(Pastorius @ lundi 30 octobre 2006 à 22:00 a écrit : Pour le coup je partagerais bien, non l'écoeurement, mais la désapprobation de Combat.
"Haro sur le lumpen!": voilà pour l'essentiel à quoi se résume l'édito de LO. Pour tirer ce genre de conclusion, j'ai tendance à penser que les travailleurs n'ont besoin de regarder que TF1. Même en y ajoutant un couplet sur la misère des masses et une "explication" généralisante sur le thème "c'est la faute à la société"... et aux "responsables politiques de tous bords", c'est un peu court.
Le gouvernement, lui, n'est pas nommé. Ceux qui s'informent et qui sont à l'affût de ce qui se passe dans les cités depuis des semaines savent que les évènements sur-médiatisés actuels ont été largement incités par lui et par sa police, puis par les médias aux ordres.
On en mesure la conséquence immédiate avec ce que je viens de publier.
Et dont l'"édito" de Lo ne pipe mot - ce qui revient à paver la voie à Sarkozy.
Cet édito est très bien, et vous en comprenez ce que vous voulez bien en comprendre, vérié, combat et pastorius. Oui, la situation faite aux quartiers et aux cités populaires, depuis des décennies, par la politique de la gauche et de la droite réunies, permet, hélas, le développement d'une frange d'individus complètement déclassés, prêts à commettre les pires actes. Que de tels individus puissent servir, dans certaines circonstances, à l'extrême-droite, pour aller matraquer la classe ouvrière, briser des grèves, etc, cela s'est déjà vérifié par le passé (Allemagne et Italie, dans les années vingt et trente). Pour autant, il n'est fait aucun amalgame entre cette poignée d'individus et "tous les individus" qui habitent les quartiers populaires, lesquels, dans leur immense majorité, ne cherchent qu'à pouvoir vivre correctement, et sont excédés (on peut quand même les comprendre!) par cette poignée de crapules individualistes qui leur pourrissent la vie.
Si il y a des gens dont il faut être solidaire, dans cette affaire; ce sont celles et ceux qui sont victimes de la misère, du chômage, des salaires de m..., d'une part, des petits cons qui leur crâment leur voiture, leurs transports, leurs écoles, etc, d'autre part.
Lors des manifs anti-cpe, certains avaient des banderoles "nous sommes tous des casseurs...". Ces fameux casseurs, les mêmes qui brûlent des bagnoles de prolos, leur lieu de travail, leurs bus, etc, descendaient de leur banlieue... pour tabasser les jeunes manifestants anti-cpe (filles compris), les détrousser! Les banderoles imbéciles ont alors rapidement disparu.