Grève à Aulnay

Message par La Marche » 10 Avr 2007, 23:11

a écrit :PARIS, 10 avr 2007 (AFP) - 20h50
Les grévistes de PSA Aulnay votent la fin de la grève

Les grévistes de PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ont voté mardi en assemblée générale la fin de leur mouvement entamé le 28 février et signé un protocole d'accord de fin de conflit, a-t-on appris mardi auprès des syndicats et de la direction. Les 400 ouvriers en grève depuis six semaines dans cette usine de 4.500 ouvriers, au nord-est de Paris, avaient reçu depuis le début du conflit le soutien de plusieurs candidats de gauche à l'élection présidentielle: Olivier Besancenot (LCR), Arlette Laguiller (LO), l'altermondialiste José Bové et Ségolène Royal (PS). Mardi après-midi, les 200 grévistes de PSA Aulnay présents à l'assemblée générale ont "à l'unanimité" décidé de "demander aux organisations syndicales qui soutenaient la grève de signer le protocole de fin de conflit et de suspendre la grève à partir du 11 avril au matin", indique la CGT dans un communiqué. Le protocole d'accord a ensuite été signé en fin d'après-midi par la CGT et la CFDT, selon la direction et la CGT. Le syndicat Sud n'en a signé qu'une partie, selon la CGT. Il n'accorde aucune augmentation salariale aux ouvriers en grève, qui revendiquaient notamment 300 euros de hausse de salaire et un salaire minimum d'embauche de 1.525 euros nets. La direction a toujours affirmé qu'elle ne renégocierait pas les salaires après l'accord salarial annuel signé le 28 février à Paris et qui prévoyait une hausse générale de 1,6%. Le protocole prévoit une baisse de 50% du coût des transports privés par cars acheminant sur le site les salariés, et l'amélioration et la réduction à deux euros du prix du plat servi à la cantine de l'usine. Il entérine le versement d'une prime exceptionnelle "de cohésion sociale", selon la direction, de "fin de grève" selon la CGT, de 125 euros pour tous les salariés, grévistes ou non. Le texte d'accord fixe également le paiement de deux jours de grève, correspondant au temps de négociation passé, et le maintien des droits à congés payés pour trois autres jours. Le protocole prévoit également de limiter le nombre de samedi travaillés à onze jours dans l'année. "Quand il y a conflit, il n'y a jamais de gagnants. L'important, aujourd'hui, c'est que tous les salariés d'Aulnay travaillent rapidement dans la cohésion, et que les problèmes de conditions de vie et de travail, qui ont émergé à l'occasion de ce conflit, soient rapidement réglés", a réagi dans un communiqué Jean-Luc Vergne, directeur des Ressources humaines du groupe PSA. "La direction n'a rien cédé sur nos revendications principales, mais ce n'est que partie remise", a commenté pour l'AFP Philippe Julien, délégué CGT du site et figure de la grève, estimant que les grévistes ont "gagné une première manche en menant six semaines de grève dans des conditions particulièrement difficiles". Il a dénoncé "le cynisme" régnant chez PSA "où il faut faire six semaines de grève pour obtenir la satisfaction de revendications basiques et permanentes des délégués du personnel", alors que "cette entreprise qui se porte bien surexploite ses ouvriers et les fait travailler dans des conditions déplorables". Les grévistes ont décidé de maintenir le concert de soutien prévu samedi dans un gymnase de Bobigny. Les bénéfices du concert, où sont attendus entre autres Idir et Papa Wemba, iront nourrir le fonds de soutien aux grévistes qui a dépassé 120.000 euros, dont une grosse partie a déjà été distribuée.
La Marche
 
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Message par DocStarrduck » 11 Avr 2007, 10:15

Merci aux ouvriers de PSA pour nous avoir fait réver.
Moi même j'enverai 20€ le mois prochain, pour soutenir a ma façon leur combat =D>

La prochaine fois c'est "Tous enssemble" qu'on imposera un salaire
net mensuel de 1500€
DocStarrduck
 
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Message par pelon » 13 Avr 2007, 08:35

a écrit :

INFOS- en Ligne-en bref
Mercredi 11 avril 2007.

LA GRÈVE EST SUSPENDUE MAIS LA LUTTE POUR LES SALAIRES CONTINUE

Nous avons décidé de reprendre le travail aujourd’hui mercredi matin. Nous rentrons la tête haute, fiers d’avoir tenu en échec PSA, une des plus grosses entreprises du pays, pendant 6 semaines.

