évaluer les connaissances

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Crockette » 20 Mars 2007, 00:19

les prolétaires qui ne savent plus comment se défendre collectivement face au culte de la compétition, puisque dès leur plus jeune age, on leur apprend à l'école à se battre pour écraser ses copains de classe et je ne parle pas de ces profs qui adorent distribuer les notes du plus fort au plus faible, prenant la classe pour une salle de theatre du classement des etres humains,
tout cela ne fait qu'accroitre le sentiment de puissance chez les meilleurs et le sentiment de honte chez les plus faibles (intellectuellement)

vous ne voyez pas le lien avec l'usine ? et bien c'est le meme système qu'on instille chaque jour dans la tete des ouvriers par le biais des entretiens d'évaluation, des fiches de production affichées devant tout le monde etc, sauf que les profs sont remplacés par des petits chefs du management.


oui chers professeurs vous etes les premiers par votre système de notation et par vos discours à faire entrer les hommes dans cette matrice qu'est le capitalisme.
Crockette
 

Message par com_71 » 20 Mars 2007, 00:31

La CGT, les profs, Crockette, tu en veux à tout le monde ce soir ! :roll: :roll:
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par Crockette » 21 Mars 2007, 01:16

j'en veux à tout ceux qui conditionnent les gosses à devenir plus tard des individualistes, des consommateurs excités de toujours obtenir plus que son voisin, d'etre le meilleur au concours, d'etre le meilleur pour le diplome, d'etre le meilleur vis à vis des yeux du patron etc? et je parle pas des armés de prolétaires qui sont de véritables léches bottes (je peux le dire car je suis pas militant LO) en se pliant en quatre face au boss, et parfois meme en cassant du sucre dans le dos des représentants du personnel. tout cela c'est la ruine du prolétariat et plus largement de la classe des exploités.
le capitalisme provoque chez les etres humains des besoins complètement artificiels et surtout ce système infantilise les ouvriers, les employés, qui n'ont plus par leur éducation et donc leur culture, la possibilité de trouver des réfutations collectives face au rouleau compresseur des idées libérales (qui ne sont ni plus ni moins qu'une variante améliorée du capitalisme).

pourquoi cet ingénieur en est arrivé là ? il aurait dû se battre, monter un syndicat, aller voir la cgt enfin bref je sais pas.

ils sont combien en france à se suicider au travail ? on parle de 300 personnes par an, sauf qu'on ne sait pas non plus le nombre de suicidés à la maison qui ne sont pas reconnus...comme accident du travail donc aucune statistique la dessus.


et lors des prochaines canicules ils seront des légions à bosser sous la canicule dans des conditions inhumaines non seulement parce qu'il y a une armée de chomeur qui attend d'avoir un boulot mais aussi parce que l'ouvrier a appris dès l'école à bien écouter docilement son maitre...
Crockette
 

Message par Celimaro » 21 Mars 2007, 12:15

(Crockette @ mardi 20 mars 2007 à 00:19 a écrit : et je ne parle pas de ces profs qui adorent distribuer les notes du plus fort au plus faible, prenant la classe pour une salle de theatre du classement des etres humains,
tout cela ne fait qu'accroitre le sentiment de puissance chez les meilleurs et le sentiment de honte chez les plus faibles (intellectuellement)
[...]
oui chers professeurs vous etes les premiers par votre système de notation et par vos discours à faire entrer les hommes dans cette matrice qu'est le capitalisme.
Si le fond est sans doute dans le juste , je ne pense pas que ce soit juste de renforcer son argumentation en utilisant des éxagérations mensongères comme "les profs adorent...".
Ca discrédite beaucoup le discours, et les insultes (injustifiées, en plus) n'ont jamais convaincu personne ; je regrette beaucoup un certain désespoir qui transpire de ces derniers posts.

Je suis évidemment touché par ton indignation, mais je tenais à m'inscrire en faux car ça me parait important, et ça m'a fait pensé à ce qu'on entend souvent : "les gens sont des moutons"... Je n'aime pas trop entendre ce genre de choses, méprisant d'un revers de main des millions de personnes.
Celimaro
 
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Message par Wapi » 21 Mars 2007, 14:54

On peut parfaitement imaginer qu'on puisse évaluer les connaissances sans noter, même sans attendre une école socialiste.

