Venezuela: Chavez réélu

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Message par emman » 04 Déc 2006, 08:13

a écrit :Venezuela: Chavez, triomphalement réélu, proclame la "victoire de la révolution"
Par Philippe ZYGEL

CARACAS (AFP) - Le président vénézuélien Hugo Chavez, réélu triomphalement dimanche soir, a proclamé la "victoire de la révolution" lors d'un discours enflammé contre les Etats-Unis.
"Le règne du socialisme est le règne du futur du Venezuela!", a lancé ce chef de file de la gauche anti-américaine, apparu les bras levés en signe de triomphe au balcon du palais présidentiel de Miraflores, d'où il a lancé un salut au dirigeant cubain Fidel Castro.

L'ancien officier putschiste, victime d'un coup d'Etat avorté à son encontre en 2002, a averti que son pays, le plus riche en pétrole d'Amérique latine, ne serait "jamais une colonie américaine", devant une foule en délire.
Le président sortant, âgé de 52 ans, a été crédité de 61,35% contre des voix contre 38,39% à son rival social-démocrate, Manuel Rosales, 53 ans, selon des chiffres officiels portant sur le dépouillement de 78% des bureaux.


Ces résultats, confirmant un sondage de sortie des urnes commandé par le gouvernement, ont été annoncés à la télévision par la présidente du Conseil national électoral (CNE), Tibisay Lucena, qui a souligné la transparence du scrutin.
Avec ce large succès, le président sortant, à la tête du Venezuela depuis huit ans, consolide son ancrage dans le pays, améliorant même ses précédents scores puisqu'il avait été élu en 1998 et en 2000 avec 56% et 59,7% des voix.

"Nous avons donné une leçon à l'impérialisme américain. C'est une autre défaite pour le diable qui prétend diriger le monde", a clamé Hugo Chavez, annonçant l'"approfondissement, l'amplification et l'extension de la révolution", sous les acclamations.

"Ici se déroule une révolution, il faut que tout le monde le sache", trépignait Juan Carlos Bracamonte, un ouvrier de Puerto Ordaz, qui a parcouru 450 kilomètres pour acclamer son idole.

Comme lui, des milliers de personnes, la plupart en chemise rouge comme le chef de l'Etat, ont patienté pendant plusieurs heures malgré la pluie battante, tandis que des soldats, mêlés à des sympathisants, agitaient des drapeaux nationaux à l'intérieur du palais présidentiel.

"Je suis le peuple vénézuélien", a encore crié le chef d'Etat, tandis que la foule répondait: "Chavez no se va! (Chavez ne s'en va pas)".

"Je suis là parce que notre +Comandante+ va rester. Pour célébrer la victoire. Pour que les gringos ne viennent plus", s'exclame Jesus Freites, un habitant de San Martin, avenue populaire de la capitale.

Le rival du président sortant a reconnu publiquement sa défaite peu après l'annonce des résultats, tout en affirmant avoir pu "rétablir l'espoir".

"Nous avons commencé la lutte pour la construction d'un nouveau futur", a clamé M. Rosales, avant de conclure: "nous triompherons démocratiquement".

Le chef d'Etat avait incité peu auparavant l'opposition à admettre sa défaite, lui demandant de se montrer "à la hauteur de l'espérance du peuple".

Les partisans du régime chaviste, sur le pied de guerre depuis l'aube, avaient commencé à fêter leur victoire dès la clôture du scrutin, tirant des salves de feux d'artifice et de pétards dans les rues de la capitale.

La mobilisation a été particulièrement forte dans les quartiers défavorisés, où le président a bâti sa popularité en développant des programmes sociaux, baptisés "missions", financés largement par la manne pétrolière.

"Chavez profite du large soutien des pauvres, qui constituent la majorité de la population, grâce à la signature des programmes sociaux", a estimé Alex P. Evans, directeur de l'institut de sondage américain Evans/McDonough, selon qui ce "soutien, combiné à son charisme personnel (...) lui valent sa réélection".

Gouverneur de l'Etat pétrolier de Zulia, son adversaire, Manuel Rosales, avait fait campagne contre un régime "cubano-communiste", promettant de défaire les liens avec les pays hostiles aux Etats-Unis, notamment au Proche-Orient.

