discussion sur les paysans

[com_71]

on se doit d'avoir une certaine attitude vis-à-vis des indépendants ou des petits patrons. Arlette le fait parfois dans ses discours.
Comme ce matin 8h15 sur france-Info vis-à-vis de la petite paysannerie (mais sans chiffrer son importance) .

[jedi69]

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?

Puisque tu parles de la France, non il y a une grande majorité des paysans "à leur compte". Les ouvriers agricoles ont beaucoup diminué. Par exemple dans les grandes fermes de la Brie et de la Picardie qui pouvaient employer une ou deux dizaines d'ouvriers il y a encore 30 ans, un ou 2 ouvriers suffisent aujourd'hui.

Je ne sais pas où l'on peut trouver des chiffres mais ce fait sera confirmé.
Il y a aussi à considérer le travail saisonnier, travail précaire s'il en est, et là on tombe sur une partie du prolétariat actuel qui fait un peu de tout : la cueillette des fruits en été, le ménage dans les stations de ski l'hiver ... pas grand chose à voir avec la paysannerie.

Pour illustrer les propos de Pelon Cf le tableau de l'INSEE


Sur 1,2 millions d'actifs agricoles plus d'1 million sont chefs d'exploitation, ou conjoint, ou de la famille du chef d'exploitation.

En France le paysan est un patron.

Souvent pas très gros, souvent avec de grosses difficultés, mais un patron quand même.

Et défendre les paysans comme le fait Bové c'est donc défendre les petits-bourgeois propriétaires. :17:

(Issu du fil du début de l'année dernière : http://forumlo.cjb.net/index.php?showtopic=15858&hl=paysan*)

Sinon, faut peut -être voire quelle type d'agriculture créent plus de richesses ... et donc, c'est pas parce qu'il y a plus de petits bourgeois ruraux et de paysans que les ouvriers agricoles, les prolétaires ruraux travaillants pour les grands propriétaires capitalistes sont moins productifs ... au contraire, les ouvriers agricoles avec l'industrialisation et la science dans l'agriculture produisent infiniment plus ... même dans un contexte capitaliste "anarchique"...

En fin, je crois qu'on est tous d'accords ... Les Bové ... les Schivardi voient dans le monde agricole la petite bourgeoisie et non les prolétaires ...

Sinon, pour ma part, j'ai fait ma petite expérience pendant 3 semaines dans une coopérative dans les Landes à la récolte des Asperges en Hiver, ou à la fin de l'Hiver ... à un moment je me suis retrouvé seul dans un champs grand comme 3 terrains de football ... les autres ouvriers étaient sur d'autres champs ... il pleuvait, il faisait froid, j'étais payé le smic agricole, je me cassais le dos, je pensais aux millions de chômeurs qui auraient pu m'aider à finir ce boulot vite fait ... pas de tracteurs, tout à la main comme les vignes, pire ... j'avais 17 ans ... première expérience du monde du travail ... c'était ça ou le Lycée ... au bout de 3 semaines, je suis retourné user les bancs du Lycée ... en plus je lisais "Les Veines Ouvertes de l'Amérique Latine" ... en fin je crois pas que dans ce cas là les ouvriers agricoles étaient plus productifs ... la mécanisation étaient plutôt dans le découpage et l'emballage des asperge destinées à l'export ...


Voilà, voilà ...



bonne nuit !!!

[Sterd]

Procès sous tension pour le meurtre d'inspecteurs du travail Reuters

Le procès d'un agriculteur accusé d'avoir tué deux inspecteurs du travail venus contrôler son exploitation, en 2004 en Dordogne, s'ouvre ce lundi à Périgueux dans un climat tendu entre fonctionnaires et paysans.

Claude Duviau comparaît pour "homicides volontaires sur personnes chargées d'une mission de service public", un crime passible de la réclusion à perpétuité. C'est la première fois que des inspecteurs du travail étaient tués en service.

Les syndicats de fonctionnaires ont appelé à un rassemblement lundi devant la cour d'assises, avant l'audience, et à un second mardi dans la ville, suivi d'un débat public, pour témoigner leur solidarité aux familles des victimes.

