création de la CSI

Dans le monde...

Message par pelon » 01 Nov 2006, 14:48

Un nouveau gros sac pour bureaucrates. Pas grand chose à en attendre de plus que la CSE. Les travailleurs pour nouer des liens à travers les frontières, cela pourrait s'accélérer lors de lutte, devront se passer de ce nouvel organisme ONUifié, BTifié : un machin pourvoyeur de synécures pour parasites de la classe ouvrière.
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Message par meichler » 01 Nov 2006, 21:36

La CSI va constituer un puissant outil entre les mains notamment de la direction de la CGT, pour la prise en charge des syndicats de tous les plans anti-ouvriers, par la "concertation", par le "dialogue social", par le "diagnostic partagé", par le "syndicalisme de proposition".

La façon dont la direction confédérale a fait passer en catimini sa prise en charge de la création de cette organisation internationale est scandaleux. Le journal lambertiste "IO" (n°763 du 5/10/2006, page 14) en a donné quelques exemples éclairants [toutes analyses et positions de ce courant mises à part].

Il ne faut pas minimiser ce que peut représenter cette nouvelle organisation. C'est un moyen supplémentaire pour la domestication des syndicats aux plans du patronat, un moyen de plus pour les bureaucrates de s'émanciper un peu plus du contrôle des travailleurs du rang.

«Le syndicat c'est nous, les délégués à notre service.»
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»

(Baruch SPINOZA)
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Message par Inna » 02 Nov 2006, 01:56

Si tous les syndicats du monde s’unissaient
Social . Cette semaine à Vienne, 360 syndicats de 150 pays se regroupent dans une nouvelle Confédération syndicale internationale, avec l’objectif de peser sur la globalisation.

Vienne (Autriche), envoyé spécial.

Réunir 190 millions de syndiqués du monde entier sous une seule bannière. Et, surtout, faire que les organisations de travailleurs pèsent de nouveau face aux forces du capital dopées par la mondialisation. C’est l’objectif, clairement ambitieux, des quelque 1 500 délégués réunis à partir d’aujourd’hui à Vienne pour fonder la nouvelle Confédération syndicale internationale (CSI).

pour le droit de se syndiquer partout

La naissance de cette structure unitaire, plus de cent quarante ans après la première tentative d’unification des syndicats au niveau international, passe d’abord par la mise en bière des deux grandes centrales mondiales actuelles : la Confédération internationale des syndicats libres (CISL, 155 millions de membres), d’inspiration sociale-démocrate, et la Confédération mondiale du travail (CMT, 30 millions de membres), d’obédience chrétienne, qui tiennent ce soir leur congrès de dissolution dans la capitale autrichienne. Leurs délégués seront rejoints demain par ceux d’une dizaine de syndicats indépendants, dont la CGT, qui a quitté en 1995 la troisième centrale mondiale, la FSM (ex-bloc communiste), aujourd’hui moribonde. Cette présence de syndicats non affiliés mais souvent en pointe du combat social dans leur pays (comme la CTA argentine), et leur implication dans le processus de création de la CSI, sont des facteurs qui font dire à Guy Ryder, secrétaire général de la CISL, que, bien plus que la fusion d’appareils concurrents, la nouvelle confédération doit être le cadre où émergera « un nouvel internationalisme syndical » face au capitalisme débridé de ces deux dernières décennies.

Les statuts de la CSI reflètent cette ambition de « changer le cours de la mondialisation », comme le proclame l’un des chapitres des statuts (lire ci-dessous). L’objectif est de sortir d’une situation où, grâce à la liberté de circulation des capitaux, les entreprises dictent leurs lois, placent les travailleurs en situation de concurrence et s’affranchissent des droits sociaux les plus élémentaires. Un autre défi est de faire respecter le droit des travailleurs à se syndiquer partout sur la planète, alors que la répression reste forte en Amérique latine et dans les pays émergents d’Asie, au premier rang desquels la Chine.

des statuts plus combatifs

Casse sociale, casse syndicale, deux phénomènes liés. « Nous sommes sous la coupe d’une mondialisation néolibérale, et pour ses tenants le meilleur syndicat est celui qui n’existe pas, rappelle Willy This, le secrétaire général de la CMT. Nous avons été attaqués sur tous les fronts. Précarisation, croissance de l’économie informelle, flexibilité, délocalisations... Tous ces phénomènes ont affaibli le syndicalisme. »