Après onze scrutins présidentiels intervenus depuis novembre 2005 dans la région, la réélection de Chavez constitue une mauvaise nouvelle pour Washington dans la lutte d'influence qui l'oppose à à un ennemi désormais renforcé, chantre d'une intégration continentale sur un modèle anti-libéral.
emman
 
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Message par com_71 » 04 Déc 2006, 09:09

(El convidado de piedra @ lundi 4 décembre 2006 à 08:58 a écrit : Tout ce qui enmerde les gringos me fait plaisir,
Moi, j'aime bien les "gringos", quand ils luttent, quand ils manifestent contre la guerre en Irak, bref, quand ils sont dans le même camp que nous.

(convivado a écrit :Ce sont les masses, pas Chavez, qui sont le facteur determinant.


Oui, et là-dessus, on manque d'informations fiables.

Les masses sont-elles sur le point de se mettre en mouvement ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Louis » 04 Déc 2006, 18:39

Communiqué de la LCR. Dimanche 3 décembre, Hugo Chavez a remporté une nouvelle fois l’élection présidentielle avec 61,35% des voix, distançant très largement son principal opposant Manuel Rosas, crédité seulement de 38,39% des suffrages. Depuis son accession au pouvoir en 1998, c’est la douzième échéance électorale d’affilée que remporte Hugo Chavez, tout type d’élection confondue. C’est la preuve de l’attachement profond du peuple vénézuelien au »processus révolutionnaire bolivarien », légitimé par des consultations démocratiques régulières. La LCR se réjouit de la victoire d’Hugo Chavez, qui marque, au-delà de sa personnalité, la volonté de tout un peuple de construire le socialisme du XXIe siècle. Elle renforce la position de ceux qui, au sein du syndicat « Union nationale des travailleurs » (UNT), du « Partido Revolucion y Socialismo » (PRS), du mouvement politique « Nuestra America », espèrent un saut qualitatif du processus révolutionnaire. Enfin, cette victoire électorale renforce, aux côtés d’Evo Morales et de Rafael Correa, nouvellement élu en Equateur, le camp de l’anti-impérialisme états-uniens. Le 4 décembre 2006.
Louis
 
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Message par Combat » 04 Déc 2006, 18:43

Personne n'a proteste au sein de la Ligue contre ce communique? :wacko:
Combat
 
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Message par Louis » 04 Déc 2006, 18:51

a écrit :Personne n'a proteste au sein de la Ligue contre ce communique?
ben si ! ceux qui le trouvent trop gauchiste (puisqu'on soutiens le prs) :emb:

sinon, si; je suis assez d'accord avec vérié

le communiqué avant élection de PRS


Por qué el pueblo y los trabajadores debemos reelegir al presidente Chávez
Miguel A. Hernández - PRS/Comité Nacional Impulsor
29 de Noviembre de 2006

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El próximo domingo nuevamente los trabajadores y el pueblo venezolano tienen una cita con su destino y el del proceso revolucionario que protagonizan. Ese día la gran marea roja que surcó las avenidas del centro de la capital el pasado domingo, debe concretarse en millones de votos para derrotar de nuevo, ahora en el terreno electoral, al candidato de Bush, la burguesía y el golpismo.



Ni un sólo trabajador, ni un sólo campesino, ningún joven o poblador de las comunidades pobres del campo y la ciudad, debe quedarse en su casa. Todos debemos ir a las urnas electorales a decirle a los lacayos del imperialismo que estamos decididos a profundizar el proceso revolucionario hacia el socialismo sin patronos, terratenientes, burócratas de "boina roja" y corruptos. No puede quedar duda de la voluntad revolucionaria de la mayoría del pueblo. No podemos confiarnos ni dormirnos en los laureles, es urgente derrotar contundentemente a Rosales y a los partidos de la oligarquía nacional, amparados por el imperialismo.



Ocupemos las empresas y las tierras de los desestabilizadores y güarimberos

No podemos darle ninguna excusa a Bush para que sus acólitos nacionales intenten desestabilizar al país mediante alguna güarimba o acciones violentas, desconociendo la voluntad popular. Pero en caso de que estos se "atrevan" a intentar alguna aventura desestabilizadora, hacemos nuestra la propuesta del camarada Orlando Chirino, dirigente de la UNT y de la Corriente Clasista, Unitaria, Revolucionaria y Autónoma, de llamar a que los sindicatos y los trabajadores ocupen las empresas, las pongan a producir y exijan al gobierno su expropiación; así como a los campesinos que tomen las tierras de los golpistas y a los pobladores de las comunidades populares que ejerzan control territorial y tomen los edificios o instalaciones de los desestabilizadores.