Pendant toute cette grève, nous avons porté haut et fort les revendications de salaires (300 € d’augmentation et 1500 € nets de salaire minimum), d’embauche des intérimaires et du départ en retraite de nos camarades de plus de 55 ans.

Par la durée de notre grève, nous avons montré que nos revendications sont légitimes et indispensables à l’ensemble des travailleurs. Aujourd’hui, dans le pays, plus personne ne pourra dire qu’on est bien payé dans les usines d’automobile.

Bien sûr, nous n’avons pas gagné pour le moment sur nos revendications essentielles. Mais, le mouvement restant limité à 500 grévistes,  il n’était guère possible d’obliger PSA à lâcher une augmentation de salaire. Nous savons cependant que ces revendications concernent tous les salariés, et beaucoup nous l’on dit ou nous l’ont fait sentir par une attitude fraternelle, sans être encore prêts à suivre notre exemple.

Nous avons démontré qu’il était possible de s’organiser et de lutter à plusieurs centaines ensemble et longtemps. Ce que nous avons été capables de faire, nous sommes persuadés que bien des travailleurs dans les autres usines peuvent le faire aussi. Puisque la direction dit que c’est un problème au niveau du groupe, nous en concluons que la prochaine étape sera de mener une lutte au coude à coude avec les salariés des autres usines. C’est en cela que notre grève est un premier pas.

Une force collective avec laquelle PSA devra compter

Pendant 6 semaines, nous étions plus de 500 travailleurs à lutter ensemble dans l’unité. Ce chiffre est resté stable presque jusqu’à la fin.

Notre organisation.

Nous nous sommes organisés et restés maîtres de notre mouvement. Nous avons  élu un Comité de grève où étaient discutées toutes les propositions. Les syndicats qui soutenaient la grève étaient présents, mais aussi des non syndiqués : embauchés, intérimaires, opérateurs, moniteurs, c’est dire que le comité était représentatif des grévistes ! Toutes les décisions ont été votées en Assemblée Générale et appliquées par tous. Avec le comité de grève, nous avons fait l’expérience d’une organisation démocratique, où les idées de chacun étaient respectées dans l’unité.
 
Pendant 6 semaines nous avons fait beaucoup de choses et vécu des moments inoubliables.

À Aulnay, nous avons discuté en permanence avec les non-grévistes, ce qui nous a permis de conserver leur sympathie jusqu’au bout. Et soyons certains qu’ils seront nombreux au gala de samedi, comme ils ont été nombreux à venir à la manifestation de Barbès. Au total pendant ces 6 semaines de grève, c’est plus de 1000 ouvriers qui ont fait au minimum un débrayage ! 1000 ouvriers qui ont manifesté leur opposition au patron et qu’on sait pouvoir retrouver dans les luttes futures.

Dans le groupe, des débrayages ont eu lieu dans toutes les usines, y compris dans celles qui d’habitude ne débrayent jamais. Au total, ces débrayages ont rassemblé plus d’un millier d’ouvriers, qui pour beaucoup faisait grève pour la première fois. Ce ne sera certainement pas la dernière. Nous sommes allés à Gefco Survilliers, à PSA Saint-Ouen, à PSA Poissy.

En plus de PSA, nous avons touché un grand nombre de salariés grâce à nos nombreuses visites dans le département et ailleurs. 5 candidats à la Présidentielles sont venus nous apporter leur soutien. Les leaders nationaux de la CGT et de SUD sont également venus. Toutes les grandes chaînes de télévisions ont couvert notre grève. La dernière, ARTE, est venue hier.

Nous avons fait condamner PSA devant le tribunal !

Nous avons manifesté devant la préfecture de Bobigny, devant le ministère du travail. Nous avons réuni au moins 1000 personnes de l’usine un samedi sous la pluie. Nous avons manifesté 3 fois devant le siège de la Grande Armée. La dernière fois c’était hier. Nous y retournerons, soyons-en certains, et à bien plus nombreux !

C’est en pensant à tout cela, que beaucoup d’entre nous retournons au travail. Et ces rapports fraternels, nous les verrons refleurir dans d’autres luttes, dans d’autres grèves.

Grâce à la grève, nous nous sommes renforcés.

• Notre grève et les revendications que nous défendons sont largement connues et auront d’autant plus de chances d’être reprises par d’autres.
• Tout ce que nous avons appris lors de ces 6 semaines nous servira lors des prochaines grèves.
• Grâce aux liens de solidarité et de confiance que nous avons créés, nous sommes en meilleures position pour nous défendre à l’intérieur même de l’usine contre les attaques de la direction.