Après tout, au dessous d'un certain niveau (à la maternelle) ou au dessus (en thèse à l'Université), il n'y a plus de notes... Ce qui n'empêche nullement qu'on puisse apprécier les travaux et les progressions des personnes. Pourquoi cela ne pourrait-il pas être étendu à l'enseignement primaire ou secondaire ? Ce n'est nullement irréaliste, même dans le cadre du système actuel.
Wapi
 
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Message par Wapi » 22 Mars 2007, 10:29

C'est vrai que nous sommes totalement hors-sujet par rapport au fil ...
a écrit :J'avoue ne pas trop comprendre l'idée d' "évaluer sans noter". Même si on peut admettre l'arbitraire d'une notation "millimétrique" qui fait qu'un 12,5 est meilleur qu'un 12,4.... Evaleur , que ça prenne la forme de A B C D E F, ou des fromùules littéraires, la plupart du temps sous forme d'euphémisme assez démagogie telles que "non acquis", "à approfondir" (euphémisme supprême), "acquis, mais à améliorer" , acquis". qu'est-ce que ça peut bien changer sur le fond ?


Mais si on peut ... regarde, quand on est à l'école de la politique par exemple, qu'on lit, qu'on discute, qu'on agit dans son entourage ou sur son lieu de travail ... on est bien sûr "évalué" d'une certaine façon par les camarades qui nous ont aidé à nous former.

M'enfin, on ne distribue pas les bulletins avec les notes aux contrôles et la moyenne de la classe ... Est-ce que ça empêche pourtant que certains soient considérés sinon comme "meilleurs" du moins comme "plus aptes" à prendre telles responsabilités à tel niveau et à tel moment plutôt que tel autre ? En rien.

Il y a des écoles qui ont fonctionné sans ce principe de notation ... bien sûr, isolées, elles n'avaient pas beaucoup de chances de produire des résultats très satisfaisants. Mais elles n'ont pas conduit non plus des générations d'élèves à la catastrophe (il faudrait trouver des études là dessus).

Quand je peux (rarement à cause des contraintes des bulletins), j'essaie de faire travailler les élèves sans les noter ... et parfois, ça libère certains de l'angoisse liée à la note, qui est toujours un peu fétichisée quoi qu'on en dise.

Tu ne peux pas imaginer à quel point c'est terrible pour un enfant ou un ado d'être en situation d'échec scolaire. Et la mauvaise note, qui est comme le miroir du cancre contribue grandement à l'entretien du cercle vicieux de l'auto-dépréciation ...
Wapi
 
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Message par Crockette » 22 Mars 2007, 10:41

bien sur TXi tu oublies Freinet (militant communiste et résistant) qui a démontré que les éléves pouvaient apprendre sans se mettre en compétition les uns avec les autres...que le groupe pouvait etre un facteur aidant au lieu d'etre une tribune pour valoriser les plus intelligents.

les profs ont oublié une chose : développer l'esprit critique des élèves...

de plus il est pas question de dire qu'un élève intelligent doit se mettre au niveau d'un élève plus faible : s'il peut devenir ingénieur, chercheur ou médecin, pas question de l'en empêcher...

je parle du fait dès l'école primaire de montrer, de stigmatiser, devant toute la classe les élèves les plus faibles...en distribuant les notes par ordre croissant ou décroissant.

mettez vous à la place d'un gosse qui n'a déjà pas confiance en soi, le maitre lui donne sa mauvaise note devant toute la classe...personne ne pense que ce gosse va rentrer chez lui en se confortant dans l'idée qu'il ne vaut rien...et je parle pas desparents baignant déjà dans un monde professionnel ultra concurrentiel, qui n'hésiteront pas à lui mettre la pression.


les modérateurs ça serait sympa de déplacer ce fils en tribune libre par exemple.
bien que si un ingénieur en arrive là je pense que l'éducation donnée par la société en est un peu responsable.
Crockette
 

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