(artza @ mardi 14 novembre 2006 à 08:48 a écrit : Pour le CPS l'opportunisme de l'OCI remonte aux années 80.
Pour LO ça remonte à avant la création de l'OCI et la scission de 1952.
Les approches sont donc différentes.
Je crois devoir apporter quelques précisions sur ce qu'écrit Artza.
Une chose est qu'à nos yeux, la lutte pour la reconstruction de la IVè Internationale a été incarnée principalement par l'OCI/PCI - non par LO, puisque les ancêtres de cette organisation étaient de fait opposés à la proclamation de cette Internationale. Stéphane Just a d'ailleurs occupé une place éminente dans cette bataille, en tant que dirigeant de l'OCI, directeur de publication de la Vérité ou auteur de
Défense du trotskysme et
Défense du trotskysme II.C'est parce qu'avec la liquidation du PCI a été rompue la continuité de ce combat que nous avons pris acte de la fin de toute possibilité pour la IV d'être effectivement reconstruite.
Mais pour CPS, l'OCI/PCI a été marquée par des tendances à
l'opportunisme tout au long de son existence - ce qui est sans doute inévitable dans toute organisation vivante (si l'on doit prendre pour référence le parti bolchévique, dont l'envergure et la direction politique excédaient de très loin ce qu'a pu être l'OCI/PCI, la direction de ce parti n'a-t-elle pas fait preuve d'un opportunisme tel que l'absence du seul Lénine en 1917 aurait probablement changé l'histoire?).
Un saut qualitatif, vers le
révisionnisme, a été franchi au début des années 80, avec l'adoption par la direction du PCI de la "ligne de la démocratie" substituée à la ligne du combat pour le socialisme, et la marche à la liquidation du PCI dans un "mouvement pour un parti des travailleurs" ne se référant pas au communisme.
Toutes choses abordées en détail
là et
là, surtout.Ceci dit, le fait que la direction du PCI soit devenue révisionniste, se traduisant par l'exclusion de Stéphane Just pour couper court à toute discussion politique au sein du PCI, ne signifiait pas que ce parti en tant que tel pût être considéré comme irrémédiablement mort - ce que le Comité n'a véritablement acté qu'avec l'adoption par le PCI/PT d'une ligne pacifiste en 1991 et la liquidation totale du PCI dans le PT, devenu son cercueil.
L'optique dans laquelle nous abordons aujourd'hui l'analyse et la critique du cours suivi par le Parti des Travailleurs est donc différente de ce qu'elle pouvait être dans les années 80.
Le fait est qu'une organisation dont le principal "courant" interne se prétend trotskyste, qui constitue la principale "section" d'une "Quatrième Internationale", défend aujourd'hui des positions social-patriotes (pour la défense du caractère "national" de Renault, contre le retrait des troupes françaises en Côte d'Ivoire, pour la défense de la "République une et indivisible", pour le dialogue entre les maires et Sarkozy...), positions qui conduisent à déboussoler politiquement une fraction au moins du prolétariat, en France comme à l'étranger.
Ces positions, produits des élucubrations se voulant "théoriques" de Daniel Gluckstein (l'impérialisme "pourrissant" oeuvrant à la "destruction des nations", ce qui rendrait nécessaire la lutte pour la "défense des nations" et donc l'abandon du combat les gouvernements bourgeois et les bourgeoisies nationales, tandis que l'aristocratie ouvrière aurait absolument cessé d'être, permettant de justifier les rapports quasi-symbiotiques existant entre le PT et certains appareils syndicaux), rendent nécessaires la publication d'un travail de fond à même de répondre aux questions que viennent à se poser un certain nombre de militants.
Le
numéro spécial de CPS est là pour y contribuer.