Votar por Chávez para mantener vivo el proceso revolucionario

El pueblo y los trabajadores venezolanos confían hoy en el liderazgo del presidente Chávez, y lo consideran la vía o la fórmula para derrotar a la burguesía y al imperialismo, y para de esta forma, mantener vivo el proceso revolucionario abierto en el país desde 1989. He allí la razón fundamental por la que consideramos que debemos votar masivamente por el presidente Chávez.



No podemos permitirnos volver al pasado adeco-copeyano, periodo de represión encubierta por las formas de la democracia burguesa; de entreguismo de nuestros recursos naturales y de abyecta dependencia del imperialismo norteamericano. Votar por la reelección del presidente Chávez debe servir para impedir el retorno al poder de los partidos de la burguesía y mantener abierta la posibilidad de profundizar el proceso hacia el socialismo; hacia una sociedad sin explotados ni explotadores, y donde los trabajadores, los campesinos, los jóvenes y el pueblo pobre y oprimido ejerza directamente el poder y sean gobierno a través de sus organizaciones, liquidando definitivamente al Estado burgués y sus instituciones aún existentes en las cuales se alberga el síndrome de la burocracia y la corrupción.



Votar por Chávez con un programa de independencia de clase para profundizar el proceso revolucionario hacia una Venezuela socialista, sin patronos, burócratas y corruptos

Pero también votar por Chávez, y con ello mantener abierto el proceso revolucionario, tiene que servir para seguir profundizando las luchas por nuestros derechos contra los patronos explotadores y los burócratas gubernamentales que no quieren que la revolución avance y se consolide. No queremos darle un cheque en blanco a nadie, es por ello que nuestro apoyo a la reelección del presidente Chávez es desde una perspectiva de total independencia de clase, así como tomando distancia de los métodos reformistas y burocráticos, alejados de las necesidades de las masas, de los llamados partidos del "bloque del cambio".



De allí que sea urgente continuar movilizándonos por nuestras reivindicaciones y exigirle al gobierno que se pague la deuda social acumulada. Que los ingresos petroleros, gasíferos y de las demás industrias básicas, así como las cuantiosas reservas internacionales y los impuestos, sean utilizados para darle respuesta a las demandas de la población, y no para seguir pagando la deuda externa, otorgarle subsidios o exonerar del IVA a las transnacionales petroleras, a las empresas automotrices y a los importadores. Igualmente, derrotar al imperialismo y a su candidato títere tiene que ser para exigir un inmediato aumento general de sueldos y salarios, así como un plan nacional de construcción de viviendas e infraestructuras que garantice trabajo genuino para millones de desempleados, y que a la vez sirva para enfrentar el grave déficit habitacional existente en el país. Simultáneamente con esto, deben expropiarse las empresas transnacionales que monopolizan la producción de cemento, para de esta forma dejar de seguir comprando en el exterior este material fundamental para el impulso a la construcción. Que se respeten los derechos de los trabajadores, así como la libertad sindical, la inamovilidad y la solvencia laboral. Profundizar la revolución se concreta en la eliminación de las "empresas mixtas" en la industria petrolera. PDVSA debe ser 100% estatal bajo gestión de los trabajadores, para ello es fundamental convocar a una Constituyente Petrolera que le permita a los trabajadores de nuestra principal industria cogestionar con el Estado nuestro principal recurso. Tierra para los campesinos pobres. Que definitivamente se haga realidad la reforma agraria. Que las cartas agrarias sean desengavetadas, y que termine la impunidad en el campo y se castigue a los terratenientes promotores del sicariato y el paramilitarismo. Basta de impunidad para los golpistas del 11 de abril y del paro-sabotaje petrolero. Por la socialización de los medios de comunicación, la nacionalización de la banca y de comercio exterior. Por el respeto a la autonomía de la UNT frente al gobierno, los patronos y el Estado. Por la defensa de la soberanía nacional y la profundización de la independencia política y económica de nuestro país. Para ello es fundamental romper todo nexo con las transnacionales y prepararnos para enfrentar cualquier tipo de agresión del imperialismo. Por la relegitimación de los poderes públicos y la revocatoria del mandato de gobernadores, alcaldes y diputados que no hayan cumplido con las exigencias populares.



Votemos por Chávez. Votemos UPV

Por todas las razones anteriores llamamos al pueblo a los trabajadores a reelegir al presidente Chávez, votando por la tarjeta de la UPV, organización política de la compatriota Lina Ron.
Louis
 
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Message par com_71 » 04 Déc 2006, 21:22

(El convidado de piedra @ lundi 4 décembre 2006 à 11:04 a écrit : voici un article du seul courant trotskyste qui s'est impliqué à fond dans ce processus.

