nulle cette presse anglaise

Message par com_71 » 22 Avr 2007, 00:40

a écrit : Tour de France, Stage 5: Far left and 'far out' left battle for the youth vote
By John Lichfield
Published: 20 April 2007

Arlette Laguiller, France's ageing but ageless political diva, is on her positively final presidential tour.

After five campaigns - more than Jacques Chirac and almost as many as Jean-Marie Le Pen - she is approaching the final curtain of one of the longest, and most unusual, political careers in Europe.

There is no campaign razmatazz. She enters a blindingly bright, 1930s, Stalinist-style public hall in Toulouse to the rhythmic applause of her comrades. There are four red flags on either side of the podium, large banners with hammers and sickles, and long, serious slogans. One reads: "To resist the diktat of the boss class, we demand the right to inspect the accounts of the largest companies."

Mme Laguiller, 67, the perpetual candidate of Lutte Ouvrière (Worker's Struggle) opens with her celebrated catch-phrase "Travailleuses, travailleurs" (female workers, male workers). She wears her celebrated, no nonsense, boyish haircut, a smart suede jacket and a soft, pink shirt.

Arlette, as she is known universally in France, as if she were a rock or movie star, speaks smoothly. Her pitch has barely changed since her first campaign, as an unknown bank clerk in 1981. She predicts a "social explosion" by the "classes populaires" against "big bosses" and the "classe capitaliste".

In the meantime, she demands the right to inspect company books. She speaks for one of the most secretive and ideologically unreconstructed Trotskyist parties but her demands are - in the circumstances - absurdly moderate.

On The Independent's Tour de France before the first round of the presidential election on Sunday, we have travelled 400 miles to the south-west. We are in France's most youthful, and second most beautiful city, Toulouse. It is an ideal place to look at the youth vote, and one of the great French political "exceptions" - the strength of the extreme left. Apart from Ségolène Royal,there are six candidates of the further left in Sunday's poll.

In the last presidential there were seven, and they soaked up a record amount of the total vote - 26.7 per cent. Arlette Laguiller alone reached 5.7 per cent, her highest ever score. As a result, the Socialist prime minister, Lionel Jospin, with 16 per cent, was pushed into third place and replaced in the two-candidate second round by the far-right leader, Jean-Marie Le Pen.

This year the "wider left" is struggling. Many left-leaning voters do not want to be held responsible for another Le Pen breakthrough. They are also tempted to cast "useful votes" to bar the way for the centre-right candidate, Nicolas Sarkozy.

Mme Laguiller is credited with only 1.5 per cent in the polls. Her Trotskyist rival, Olivier Besancenot, a young, handsome, eloquent middle-class boy turned proletarian postman, tops the "alternative" campaign polls with around 3.5 per cent.

This is good news for Mme Royal - and bad. A large chunk of the left-wing vote has disappeared altogether. Where is the reservoir of support for Mme Royal to draw on in the second round on 6 May - if she reaches it? Some left voters have deserted to the centrist, Francois Bayrou but there does also seem to have been a rightwards shift in the electorate.

As Mme Laguiller was talking (interminably), one of the other leftist candidates was holding a very different kind of meeting only 200 metres away. José Bové, the former small-farmers' leader and now global hero of the anti-global movement, presided over a gathering that was part-rally, part-rock concert. There was loud music and short movies about "alter-ecological" ideas. There was, strange lighting and "bio" beer and patisseries.

Here was a perfect opportunity to study the differences between the far left and the "far out" left. Many of M. Bové's supporters wore colourful trousers, berets and small goatee beards. There were dogs on strings. Arlette's supporters were soberly dressed and well-scrubbed.

Both meetings attracted young people who did not fit in obviously. Guillaume, 26, a student, agreed there has been a sharp emigration of young people from the left. "More people are now attracted by individual solutions ... not by collective approaches," he said.

In the second round he will vote for Royal, "but in any case anti-Sarkozy". Valérie, 30, a Bové supporter, took a different view: "I would rather see Sarkozy win than Royal. It will be easier to get people on to the streets to combat Sarkozy."
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 22 Avr 2007, 00:42

(traduction a écrit :
      Par John Lichfield
    The Independent, le 20 avril 2007
    article original : "Tour de France, Stage 5: Toulouse "
    L'extrême gauche et la gauche "d'avant-garde"
    livrent bataille pour le vote des jeunes


    Arlette Laguiller, la diva politique de la France, celle qui prend de l'âge mais qui n'a pas d'âge, fait sa toute dernière tournée présidentielle.

    Après cinq campagnes - plus que Jacques Chirac et presque autant que Jean-Marie Le Pen - elle approche du baisser de rideau de l'une des plus longues et plus inhabituelles carrières politiques en Europe.

    Il n'y a pas de cirque de campagne. Elle pénètre dans une salle publique, à Toulouse, au style stalinien des années 30 et inondée d'une lumière aveuglante, sous les applaudissements rythmés de ses camarades. Il y a quatre drapeaux rouges de chaque côté du podium, des grandes bannières avec des faucilles et des marteaux, et des slogans longs et graves. L'un dit : "Pour résister au dictat de la classe patronale, nous exigeons le droit d'inspecter les comptes des plus grandes entreprises".

    Mme Laguiller, 67 ans, candidate perpétuelle de Lutte Ouvrière commence par sa célèbre introduction "Travailleuses, travailleurs". Avec sa coupe de cheveux à la garçonne non moins célèbre - et pas absurde - elle porte une veste de daim chic et une chemise rose-tendre.

