détection de la trisomie et niveau social

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 24 Jan 2007, 07:46

dans le Figaro:

a écrit :

[center]La trisomie mal dépistée pour les moins favorisés[/center]

MARTINE PEREZ.
Publié le 23 janvier 2007

[center]Les femmes les moins aisées ont plus de risques de faire naître un bébé trisomique. [/center]


IL A FALLU plusieurs jours, dans cet hôpital de la région parisienne, avant que l'on se rende compte que le bébé de Mme B., originaire d'Afrique du Nord et âgée de 43 ans, était atteint d'une trisomie 21. Le père de l'enfant, fou de rage à l'idée que sa femme ait été mal surveillée, prend rendez-vous avec les médecins pour découvrir qu'effectivement une amniocentèse systématique du fait de son âge lui a été proposée pendant la grossesse, qu'une date a même été fixée, mais que son épouse ne s'y est pas rendue et n'est revenue à la maternité que pour l'accouchement. L'hôpital n'est pas responsable du fait que cette femme, parlant mal le français et ne mesurant pas tous les enjeux de cet examen, n'a pas bénéficié du dépistage de la trisomie 21. Ce n'est pas par choix qu'elle ne l'a pas effectué, mais par manque d'informations adaptées.


Ce cas est loin d'être isolé. Une étude française récente, publiée en décembre dernier dans l'American Journal of Public Health, vient de mettre en évidence le fait que les femmes les moins favorisées bénéficiaient moins que les autres du diagnostic de la trisomie 21.


En France, depuis près de quinze ans, un dépistage est proposé à toutes les femmes enceintes, par le dosage du taux de certains marqueurs dans le sang, associé à une échographie. La mise en évidence d'anomalies lors de ces examens fait suspecter une trisomie 21, éventuellement confirmée par une amniocentèse - prélèvement de liquide amniotique par ponction utérine - seul examen pour affirmer le diagnostic. Cette amniocentèse est proposée systématiquement aux femmes de plus de 38 ans, du fait d'une augmentation de risque avec l'âge.


Origine ethnique


En se basant sur le registre parisien des malformations congénitales incluant 1 433 cas de trisomie 21 entre 1983 et 2002, Babak Khoshnood et ses collègues de l'unité Inserm 149 se sont penchés sur l'influence de la situation socio-économique sur l'accès à ce diagnostic prénatal.


L'étude montre globalement que 70 % des foetus porteurs de cette anomalie sont dépistés avant la naissance. Mais l'analyse détaillée révèle que le taux de dépistage est variable selon le niveau de vie. Ainsi, alors que 84 % des femmes « cadres » accèdent à ce diagnostic, ce chiffre tombe à 57 % pour celles sans emploi. De même, le taux de dépistage varie en fonction de l'origine ethnique : 73 % des Françaises d'origine en bénéficient contre 55 % pour celles originaires d'Afrique du Nord.


Sur la période 1983-2002, il y a eu deux fois plus de naissance de trisomiques chez les femmes sans profession que chez celles des catégories supérieures. L'enquête montre que lorsque le diagnostic de trisomie a été fait, 5,5 % de femmes poursuivent leur grossesse. Mais pour celles sans emploi, ce chiffre monte à 11 % et de 15 à 21 % pour celles originaires d'Afrique. Les résultats mettent donc en évidence pour la première fois une disparité socio-économique dans la répartition des naissances trisomiques.


Pour les auteurs, ces différences résultent avant tout d'un manque d'informations et des barrières d'accès au dépistage, même s'il est important aussi de prendre en compte les valeurs culturelles des couples.

canardos
 
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Message par zejarda » 24 Jan 2007, 12:04

(Zelda @ mercredi 24 janvier 2007 à 11:58 a écrit :
a écrit :L'enquête montre que lorsque le diagnostic de trisomie a été fait, 5,5 % de femmes poursuivent leur grossesse. Mais pour celles sans emploi, ce chiffre monte à 11 % et de 15 à 21 % pour celles originaires d'Afrique.


Pardi c'est bien leur droit !

Si j'attendais un enfant, et qu'on me dise qu'il est trisomique, je ne suis pas absolument certaine de choisir l'IVG... Un handicap, c'est un handicap... Les femmes habituées au handicap social ont une notion de la normalité plus tolérante que les dames "comme il faut".

La vie ne se réduit pas à des performances.

Sauf que s'occuper d'unenfant handicapé, cela coute cher et c'est trés lourd, même avec tout l'amour parental qu'il faut.

De plus, quand il devient adulte, les structures d'acceuil devienent plus rares et aussi plus couteuse.
Je ne suis pas vraiment convaincu par tes arguments Zelda.
zejarda
 
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Message par canardos » 24 Jan 2007, 12:06

faut pas confondre avoir du coeur et etre maso...

j'ajoute que la liberté d'avoir un enfant ne va pas selon moi jusqu'à la liberté de mettre au monde en connaissance de cause un enfant diminué qui va souffrir...

et le bonheur de l'enfant dans tout ça!
canardos
 
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Message par canardos » 24 Jan 2007, 12:12

ça veut dire quoi, "tu débarques"

comme tout le monde, j'ai un point de vue ethique...

j'ai des enfants....

et je pense que les parents qui décident avoir un efant handicapé doit penser à l'enfant pas seulement à eux...

si ils veulent souffrir, c'est leur choix...si ils veulent faire souffrir les autres avec...ça se discute!
canardos
 
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Message par canardos » 24 Jan 2007, 12:18

il ne s'agit pas d'eugenisme...l'eugenisme c'est une politique de sélection

simplement je défend le droit de l'enfant de ne pas avoir une vie de merde parce que ses parents ont décidé pour lui

décider sciemment d'avoir un enfant handicapé sans se préoccuper de sa souffrance, sous prétexte que soit-meme on est pret à assumer, d'accord c'est un choix qui appartient aux parents....mais c'est un choix dégueulasse...c'est un choix de catho...
canardos
 
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Message par canardos » 24 Jan 2007, 12:25

"moche, gros ou ordinaire", ça n'a rien à voir avec etre trisomique...un peu de bonne foi et de sens de la mesure ne nuit pas, des fois....

encore une fois il ne s'agit de sélectionner des bons genes....

et je suis contre les comités d'éthique et pour le libre choix des parents...meme quand c'est un choix de merde...

mais la je ne priverais pas de dire à quelqu'un qui prend une telle décision qu'il la prend pas seulement pour lui mais pour l'enfant et que pour l'enfant c'est une mauvaise décision...
canardos
 
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