en entamant des discussions sur nos conditions de travail qui sont communes, au-delà de nos appartenances ethniques ou politiques.
Pour l’instant, la division entre les travailleurs n’a pas encore atteint le seuil de l’irréparable. Les travailleurs de tous bords travaillent côte à côte dans les ateliers, les chantiers ou les bureaux, vivent côte à côte dans les mêmes quartiers.
Mais cette lutte pour le pouvoir entre RHDP et LMP risque d’entraîner les travailleurs à une confrontation plus ouverte et sanglante.

Travailleurs !

La guerre que se mènent deux leaders et leurs clans politiques respectifs n’est pas la nôtre ! Celui qui l’emportera y gagnera le droit d’occuper le palais présidentiel. Le clan du vainqueur y gagnera des postes et des positions : ministres, présidents d’institutions, hauts fonctionnaires, chefs des « corps habillés », directeurs d’entreprises d’État. Ils y gagneront le droit de vivre et de s’enrichir sur notre dos, de se servir dans les caisses de l’État, d’empocher l’argent de la corruption.
Mais nous, les travailleurs, qu’est-ce que nous pourrions gagner dans cette guerre civile fratricide, quelle qu’en soit l’issue ? Qui que ce soit qui l’emporte, nous n’aurons droit à rien, mais nous aurons à pleurer nos morts, nos blessés, nous désoler sur nos maisons transformées en ruines. Nous n’avons pas à verser ni notre sang ni nos larmes pour rien, simplement pour assurer le droit d’un des deux présidents concurrents à nous opprimer pendant les années qui viennent !
Un travailleur peut préférer tel président plutôt que tel autre. Mais chacun d’entre nous, en réfléchissant, se rendra compte qu’aucun des deux ne représente nos intérêts de travailleurs. Aucun ne prendra le parti des pauvres contre les riches, des ouvriers contre les patrons.
L’appel aux sentiments d’appartenance ethnique ne leur sert qu’à nous embrigader chacun dans son camp.
Si les dirigeants de tous ces partis politiques, pour arriver à leurs fins, réussissent à se servir des travailleurs comme des petits pions pour qu’ils s’entretuent entre eux, ce sont alors tous les pauvres qui payeront le prix du sang.
Nous les travailleurs, notre camp, c’est le camp des travailleurs. Nous sommes bété, burkinabé, baoulé, senoufo, agni, dioula, gouro, ébrié, dida, yakouba, etc. C’est nous qui faisons tourner l’économie de ce pays. Nous sommes ouvriers d’usines, manœuvres dans le bâtiment, petits employés de bureaux, journaliers, djobeurs, balayeurs, chauffeurs, femmes de salle, dockers, etc. Nous avons en commun de vivre de notre travail. Nous sommes la classe des pauvres. Nous avons tous besoin d’un salaire régulier qui nous permette de mener une vie honnête. Nous avons besoin d’augmentation de salaire. Nous avons besoin de nous loger. Nous avons besoin d’avoir accès aux hôpitaux. Nous avons besoin de scolariser nos enfants.
C’est cette communauté d’intérêts qui nous unit au-delà de nos sentiments pro-Gbagbo ou pro-Ouattara ; au-delà de notre appartenance ethnique, clanique, religieuse, tribale ou nationale.
Pour améliorer nos conditions de vie et de travail, ne serait-ce que pour rattraper le niveau de salaire qui était le nôtre il y a vingt ans, il nous faudra nécessairement unir nos forces pour affronter le patronat qui nous exploite. Aucun gouvernement n’est jamais venu à notre aide. Aucun ne le fera dans l’avenir. Si nous sortons divisés de cette crise, comment pourrons-nous alors faire face au patronat pour lui imposer des augmentations de salaire indispensables, pour ne pas crever de misère ?
Alors, camarades travailleurs, sachons éviter le piège qui est devant nous. Si nous nous divisons aujourd’hui entre deux camps politiques qui ne nous représentent pas, non seulement nous payerons le prix du sang, mais le chemin de l’unité sera plus difficile à trouver demain. Or, il nous faudra nécessairement nous retrouver tous ensemble pour affronter le patronat et le gouvernement, pour la défense de nos intérêts en tant que travailleurs.

Pas de guerre entre travailleurs ! Nos ennemis sont ceux qui nous exploitent, nous rackettent et nous oppriment !
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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