À la nécessité de s’unir pour peser davantage s’ajoute la remise en question des méthodes classiques des syndicats face à la mondialisation. La stratégie conciliante de la CISL et de la CMT face aux grandes institutions économiques a fait la preuve de son inefficacité : l’OMC n’a jamais accepté d’imposer les normes de l’Organisation internationale du travail (OIT) dans ses négociations. Les statuts de la nouvelle confédération se veulent plus combatifs et réclament une « réforme fondamentale » de l’OMC comme du FMI. La CSI affiche parallèlement son ambition de travailler plus étroitement avec les Global Unions, ces super-syndicats de branche à l’échelon international, qui ont une tradition de dialogue avec les multinationales et ont su faire plier certaines d’entre elles (par exemple sur le transport maritime international).

la lutte, du local au global

Un programme ambitieux donc, trop diront certains. Les promoteurs de la CSI assurent, eux, que le mouvement syndical international est mûr pour passer à la vitesse supérieure, malgré l’opposition apparente entre travailleurs du Nord et du Sud, malgré les divisions historiques. « Si je croyais que les questions d’identité ou d’appareils restaient un obstacle, je n’aurais pas poussé à l’unification, insiste Guy Ryder. Dans le cadre de la CISL, il existe déjà des organisations de tendance variées, sociaux-démocrates, communistes, voire centristes. Mais nous parvenons toujours à travailler ensemble et à faire avancer nos revendications. »

Le rapprochement avec la société civile et les ONG, sensible ces dernières années, va aussi se poursuivre : la CSI sera présente au prochain Forum social mondial, à Nairobi. À terme, la CSI espère ainsi devenir une caisse de résonance et un lieu de rencontre pour des luttes partout dans le monde, du local au global.

Paul Falzon


Article paru dans L'Humanité l'édition du 31 octobre 2006.
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Message par Inna » 02 Nov 2006, 01:58

La CGT sera membre de la CSI
Un vote au Comité national confédéral a approuvé, à près de 95 %, l’affiliation de la confédération, sans attache internationale depuis 1994.


La CGT sera membre de la Confédération syndicale internationale (CSI) et, avec elle, d’autres syndicats, colombiens, portugais, argentins, angolais ou encore népalais, jusqu’alors orphelins d’une affiliation à une des organisations syndicales mondiales existantes. Ayant quitté en 1995 la Fédération syndicale mondiale (FSM), autrefois liée au bloc des pays de l’Est, la CGT était, depuis, sans attache internationale. Alors, dès que la CISL et la CMT ont fait connaître leurs intentions de construire un nouvel internationalisme, la CGT s’est engouffrée dans la brèche.

Ce « groupe des indépendants » s’est montré particulièrement actif pour que la CSI ne naisse ni d’une fusion entre les deux existantes, CISL et CMT, ni de l’absorption d’une organisation par l’autre. « Pour forger une vraie organisation mondiale, il faut que tous ses acteurs soient considérés à égalité de droits et de devoirs. Cette construction n’est pas la première tentative. Avant, tout se pensait en termes d’absorption. Cette fois-ci, chacun assume son histoire et on parle d’avenir », assure Guy Juquel, animateur de l’espace Europe international de la CGT. Ces « indépendants » ont contribué à définir l’identité de la nouvelle internationale « combative, revendicative, qui essaie de dépasser les clivages antérieurs », ajoute Guy Juquel.

Sur la base d’un mandat adopté en commission exécutive le 17 juin 2004, la CGT s’est engagée dans ce processus d’unification du syndicalisme international avec l’objectif qu’il contribue à créer « des alternatives à la mondialisation actuelle ». En avril 2006, son 48e Congrès a de nouveau approuvé cette option avant un vote, lors du Comité national confédéral (CCN) du 27 septembre, à 94,2 %, pour « l’affiliation et la participation de la CGT ». Les fédérations de l’agroalimentaire et de la chimie, ainsi que les unions départementales de l’Indre et du Loir-et-Cher ont voté contre, défendant l’idée que la CGT y perd son âme, son autonomie, et regrettant l’absence de la Chine et de l’Inde.

Mais la grande majorité des organisations qui se sont prononcées sur la base des documents, programmes et statuts, a émis un avis favorable, voyant dans ce projet « une réorientation de la mondialisation pour des transformations sociales », a développé Serge Doussin, responsable de l’UD de Loire— Atlantique lors du CCN. Bernard - Thibault, secrétaire général de la confédération, a pour sa part insisté sur le « "retard" pris sur la globalisation économique et sociale », considérant que « l’unité du mouvement syndical international est devenue une nécessité pour changer le rapport des forces à l’échelle mondiale ». Pour y contribuer pleinement, la CGT est candidate à prendre place au sein du conseil général, parlement de la future CSI.