Ce courant semble avoir des contacts avec une petite organisation (bien loin d'être un parti) au Vénézuela. C'est malheusement bien insuffisant pour pouvoir avoir une appréciation précise de la situation. Et n'oublions pas que malheureusement la présentation fidèle de la réalité n'est pas une préoccupation très répandue dans le mouvement trotskyste.

Examinons cependant les passages traduits par Convivado :

(Militante traduit par Convivado a écrit : "Il a dit que le moment était venu de construire un économie socialiste, un Etat et une morale socialistes mais il n'a pas defini les mesures concrètes qu'il pensait prendre à cet effet, bien qu'il ait insisté qu'un des aspects centraux de cette nouvelle étape devrait être la "bataille contre la contre-révolution bureaucratique et contre la corruption"


Qui a déjà entendu un dirigeant faire l'éloge de la bureaucratie et de la corruption ?
Il parle de socialisme sans rien définir de concret. Bref, il fait des discours.

a écrit : Tant les uns comme les autres (Chavez et ses supporteurs) paraissent sentir que la révolution est en train d'arriver à un point critique, un de ces carrefours où si on n'avance pas dans la direction necessaire, cela signifie commencer à reculer, et ils sont en train de chercher le chemin pour mener la révolution jusqu'à la fin. Cependant, arrivé à ce point, la révolution ne peut pas dependre de la volonté d'un individu."

La dernière phrase semble être une critique (implicite plus qu'explicite, et bien voilée). On sent cependant que "Militante" considère que Chavez n'agit même pas comme dirigeant d'un éventuel mouvement qui se réclamerait de lui ou du "socialisme". Et quand, avant, on nous parle de "Chavez et ses supporteurs", bien qu'il s'agisse paraît-il d'une "révolution", on n'a pas vraiment l'impression qu'on nous parle d'un mouvement de masses jetant des milliers de travailleurs, cherchant leur voie, dans la rue.

a écrit : "Le seul mode de mener la révolution jusqu'à la fin est avec la mobilisation et l'organisation des masses par en bas pour exproprier les capitalistes et construire un etat révolutionnaire basé en porte voix elegibles et revocables par les bases ouvrières, paysannes et populaires en assemblée"


Sans parler de la "construction de l'état" ici encore la "mobilisation et l'organisation des masses", on l'attend pour l'avenir, mais on ne la constate pas au présent...

a écrit :L'article demande aussi une economie planifié et anti-bureaucratique et pense que de ce débat (les propositions qu'il fait, les mesures qui vont etre prises) depend le destin de la révolution venezuelienne.


...et, en l'absence de mouvement des masses, l'avenir ne dépend pas d'un débat (interne à l'administration ou même étendu aux "supporteurs de Chavez").
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par quijote » 04 Déc 2006, 22:13

je trouve que l ' article cité par le Convidado montre le peu de circonspection de certains trotskistes . il est très dithyrambique .vis -à -vis de ce qui se passe au Venezuela

Et ce n 'est qu 'en passant qu 'il dénonce le caudillisme , et les trotskistes devraiant se rappeller ces paroles de l ' Internationale : il n 'est pas de sauveur suprème ;, ni Dieu , ni Cesar ni tribun "
Par rapport à l ' Impérialisme américain , Chavez n' a pas absolument rompu : il veut simplement prendre des distances et les affaires continuent entre les firmes américaines et le Venezuela au niveau du pétrole par exemple

Quant aux mesures " sociales " rendues possibles grâce à la hausse du pétrole , c 'est le moins qu' il pouvait faire s 'il veut continuer à assurer sa popularité
Et puis l ' éducation , le logement , sont des mesures qui en soi n 'ont rien de socialiste , rappellons qu 'elles correspondent à une nécesité impérieuse dans un etat bourgeois moderne .
Enfin dernier point : l ' Etat est toujours là avec sa bureaucratie , son armée permanente , sa Justice : autant de garanties en cas de menaces reelles contre la propriété bourgeoise

Toutes choses qui laissent à la bourgeoisie la possibilité de se retourner contre les masses , le moment venu .

Et bien des expériences du passé vont malheureusement dans ce sens

Donc plutôt que de se laisser gagner par l 'euphorie populaire , par les illusions , le rôle des révolutionnaires doit être de mettre en garde franchement les masses sur la véritable nature du régime .. et sur la nécessité de s' organiser de manière autonome et sur ses propres objectifs
quijote
 
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