"La présence de nombreux agents (...) est la meilleure réponse à apporter à ceux qui voudraient ne voir dans le double meurtre qu'un fait divers dramatique ou à l'inverse un dérapage compréhensible de l'exaspération contre une administration aveugle et anonyme", dit l'intersyndicale dans un communiqué.

Les organisations agricoles n'ont pas annoncé de rassemblement. La Coordination rurale (minoritaire), tout en condamnant le crime, l'impute publiquement aux difficultés économiques de la profession agricole.

"La Coordination rurale tient à rappeler que c'est la violence économique qui attire la violence physique irraisonnée contre autrui aussi bien que contre soi. La détresse économique et psychologique de toute une profession fait redouter à la Coordination rurale l'annonce par les médias d'un nouveau coup de folie lié au désespoir", dit-elle dans un communiqué.

Le ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, et le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher, ont annoncé qu'il seraient représentés "au plus haut niveau" à l'audience et ont réaffirmé leur soutien aux familles des victimes.

"La priorité absolue doit être de contribuer, par la dignité et le respect, à la sérénité des débats et du délibéré et d'affirmer notre confiance en la justice", disent-ils vendredi dans un communiqué.

EMPLOYES SAISONNIERS

Le 2 septembre 2004, Sylvie Trémouille, 40 ans, agent de l'Inspection du travail, de l'emploi et de la politique sociale agricole (ITEPSA), et Daniel Buffière, 47 ans, inspecteur de la Mutualité sociale agricole (MSA), s'étaient présentés dans l'exploitation de Claude Duviau à Saussignac, près de Bergerac.

Les deux agents, venus contrôler les contrats des sept employés saisonniers chargés de la cueillette des prunes, avaient signifié à Claude Duviau le fait que quatre d'entre eux n'étaient pas en règle.

Claude Duviau avait ouvert le feu sur Daniel Buffière, le tuant sur le coup. Il avait ensuite tué Sylvie Trémouille en lui tirant dans le dos alors qu'elle tentait de s'enfuir.

L'agriculteur avait tenté sans succès de mettre fin à ses jours en retournant l'arme contre lui. Blessé au visage, il avait été conduit au CHU de Bordeaux et sauvé.

Après le drame, les syndicats de fonctionnaires s'étaient heurtés à la Coordination rurale, les premiers estimant que le crime était révélateur des conditions de travail des contrôleurs, le syndicat demandant pour sa part la création d'une "charte de bonnes pratiques lors d'un contrôle".

Le corps des inspecteurs du travail se dit victime de manière croissante d'injures et d'incivilités lors des contrôles.

Me Eric Visseron, l'avocat de Claude Duviau, demande "que cessent les récupérations d'un dramatique fait divers" et défend la thèse de l'acte d'un homme suicidaire.

"Claude Duviau n'avait pas de comptes à régler avec l'administration. Il était dépressif. En grandes difficultés financières, il avait programmé son suicide en se disant que la prime d'assurance permettrait de mettre sa famille à l'abri des dettes et, malheureusement, ce contrôle est arrivé", a expliqué l'avocat à Reuters.

L'accusé a été jugé une première fois en correctionnelle en juin 2005 pour le recours à de la main d'oeuvre illicite constaté lors du contrôle fatidique et relaxé.

[Ottokar]

ce drame est révélateur de la bêtise de certains petits patrons qui ne supportent pas la moindre intrusion dans ce qu'ils croient être leur domaine. Il a été dénoncé par LO en son temps. Mais je ne vois pas le rapport avec le titre du sujet.

[Sterd]

ce drame est révélateur de la bêtise de certains petits patrons qui ne supportent pas la moindre intrusion dans ce qu'ils croient être leur domaine. Il a été dénoncé par LO en son temps. Mais je ne vois pas le rapport avec le titre du sujet.
Ta mauvaise foi, n'a d'égal que la mienne

C'est juste pour illustrer que les paysans même petits sont aussi des employeurs féroces. Même si ils ne vont pas jusqu'au meurtre

[Ottokar]

Ta mauvaise foi, n'a d'égal que la mienne

allez, disons que
C'est juste pour illustrer qu'il y a parfois DES paysans même petits qui sont aussi des employeurs féroces.