Paule Masson


Article paru dans l'édition L'Humanité du 31 octobre 2006
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Message par Inna » 02 Nov 2006, 02:04

Tremblez, l'Internationale Syndicale rouge est de retour !
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Message par Inna » 02 Nov 2006, 02:08

C'est La lutte globale

La Confédération syndicale internationale est créée aujourd'hui à Vienne pour lutter notamment contre les méfaits de la mondialisation.

Par Sonya FAURE
LIBERATION QUOTIDIEN : mercredi 1 novembre 2006


Ils seront 166 millions d'adhérents, partout dans le monde. Et ça, est-ce que ça fera enfin le poids ? Une nouvelle internationale naît aujourd'hui, à Vienne : la CSI, Confédération syndicale internationale, qui regroupe 309 syndicats de 156 pays. Pour contrer les méfaits de la mondialisation, ses délocalisations, pour soutenir les militants bafoués dans des dizaines d'Etats-voyous. C'est la première fois en un siècle qu'un syndicat mondial réunit si large. La Confédération internationale des syndicats libres (CISL, réformiste) et la Confédération mondiale du travail (CMT, chrétienne) se sabordent et fusionnent dans la CSI. Huit autres syndicats nationaux sans affiliation mondiale, comme la CGT française, ont décidé de les y rejoindre. La CSI n'est pourtant pas parvenue à réunir les trois courants du syndicalisme, déchirés depuis les années 20 : réformiste, chrétien et communiste. L'héritière de ce dernier, la Fédération syndicale mondiale (FSM), a refusé d'y participer, reprochant à la CISL «ses compromis et concessions». Vendredi, l'Anglais Guy Ryder, secrétaire général de la CISL, devrait être élu à la tête de la nouvelle confédération.

Dégâts. Pour la première fois de leur histoire, la CGT, la CFDT, FO et la CFTC sont donc réunies dans une même organisation mondiale. «Depuis 1994, nous n'étions adhérents à aucune d'entre elles. Et pendant ce temps, la mondialisation, elle, a progressé, élargi ses dégâts, mis en concurrence les salariés, délocalisé, rapporte Guy Juquel, responsable de l'international à la CGT. La nouvelle internationale n'est pas la simple fusion de deux grosses confédérations existantes. C'est un outil pour promouvoir un nouveau syndicalisme mondial. Reconnaissons-le, jusqu'à présent, nous n'avons pas été très efficaces.» Les principes de la CSI sont déclinés dans un document d'orientation : «Le travail humain a une valeur supérieure au capital.» Ou encore : «Changer la mondialisation afin qu'elle fonctionne en faveur des travailleurs, des sans-emploi et des pauvres.» Et enfin : «Développer un syndicalisme de transformation sociale.» Lecture cégétiste : «On quitte la culture de pur lobbying auprès des instances internationales, pour un syndicalisme plus combatif, plus revendicatif.»

Premier objectif de la CSI : organiser une journée d'action mondiale pour la défense des droits syndicaux. Puis, plus difficile : faire le poids face aux multinationales. «On tente d'organiser une mobilisation à Moscou, pour contraindre Carrefour à cesser de faire obstacle à la mise en place de syndicats dans sa filiale russe», témoigne Guy Juquel. Faire masse, parler d'une seule voix. «Nous ne devrons pas rester dans une posture de dénonciation. Mais faire appliquer les normes internationales dans tous les pays. C'est le premier pas contre le dumping social, qui concerne les travailleurs des pays en développement comme ceux des plus riches», analyse Anousheh Karvar, chargée des questions internationales à la CFDT.

Adhésions. Il faudra à la CSI soutenir les militants des pays à vieilles traditions syndicales, où les adhésions s'effritent. Aux Etats-Unis, le taux de syndicalisation a chuté de moitié en une quinzaine d'années. Il lui faudra aussi venir en aide aux syndicalistes des Etats autoritaires, où la répression ne cesse de s'étendre et où certains paient leur engagement de leur vie.
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Message par meichler » 02 Nov 2006, 20:04

[quote=" (lucien @ jeudi 2 novembre 2006 à 18:36"]
Guy Ryder, l'ex-secrétaire général de la CISL, va diriger prochainement la future Confédération syndicale internationale.

article du Figaro
Ton lien ne marche pas. :ermm:
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»

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