la glace de l'antartique parle

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 02 Fév 2007, 11:01

a écrit :

Le jeudi 01 février 2007

[center]L'Antarctique, un continent où la glace parle[/center]

Guy Clavel
Agence France-Presse Concordia, Antarctique


L'Antarctique renferme pas moins de 90 % des glaces du monde, et sur des épaisseurs dépassant par endroits les 4000 m, un formidable grenier-congélateur d'où l'on extirpe des informations sur notre planète, son passé climatique, la pollution ou l'origine du système solaire.

Autour de la base franco-italienne de Concordia, l'uniformité du paysage n'est qu'illusion pour qui sait lire les composants de la vapeur d'eau dans l'atmosphère et les quelques centimètres de neige qui tombent chaque année sur le continent et s'y accumulent en se transformant en glace.

De retour dans son laboratoire de Saclay (Essonne), ce responsable à Concordia du programme Vapepol (Vapeur polaire) du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE) du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) en mesurera les isotopes pour en tirer des conclusions sur la température au moment où les cristaux se sont formés.

En les comparant avec ceux de la glace en profondeur, il pourra connaître les températures du passé, remontant à des centaines de milliers d'années.

Dans les alentours de la base construite par l'Institut polaire français Paul-Émile Victor (Ipev), éloignée de toute pollution directe, la neige de surface donne aussi des indications sur la répartition des précipitations d'été et d'hiver.

Hélène Brunjail a creusé un puit de deux mètres de profondeur et de 2 m sur 2 à la pelle. Au fond, engoncée dans ses lourds vêtements, mais les mains à peine couvertes de gants légers par moins 40 °C pour tourner ses molettes, elle observe les différents paramètres de la neige, comme la densité, la taille et la forme des cristaux, la dureté des couches, explique-t-elle.

Grâce à ces éléments, recueillis également en surface, la doctorante au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE) de Grenoble (Isère) espère modéliser la densification de la neige à différents niveaux pour améliorer la datation des couches profondes.

«On essaie de comprendre les paramètres qui régissent l'évolution de la structure de la neige dans les couches de surface, pour mieux saisir comment elle se transforme en glace», renchérit un autre glaciologue grenoblois, Dominique Raynaud.

Plus profond encore, au sein même de la glace, sont emprisonnées des bulles d'air qui, note le chercheur, racontent l'histoire du passé de l'atmosphère, et en particulier des gaz à effet de serre.

Avec le programme européen de forage de glaces Epica (European project for ice coring in Antarctica) au Dôme C, un carottage dans une épaisseur de glace de 3270 m, les variations du climat en Antarctique peuvent ainsi être retracées sur plus de 800 000 ans.

«Cela a une importance évidente en ce qui concerne la compréhension de la machine climatique, et en particulier de ce qui se passe au niveau des gaz à effet de serre et des liens avec le climat», fait remarquer Dominique Raynaud. Il est ainsi possible de lire la succession des différentes glaciations, ou encore l'éruption du Krakatoa en Indonésie en 1883, voire les essais nucléaires des années 1950-1960.

La comparaison des carottes de glace de l'Antarctique et du Groenland autorise également les scientifiques à établir des corrélations entre les événements climatiques du nord et du sud.

La glace de Concordia livre ainsi de très nombreux messages déchiffrés dans les laboratoires, en partant des éléments de la molécule d'eau en suspension dans l'atmosphère pour arriver à sa transformation en cristaux de neige qui, à la longue, se transformeront en névé (neige durcie) puis, plus profond encore, en glace.

canardos
 
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Message par canardos » 02 Fév 2007, 11:33

à ma connaissance, c'est pire que ça...d'ici 2050 la calotte glaciere artique risque de disparaitre tous les étés à partir de 2050 environ
canardos
 
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Message par canardos » 02 Fév 2007, 12:08

non, txi, tous les travaux récents montrent une acceleration bien plus rapide que prévue....

c'est meme un des reproches faites au rapport du GIEC de fonder ses prévisions ddu relevement du niveau des mers à un niveau infereur de plus d'un tiers au niveau observé depuis 7 ans.
canardos
 
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Message par canardos » 02 Fév 2007, 12:13

je remet ici un article du monde que tu avais toi meme mis dazns le fil effet de serre climat et energie:

a écrit :

[center]La banquise du pôle Nord pourrait avoir disparu l'été, d'ici à 2040[/center]

LEMONDE.FR

En raison du réchauffement climatique, la glace qui recouvre l'océan glacial arctique pourrait fondre presque totalement durant les mois d'été à l'horizon 2040, révèlent des chercheurs américains et canadiens du Centre national pour la recherche atmosphérique (NCAR). Selon leurs travaux, publiés mardi 12 décembre, un tel phénomène aurait de graves conséquences environnementales mais aussi commerciales et stratégiques.