2 protocoles de fin de grève ont été signés avec l’accord des grévistes. Dans l’un, la direction s’engage à ce qu’il n’y ait aucune sanction contre les grévistes pour des faits liés à la grève et à payer 4,5 jours. Dans l’autre, elle accorde quelques avantages à l’ensemble des salariés d’Aulnay.

Sans l’emporter sur nos revendications essentielles,
voici ce que la grève a obtenu pour l’ensemble des salariés d’Aulnay
° Le prix des transports est divisé de moitié. Ceux qui utilisent aussi les transports publics ne paieront plus que 4 € par mois. Et sur les grandes lignes, le gain est de 18 € ;
° Pour les repas la direction s’engage à proposer un plat complet équilibré et différent tous les jours à 2 € ; le gain financier sera au minimum de 12 € par mois   
° Pour les séances supplémentaires que la direction avaient prévues, elles seront au volontariat, sauf une seule obligatoire.

Travailleurs intérimaires,  la direction s’engage à ce que :
° Les intérimaires soient payés la fin du mois au lieu du 12 du mois suivant ;
° Les fiches de paye soient plus lisibles et que les noms des primes soient les mêmes que PSA ;
° A ne plus travailler avec des agences dont les pratiques douteuses sont avérées (Crit à été cité).

Moniteurs
° La direction a fini par reculer sur le fait d’utiliser le Certificat (CQPM) pour élimer des moniteurs ;
° Elle aussi renoncé à obliger un  moniteur à rester en poste toute une journée ;
° Et s’engage à revoir les récentes sanctions ;

Prime de grève
° 125 € pour tous (75 € en avril, 50 € en mai)

Tout ceci reste limité, néanmoins, il a fallu, même sur des revendications aussi simples, une grève pour arriver à faire bouger la direction.

Continuer à se voir et à s’organiser : Si le comité de grève disparait avec la fin de la grève, nous pouvons continuer à discuter, à rester en contact, à nous réunir en assemblée générale, et à se syndiquer.

[/B]Maintenant, Tous rendez-vous au Gala de soutien
le 14 avril au gymnase Henri Wallon à Bobigny

Ce journal du comité de grève est le dernier. Il a pendant 26 numéros été le porte parole des grévistes. Ce journal n’a plus de raison d’être, mais il a tenu une dernière fois à dire la vérité sur notre grève.

Le Comité de Grève
soutenu par la CGT, CFDT, SUD,  l’UNSA

Aulnay, le 10 avril 2007

pelon
 
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Message par Sterd » 13 Avr 2007, 20:55

Un gala de soutien aux (ex-)grévistes de PSA Aulnay aura lieu demain Samedi 14 avril à Bobigny, Gymnase Henri Wallon, rue Anquetil de 14:00 à 18:00




Image
Sterd
 
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Message par jedi69 » 13 Avr 2007, 21:09

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



=D> :boxing: :victory: Ca fait trop plaisir que la grêve se soit finis la tête haute pour les travailleurs ...

a écrit :

Ce journal du comité de grève est le dernier. Il a pendant 26 numéros été le porte parole des grévistes. Ce journal n’a plus de raison d’être, mais il a tenu une dernière fois à dire la vérité sur notre grève.

Le Comité de Grève

soutenu par la CGT, CFDT, SUD,  l’UNSA




Héééé ... il y a 26 numéros ... ils sont en ligne, on peut les lires ?


En tout cas, ça motive, on sent qu'ils ont vécus une énorme expérience à PSA Aulnay ... c'est ce genre d'expérience qui formeront les futur(e)s portes paroles de Lutte Ouvrière, la campagne éléctorale, les médias, c'est de la poudre aux yeux, pleins d'illusions, ça brasse pas mal de vent. En fin faut le faire quand même, sans tomber dans l'électoralisme. Sinon, là, les copines et les copains, dans ce genre d'expérience, apprécient le soutient des travailleuses, travailleurs. En fait, pour le moment les médias c'est un vide politique pour les travailleuses, travailleurs, sauf quand ceux ci s'invitent à l'improvise ou de manière prévus sur les plateaux !!!


Haaaa! Trop bien ! Et puis je crois qu'on les verras à la fête "les Aulnays" ... Ca va faire plaisir de les entendre !!!



