La mort d'un enfant à Meaux...

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Bertrand » 24 Déc 2006, 13:40

Je n'ai guère envie de discuter à partir de la mort d'un gosse.
Mais Vérié, la violence dans les cours d'école, de collège ou de lycée n'a strictement rien à voir avec celle de ton enfance. Y compris les cours d'école de campagne...
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Message par meichler » 24 Déc 2006, 15:41

Dans «Le Monde» daté du 23/12/2006 :

a écrit :
Un établissement en attente des moyens promis
LE MONDE | 22.12.06 | 13h49 

"Notre collège devait être la vitrine de l'éducation prioritaire, une vitrine que le gouvernement est en train de démolir, faute d'avoir donné les moyens promis", déplore Catherine Roustan, déléguée départementale du SNES de Seine-et-Marne.

Situé à proximité de deux quartiers classés en zone urbaine sensible (ZUS), Beauval et la Pierre-Collinet, le collège Albert Camus de Meaux avait été sélectionné pour faire partie des 249 établissements classés "Ambition réussite" et donc les mieux dotés de l'éducation prioritaire.


Annoncé par Gilles de Robien, ministre de l'éducation nationale, le 13 décembre 2005, à la suite de la crise des banlieues, le plan de relance de l'éducation prioritaire prévoyait de donner à ces établissements jugés les plus difficiles des moyens supplémentaires.

Leurs équipes éducatives devaient être renforcées dès la rentrée de septembre par quelque 1 000 enseignants "référents" de plus, 3 000 assistants pédagogiques, un principal adjoint, une infirmière scolaire à plein temps.

Dans ce cadre-là, le collège de Meaux a obtenu 4 enseignants référents et 4 assistants pédagogiques. " Il ne suffit pas de donner les moyens, il faut aussi former les personnels supplémentaires", dénonce Mme Roustan. " Nos professeurs référents ne savaient pas à la rentrée ce qu'ils étaient censés faire. Quant aux assistants pédagogiques, nous en avions quatre en début d'année, au bout de quelques semaines, l'un d'entre eux a démissionné. Il n'a pas été remplacé. Il nous en aurait fallu 12. mais à raison de vingt heures par semaine pour un demi-smic, ces postes ne suscitent pas beaucoup de vocation", analyse la syndicaliste.

Au ministère de l'éducation nationale, Pierre Polivka, délégué à l'éducation prioritaire, assure que les promesses ont été tenues. " les 1 000 postes de professeurs référents ont été pourvues. 75 % de ses enseignants sont des professeurs chevronnés et 25 % sont des professeurs des écoles affectés au collège mais qui exercent dans le primaire". La moyenne d'âge de ses enseignants est de 37 ans. Les deux tiers sont issus de l'éducation prioritaire et la moitié d'entre eux exerçaient déjà dans les établissements où ils sont référents.

M. Polivka reconnaît que le recrutement des assistants pédagogiques a été plus difficile. " Nous en avons bien recrutés 3 000 mais selon les académies leur profil est plus diversifié", explique Pierre Polivska. Idéalement le profil de ses jeunes était celui de l'étudiant se destinant au métier de l'enseignement.

Catherine Rollot
Article paru dans l'édition du 23.12.06.

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Message par meichler » 24 Déc 2006, 15:48

En réalité les "deux lignes" présentes dans les médias et parmi les politiciens se ramènent toutes deux à la réaction:

1) Ceux qui parlent d'«assasins de 12 ans» pour justifier de nouvelles mesures de répression contre la jeunesse et la population laborieuse, et de nouvelles atteintes aux libertés démocratiques (comme la loi dite de "prévention de la délinquence", que le gouvernement vient de faire adopter définitivement dans la plus générale indifférence)

2) Ceux qui minimisent ce fait divers monstrueux, pour masquer la responsabilité du gouvernement, dans l'insondable misère de ce qui devrait être l'instruction publique, et qui n'est bien souvent qu'une vaste garderie d'adolescents en attente de chômage.
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»

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Message par Bertrand » 24 Déc 2006, 16:46

(Vérié @ dimanche 24 décembre 2006 à 14:18 a écrit :
(Bertrand @ dimanche 24 décembre 2006 à 14:40 a écrit : Je n'ai guère envie de discuter à partir de la mort d'un gosse.
Mais Vérié, la violence dans les cours d'école, de collège ou de lycée n'a strictement rien à voir avec celle de ton enfance. Y compris les cours d'école de campagne...

Je peux te dire que si j'avais eu moi aussi une artère de la taille d'un cheveu, je ne serais pas en train de discuter sur ce forum ! En internat, les bagarres étaient parfois très violentes. De plus, dans le cas dont nous parlons, le malheureux gamin n'avait meme pas la moindre trace de coup.
Mais je ne nie pas la violence des bagarres dans ta jeunesse.

Je dis simplement (mais cela a déjà été débattu dans un autre fil il y a quelque temps) que la violence verbale et physique font maintenant partie du quotidien des cours de récré , que les échanges sont de plus en plus durs. N'importe quel enseignant qui a qques années de pratique peut le constater.

Et ceci dès la maternelle. Ce qui ajoute à ma conviction que c'est là qu'il faudrait mettre le paquet en moyens éducatifs.
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Message par bennie » 24 Déc 2006, 17:11

a écrit :Et ceci dès la maternelle. Ce qui ajoute à ma conviction que c'est là qu'il faudrait mettre le paquet en moyens éducatifs.


Bien sûr.
J'ai lu que S. Royal disait à ce sujet qu'il fallait plus de présences adultes dans les écoles.
J'enrage, qui a diminué justement le personnel.

On ne pourra que déplorer d'autres drames similaires s'il n'y a pas plus de moyens.
bennie
 
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Message par Crockette » 24 Déc 2006, 17:31

la société devient de plus en plus violente puisqu'elle fonde ses valeurs sur la sélection, la compétition, la stigmatisation des plus faibles physiquement et intellectuellement, la valorisation des plus compétents.

Et l'école est chargée de transmettre ses valeurs dès l'âge de trois ans...après on ne s'étonnera pas que ce système engendre de la violence.

Des valeurs simples (qui étaient à l'époque encore relayées par le pcf) comme l'entraide, la coopération, la solidarité, l'aide du plus faible disparaissent, le travail de groupe par le biais d'ateliers divers (photos, exposés, balade en forets etc) étaient privilégiés.

d'ailleurs pourquoi les pédagogies nouvelles prennent l'eau ? leur fondateurs étaient souvent comme par hasard, (comme Freinet) d'anciens communistes. et elles ne sont plus vraiment utilisées, pourtant dans ce système, la violence n'existe pas, elle n'a pas lieu d'être, puisque le vivre ensemble dans la classe, était la valeur universelle majeure.
Crockette
 

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