    Arlette, ainsi qu'elle est universellement connue en France, comme si elle était une rock star ou une vedette de cinéma, parle doucement. Son boniment n'a quasiment pas changé depuis sa première campagne, en 1981. Elle prédit une "explosion sociale" par les "classes populaires" contre les "grands patrons" et la "classe capitaliste".

    En même temps, elle exige le droit d'inspecter les livres des sociétés. Elle s'exprime au nom de l'un des partis trotskistes le plus secret et le moins reconstruit idéologiquement et ses exigences sont - dans ces circonstances - absurdement modérées.

    Sur le Tour de France de The Independent avant le premier tour de l'élection présidentielle de ce dimanche, nous avons parcouru 650 km vers le sud-ouest. Nous nous trouvons dans la ville la plus jeune et la deuxième plus belle de France, Toulouse. C'est un endroit idéal pour voir comment votent les jeunes et à Toulouse on trouve l'une des grandes "exceptions" politiques françaises : la force de l'extrême gauche. En dehors de Ségolène Royal, il y a six candidats plus à gauche qu'elle qui se présentent au scrutin de dimanche.

    Lors de la dernière présidentielle ils étaient sept [à gauche] et ils ont absorbé une quantité record de l'ensemble des votes - 26,7 %. Arlette Laguiller à elle seule a atteint 5,7 %, son plus gros score absolu. En conséquence, le Premier ministre socialiste, Lionel Jospin, avec 16%, fut poussé à la troisième place et remplacé au second tour par le leader de l'extrême droite, Jean-Marie Le Pen. Cette année, la "gauche la plus large" se démène. De nombreux électeurs penchant à gauche ne veulent pas être tenus pour responsables d'une nouvelle percée de Le Pen. Ils sont aussi tentés de glisser "un vote utile" pour barrer la route du candidat de centre-droit, Nicolas Sarkozy.

    Mme Laguiller est créditée de seulement 1,5% dans les sondages. Son rival trotskiste, Olivier Besancenot, un jeune garçon de la classe-moyenne, beau et éloquent, et devenu postier prolétaire, surfe en tête des sondages, concernant la campagne "alternative", avec environ 3,5%.

    C'est une bonne - et mauvaise - nouvelle pour Mme Royal. Une grande partie du vote de gauche à en fait disparu. Où se trouve le réservoir de soutien pour Mme Royal pour passer au second tour le 6 mai - si elle l'atteint ? Certains électeurs de gauche ont déserté pour se tourner vers le candidat centriste, François Bayrou, mais il semble aussi qu'il y ait eu un glissement à droite de l'électorat. Tandis que Mme Laguiller discourait (interminablement), l'un des autres candidat de gauche tenait un meeting très différent à 200 mètres de là. José Bové, l'ancien leader des petits exploitants agricoles et désormais héros mondial du mouvement antimondialisation, a présidé un rassemblement qui était en parti un meeting électoral et en partie un concert de rock. Il y avait de la musique forte et des courts-métrages sur les idées "alter-écologiques". L'éclairage était étrange et la bière et les pâtisseries étaient "bio".

    Ici, se trouvait l'occasion parfaite d'étudier les différences entre l'extrême gauche et la gauche "d'avant garde". Un grand nombre des supporters de M. Bové portaient des pantalons colorés, des bérets et des barbiches. Il y avait des chiens tenus en laisse. Les supporters d'Arlette, eux, étaient habillés sobrement et étaient bien proprets.

    Les deux meetings ont attiré des jeunes gens ne s'intégrant pas de façon évidente dans le tableau. Guillaume, un étudiant de 26 ans, reconnaissait une forte émigration des jeunes depuis la gauche. "A présent, un plus grand nombre de personnes sont attirées par les solutions individuelles… pas par les approches collectives," a-t-il dit.

    Au second tour il votera Royal, "mais dans tous les cas, contre Sarkozy". Valérie, 30ans, supportrice de Bové, a adopté un point de vue différent : "Je préfèrerais voir Sarkozy gagner plutôt que Royal. Ainsi, ce sera plus facile de faire descendre les gens dans la rue pour combattre Sarkozy."
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par lavana » 22 Avr 2007, 06:39

La différence entre les meetings de LO et ceux des "alters" c'est qu'il y a des chiens chez les alters ???

Moi c'est ça qui m'intrigue. Pourquoi les chiens sont si mal acceptés à LO ? Déjà qu'il n'ont pas vraiment droit à la fête.

Et chez Arlette, ils sont "well-scrubbed" (proprets dans la traduction). C'est des gros dégueux chez Bové ?
lavana
 
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Message par canardos » 22 Avr 2007, 07:12

(lavana @ dimanche 22 avril 2007 à 07:39 a écrit : C'est des gros dégueux chez Bové ?

meme si elle est nulle la presse anglaise ne peut pas avoir tort sur tout..... :hinhin:
canardos
 
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Message par artza » 22 Avr 2007, 08:05

(lavana @ dimanche 22 avril 2007 à 07:39 a écrit :

Moi c'est ça qui m'intrigue. Pourquoi les chiens sont si mal acceptés à LO ? Déjà qu'il n'ont pas vraiment droit à la fête.

Pour des raisons évidentes disons d'hygiène et de sécurité :D
artza
 
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Message par titi » 22 Avr 2007, 08:32

meuh non, c'est parce que LO est une secte qui considère les chiens comme les suppôts du Capital
:-P
titi
 
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