A+
jedi69
 
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Message par Crockette » 13 Avr 2007, 21:12

qu'on ne s'y trompe pas c'est dans quelques mois que ces héros auront besoin du soutien de tous les communistes et de sud et de la cgt : lorsque chacun leur tour ils se retrouveront seuls face à leur chef d'équipe, l'ingénieur en chef, le DRH pour les entretiens d'évaluation-notation de leur travail...trois mauvaises notes de suite et c'est le licenciement pour cause réelle et motivée.

on leur trouvera bien (je fais confiance au management à l'américaine) des insuffisances professionnelles...

dans une centrale en france 90 personnes syndiquées font l'objet d'une procédure disciplinaire...pour quel motif caché ?? simplement le fait de se battre pour sa dignité.

Ils feront tous ces capitalistes pour nous faire courber l'échine...

les suicides au travail se multiplient partout et c'est même pas d'origine génétique !!! seulement les ouvriers se font prendre la tete constamment par des petits chefs qui les gardent une heure, deux heure, trois heures, pour leur dire qu'ils ne sont pas assez efficaces dans leur job, qu'ils commencent à être dépassés..., qu'ils n'apprennent pas assez l'anglais etc, etc.

vlà la dure réalité qui nous attend si la droite gagne...(ou ptetre meme le centre droit et gauche)
IL FAUT UN GRAND PARTI ANTI MEDEF à GAUCHE, nos vies valent plus que leurs dividendes, leurs stock option et leurs bénéfices...
Crockette
 

Message par LeonT » 17 Avr 2007, 01:04

et pendant ce temps la ils engrangent les profit....
la preuve est ici
LeonT
 
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Message par malaka » 07 Avr 2008, 17:58

:dry:
[quote=" (20Minutes.fr avec AFP @ éditions du 07/04/2008 - 14h20 dernière mise à jour : 07/04/2008 - 18h19
"]
PSA Peugeot-Citroën a reconnu lundi avoir reçu 550.000 euros de la "caisse de secours mutuel" de l'UIMM (patronat de la métallurgie) à l'issue d'une grève de six semaines en 2007 dans son usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), confirmant à l'AFP une information de l'Express.

L'Union des industries et métiers de la métallurgie avait indiqué le 20 mars que sa "caisse de secours mutuel", baptisée Epim et valorisée environ 600 millions d'euros, avait profité à "deux ou trois entreprises en 2007", à hauteur de 574.000 euros.

La justice enquête en ce moment sur la destination de 19 millions d'euros, retirés en liquide de la caisse Epim entre 2000 et 2007 et pour lesquels l'ancien président de l'UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac, refuse de donner le nom des bénéficiaires.

Un porte-parole du groupe automobile a déclaré lundi qu'"il y a bien eu un versement de 550.000 euros, par chèque, en ligne avec l'action de notre syndicat professionnel et en toute transparence", puisque la somme figure dans les comptes 2007 de PSA.

A la suite du mouvement à Aulnay, du 28 février au 10 avril 2007, "nous avons fait une demande écrite à l'UIMM pour obtenir une aide financière de solidarité compte tenu de l'impact économique de la grève, et l'UIMM y a répondu favorablement", a-t-il relaté.

Dans son édition du 27 mars dernier, L'Express affirmait, sans citer sa source, que l'usine d'Aulnay "a perçu de l'Epim un dédommagement de 550.000 euros". Le directeur des relations humaines du site "a reconnu avoir versé sa cotisation de 50.000 euros pratiquement au même moment", poursuivait l'hebdomadaire.

PSA a confirmé avoir versé une cotisation, sans en préciser le montant ni le moment. Le principe de la caisse est prévu par le Code du Travail, selon lequel "les syndicats professionnels peuvent constituer entre leurs membres des caisses spéciales de secours mutuels et de retraites".

Lundi dans un communiqué, la CGT de PSA a estimé que le groupe, "qui s'est longtemps illustré par les entraves au droit de grève, la discrimination syndicale et le soutien à un syndicalisme-maison, n'a pas renoncé à ses anciennes méthodes" pour "casser" les grèves.

Pour la CGT, qui "exige la transparence et l'arrêt de ces méthodes antisyndicales d'un autre temps", "la coupe est pleine".

Jacques Demarthon AFP/Archives ¦ Gilles Michel, le directeur général de PSA Peugeot-Citroën, le 8 janvier 2008 à Paris



© 2008 AFP



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Message par irène » 09 Avr 2008, 22:45

Un camarade peut-il mettre cette vidéo au format .avi, afin que je puisse la faire parvenir à quelqu'un qui n'a pas internet ?
merci

http://tf1.lci.fr/infos/economie/entrepris...nti-greve-.html
irène
 
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