Encore une fois, il me semble que la ligne de frontière oppose ceux qui font de la politique et ceux qui n'en font pas.
Reprocher à CPS de privilégier la polémique sectaire à l'intervention directe dans la lutte des classes, sur nos lieux de travail, dans notre milieu professionnel, c'est tout simplement faire preuve, au choix, d'une malhonnêteté sans borne ou d'une propension à parler sans savoir.
Par contre, balayer avec mépris comme le fait Sterd la nécessité de discuter des orientations du Parti des Travailleurs - organisation qui n'est pas négligeable en France, tient des positions importantes dans le mouvement ouvrier, et surtout continue d'être vertébrée par un courant qui se réclame de la IVè Internationale - comme de toutes les organisations qui se réclament du trotskysme, c'est tout simplement se priver des moyens politiques de répondre aux questions de nombreux militants et jeunes qui sympathisent avec nos idées, mais sont déconcertés et souvent rebutés par l'existence de nombreuses organisations se réclamant du trotskysme.
Dans le cas précis du CCI-PT, c'est aussi faire preuve d'ignorance quant à ce qu'est CPS et à la place qui était celle de Stéphane Just - toutes choses qui nos conduisent évidemment plus que d'autres à répondre aux interrogations de nombreux militants.
L'attitude que préconisent Sterd et d'autres n'est pas celle de Lutte Ouvrière, qui exerce naturellement son droit de discuter des positions des uns et des autres, et c'est heureux. Nous revendiquons ce même droit de justifier les raisons pour lesquelles nous entretenons aujourd'hui une existence politique autonome.
Mais encore: notre bulletin spécial sur le CCI-PT aborde un certain nombre de problèmes fondamentaux de la lutte des classes à notre époque, et c'est à ce titre que j'invite chacun à prendre connaissance de ce texte et à en débattre.