(Matrok @ lundi 22 janvier 2007 à 20:04 a écrit : Et l'abbé Pierre est en peu une exception : prêtre catholique certes, mais pas à genoux devant les puissants (même devant sa propre hiérarchie catholique),
et antisémite, n'oublie pas
a écrit :a mort de l’Abbé Pierre suscite, à juste titre, une grande émotion dans l’opinion. Emotion sincère dans les classes populaires et quelque peu hypocrite parmi ceux, députés, ministres, présidents de ceci ou de cela, qui dirigent le pays. En effet, cela fait plus d’un demi-siècle qu’il a, en 1954, hurlé contre le fait que lors d’un hiver terrible, des miséreux mouraient dans la rue, en particulier à Paris, capitale de ce qui est paraît-il un beau pays.
L’Abbé Pierre est mort, mais en cinquante-trois ans rien n’a changé pour les sans-abris. Il y en a toujours qui vivent et meurent dans la rue et les Enfants de Don Quichote, à défaut d’être ceux de l’Abbé Pierre, essaient eux aussi d’attirer l’attention des pouvoirs publics et celle de l’opinion sur ces drames, en espérant faire ainsi pression sur ceux qui gouvernent.
Le combat de l’Abbé Pierre n’était pas dirigé contre le système économique. Nul ne peut le lui reprocher car il s’est dévoué de son mieux pour panser les plaies autant qu’il le pouvait. Mais c’est cette machine économique qui fabrique de la misère qu’il faudra arrêter. Et c’est pourquoi je condamne les politiques et les maîtres de l’économie, qui ont dirigé le pays pendant ce demi-siècle.
L’Abbé Pierre fut l’un de ces prêtres qui s’en prenaient peut-être moins au diable qu’à la misère. Et pour moi c’était un homme digne, même s’il était très loin de partager mes opinions politiques et sociales. Mais ceux qu’on ne peut excuser, ce sont tous les dirigeants qui, aujourd’hui, vont verser des larmes hypocrites sur sa dépouille et sont pourtant responsables, à bien des titres, de la misère et des maux qu’il combattait.
http://www.arlette-laguiller.org/page/0002-101.html
a écrit :Un militant du droit au logement nous a quitté.
Déclaration d’Olivier Besancenot.
L’abbé Pierre vient de disparaître. Au nom de la LCR, je salue son action inlassable en faveur des déshérités, des sans-abri. Depuis l’appel lancé en 1954, il était devenu un militant infatigable du droit au logement pour tous, n’hésitant pas à payer de sa personne en s’engageant personnellement, en soutenant les actions de réquisition, comme en 1994 lors de l’occupation d’un immeuble rue du Dragon. La fondation, qu’il a créée, joue un grand rôle au niveau associatif dans la lutte pour aider les plus démunis. Aujourd’hui, l’abbé Pierre est couvert de louanges par l’ensemble de la classe politique, y compris par ceux et celles qui n’ont rien fait, ou si peu, quand ils étaient au pouvoir, par ceux qui n’appliquent pas la loi sur les 20% de logements sociaux dans leur commune. Le droit au logement pour tous est toujours à conquérir comme le montre le mouvement des « Enfants de don Quichotte », le campement du canal Saint-Martin à Paris et dans beaucoup de villes. L’application de la loi de réquisition des logements vides, la construction des centaines de milliers de logements sociaux manquants : c’est le combat qu’il faut mener aujourd’hui.
Le 22 janvier 2007.
:a écrit :Comme Don Camillo, je suis assez choqué des réactions de haine envers l'abbé Pierre qu'on a pu lire ici, comme celle de Sterd
a écrit : Wapi Je ne sais pas s'il était vraiment antisémite ... au moment de son soutien à Garaudy, ça ressemblait plus à du gâtisme qu'autre chose.
a écrit :Qui aurait pu dire de quel coté se serait trouvé l'abbé pierre dans une telle situation? (Peut-être il y a des élements dans ce sens) mais je ne parierait pas que forcement il se serait trouvé du coté du capital.
Retour vers Politique française
Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 11 invité(s)