SIMULATIONS PAR ORDINATEURS

"Nous avons déjà été témoins de disparition importante de glace dans l'Arctique mais nos travaux suggèrent que la fonte qui se produira dans les prochaines décennies sera plus catastrophique que ce que nous avons connu jusqu'à présent", a indiqué Marika Holland, une scientifique du NCAR. D'ici vingt ans, la quantité de glace présente au mois de septembre au pôle Nord pourrait commencer à diminuer quatre fois plus vite que ce qui a pu être constaté jusqu'ici.
Selon une modélisation réalisée par ordinateurs, la glace de septembre se réduit pour passer d'environ 6 millions de kilomètres carrés à 2 millions de kilomètres carrés sur une période de dix ans. En 2040, la quasi-totalité de la région arctique sera libre de glace en septembre ; seule une partie de la banquise se maintiendra le long des côtes septentrionales du Groenland et du Canada.
Cette fonte brutale de la glace devrait avoir un impact profond sur le réchauffement global de la planète et pourrait modifier l'écosystème mondial, ont mis en garde les scientifiques. Les animaux vont devoir s'adapter : l'ours polaire, par exemple, a besoin d'une banquise pour survivre et chasser ses proies.

"DES GAGNANTS ET DES PERDANTS"

Les Etats auront également à répondre à cette modification des frontières. "Il y a des gagnants et des perdants à ce jeu, mais tout bien pesé, je pense que c'est négatif", a estimé Mark Serreze, chercheur au National Snow and Ice Data Center de l'université du Colorado.
Pour la Russie, par exemple,"les routes maritimes vont s'ouvrir, cela va être bénéfique économiquement", a-t-il expliqué. Pour le Canada, cela pourrait être un "boom écononomique". Les Etats-Unis, en revanche, devraient être obligés d'organiser des patrouilles le long de la frontière nord de l'Alaska et auront à craindre des marées noires supplémentaires avec l'ouverture de nouvelles routes maritimes.
Ces prévisions posent à nouveau la question de la limitation des gaz à effet de serre qui pourrait, selon certains chercheurs, ralentir la fonte de la banquise.


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Message par canardos » 02 Fév 2007, 18:37

j'étais aussi à la mutu, l'exposé était vraiment bien.

sur la fonte des glaces et l'élévation du niveau des mers:

a écrit :

[center]Jusqu’où montera la mer?[/center]

Comparant les précédentes projections des experts du GIEC avec les données réelles, des chercheurs constatent que le groupe intergouvernemental est tout sauf alarmiste dans ses prévisions. Ils soulignent même que l’élévation du niveau de la mer a été sous-estimée.

Les zones côtières sont directement menacées par le réchauffement cliamtique, qui entraîne une expansion des océans et donc une élévation globale du niveau des mers. (DR)
Globalement, l’évolution des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et des températures à la surface de la Terre suit les prédictions publiées en 2001 par le GIEC lors de son précédent rapport. En revanche, l’élévation du niveau de la mer a dépassé la fourchette haute des différents scénarios envisagés, expliquent des chercheurs allemands, français et américains dans un article publié aujourd’hui par la revue Science, le jour même de la publication du nouveau rapport du GIEC.

Dès 1990, le GIEC projetait une hausse des températures de 0,15°C à 0,3°C par décennie. Selon Stefan Rahmstorf et ses collègues, on a de fait relevé une hausse de 0,33°C entre 1990 et 2006. Les prévisions du GIEC étaient donc raisonnables et non alarmistes comme certains l’ont dit, soulignent les chercheurs.

Pour l’élévation du niveau de la mer, les modèles de 2001 prédisaient une hausse moyenne de 2 mm par an. La réalité est allée au-delà, affirment Rahmstorf et ses cosignataires, les données satellites indiquant une hausse de 3,3 mm par an entre 1993 et 2006. Certes, l’intervalle de temps est trop court pour exclure l’influence de variations décennales, admettent les chercheurs.

Cependant ils soulignent que les estimations du GIEC sont globalement prudentes. De fait, pour prédire l’élévation du niveau de la mer, les modèles retenus par le quatrième rapport rendu public ce vendredi ne tiennent pas compte «des changements dynamiques futurs rapides dans l’écoulement de la glace», autrement dit de ce qui pourrait se passer en cas de fonte rapide des calottes glaciaires. Le GIEC justifie ce choix par les trop grandes incertitudes qui demeurent sur la fonte des glaces polaires et leur impact sur l’océan.

C.D.
Sciences et Avenir.com
(02/02/07)

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Message par canardos » 03 Fév 2007, 10:45

il faut que tu saches Pumzs que les modeles climatiques prévoient un réchauffement climatique beaucoup plus rapide sur l'artique que sur le reste de la planete...et ce réchauffement est deja en oeuvre..

d'ici 2100 les modeles prévoient 10° de plus sur l'artique contre entre 2° et 4° en moyenne sur la planete, cette derniere prévision étant toutefois sujette à caution compte tenu des censures politiques qui ont fait oter de la synthese du rapport du GIEC les prévisions les plus pessimistes.

donc le réchauffement de l'artique est trois fois plus rapide qu'ailleurs...au rythme actuel exit la banquise l'été d'ici à peine plus de 30 ans.
canardos
 
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