Deces de l'ancien president Botha en Afrique du Sud

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Message par Combat » 01 Nov 2006, 03:17

Voila au moins un sujet sur lequel tout le monde devrait etre unanime: la disparition de Botha ne sera pas pleuree.


Décès de Pieter W. Botha, président des années de fer de l'apartheid
AFP - 31.10.2006, 20:43

JOHANNESBURG (AFP) - L'ancien président sud-africain Pieter Willem Botha, qui a dirigé son pays pendant les années de répression les plus féroces du régime ségrégationniste de l'apartheid, est décédé mardi à l'âge de 90 ans dans sa résidence de la province du Western Cape (sud-ouest).

Pieter W. Botha s'est éteint dans son sommeil vers 20H00 (18H00 GMT) à son domicile situé près de la ville de Wildernes, selon l'agence de presse sud-africaine Sapa, citant un membre du personnel assurant sa sécurité, Frikkie Lucas. "Botha est mort à la maison, paisiblement", a déclaré M. Lucas.

Pieter W. Botha a dirigé l'Afrique du Sud de 1978 à 1989 - comme Premier ministre, puis comme président - pendant les années de fer du régime d'apartheid, sur fond d'isolement international.Il était surnommé "Groot Krokodil" ("Grand crocodile" en afrikaans) en raison de ses positions intransigeantes.

Il avait été hospitalisé à la mi-octobre dans une clinique de George (sud-ouest), pour ce que les médecins avaient qualifié de "contrôle de routine", démentant les informations faisant état d'une nouvelle crise cardiaque.

En 1989, ses problèmes cardiaques l'avaient poussé à passer le flambeau à Frederik De Klerk qui ouvrit une ère de la transition qui allait aboutir, en 1994, à la tenue des premières élections multiraciales de l'histoire de l'Afrique du Sud.

Comme ministre de la Défense d'abord, puis comme Premier ministre (1978-1984) et enfin comme président (1984-89) après une modification de la Constitution, Botha incarna la mainmise progressive de l'appareil militaro-sécuritaire sur le régime sud-africain.

Austère et coléreux, amateur de chasse, de pompe et de parades militaires, il représentait à merveille la "kragdadigheid" (la force, la poigne en afrikaans) du régime raciste blanc, institutionnalisé à partir de 1948.

D'états d'urgence en états d'urgence, les années 80 virent des milliers de détentions sans procès, de tortures, d'exécutions par des escadrons de la mort, d'opérations commandos hors des frontières contre les opposants à l'apartheid.

Pressentant pourtant des changements inéluctables, Botha tenta des réformes timides du régime, comme le Parlement tri-caméral (chambre pour Blancs, Indiens et métis) ou l'abrogation de quelques lois racistes.

Il ne réussit en fait qu'à s'aliéner la droite blanche la plus raciste, et à décupler l'impatience de la majorité noire.

En 1987-1988, Botha approuva pourtant les premiers contacts secrets avec l'icône de la lutte de libération noire, Nelson Mandela, encore en prison. Il le reçut même en 1989, mais une congestion cérébrale la même année le contraignit à démissionner de la présidence.

Son successeur pragmatique Frederik De Klerk allait alors piloter la transition démocratique.

Né en 1916 dans une famille d'agriculteurs afrikaners ruinés, Pieter Willem Botha avait fait des études de droit grâce à une bourse avant de se lancer dans la politique à plein temps.

Ses talents d'organisateur, sa férocité dans le combat politique, furent à l'origine de son ascencion rapide au sein du Parti national (NP) au pouvoir, avec une entrée au gouvernement dès l'âge de 42 ans.

Fier de ses racines boers (agriculteurs descendants des colons hollandais) comme de son bilan politique, Botha demeura inflexible et sans remords bien après sa retraite politique, refusant de venir témoigner à la Commission Vérité et Réconciliation (TRC), ou de s'excuser, même en termes vagues et collectifs, pour les violations des droits de l'homme commises sous l'apartheid.

Dans une interview controversée réalisée cette année, il avait affirmé qu'il n'avait jamais considéré les Noirs comme inférieurs. "De nombreux Noirs et métis ont coopéré avec nous", avait-il lancé.



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Combat
 
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Message par Combat » 01 Nov 2006, 04:50

Compare a Lenine(mort a 54 ans) et Trotsky(60 ans), il n'y a effectivement pas match. Mais il faut dire qu'un revolutionnaire a bien plus de chances de se faire abattre ou de mourir de maladie au vu des souffrances physiques et emotionnelles subies qu'un reactionnaire.
Combat
 
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