les incendies de bus

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Gaby » 30 Oct 2006, 11:34

(Zelda @ lundi 30 octobre 2006 à 11:31 a écrit : Seulement toi tu dis "parce que certains hurlent avec les loups".

Moi je vois la raison du ton dans ce que Canardos a déjà expliqué et que je paraphrase ici :

Si des hurluberlus ne venaient pas nous expliquer doctement ici que nous avons affaire avec ces exactions à la jeunesse prolétarienne en lutte, personne n'aurait envie de "hurler avec les loups" en tout cas, de hurler contre les hurluberlus qui affirment cela...
Exactement.
Gaby
 
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Message par Gaby » 30 Oct 2006, 11:46

(Vérié @ lundi 30 octobre 2006 à 11:41 a écrit :
(Gaby @ lundi 30 octobre 2006 à 11:25 a écrit :
(artza @ lundi 30 octobre 2006 à 10:10 a écrit : Ils sont impérméables aujourd'hui et une activité de propagande type patronage n'y peut rien (souviens toi de CDT, aujourd'hui ce serait impossible).

Tiens ca m'intéresse, mais je ne saurais pas trop où poster mes questions... Va pour Histoire et Théorie, même si c'est pas sur la révolution.

C'est un peu dommage de séparer les fils car il y a un lien très net entre les deux sujets, vu que les jeunes de banlieue en question sont pour une part éléves deLEP - ex CET... Je poste donc un point de vue sur cette question sur l'autre fil.
Je bouffe ma main si Vérié ne va pas complètement dévier mon sujet. :ermm:
Gaby
 
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Message par Pastorius » 30 Oct 2006, 12:07

Je crois surtout qu'à force de rebondir sans réfléchir d'un message à un autre, ceux qui voudraient voir des "insurgés" dans les quelques voyous qui brûlent des bus (allez quand même garer la voiture ailleurs que dans ma rue, la "révolte contre le système" pourrait bien vous coûter un autoradio) comme ceux qui les stigmatisent sans rien ajouter perdent de vue que c'est le gouvernement qui a l'initiative.

Et côté PS, on n'intervient sur le sujet que pour cautionner définitivement le terrain "sécuritaire" sur lequel la bourgeoisie a choisi de placer les élections et, d'ici là, toute la vie politique:

a écrit :lundi 30 octobre 2006, 11h32 
Strauss-Kahn dénonce l'inefficacité de Sarkozy sur la sécurité


PARIS (Reuters) - Dominique Strauss-Kahn fustige l'inefficacité du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, après l'incendie d'un autobus, samedi à Marseille, lors duquel une jeune femme a été gravement blessée.

"Tout le monde est aussi ferme que Nicolas Sarkozy", a déclaré sur RMC le prétendant à l'investiture socialiste pour l'élection présidentielle. "Le problème c'est pas d'être ferme, c'est d'être efficace, et le problème de Nicolas Sarkozy c'est que depuis quatre ans il n'est pas efficace".

"Un an après l'explosion de novembre dernier, rien n'est réglé", a ajouté Dominique Strauss-Kahn, qui s'est à nouveau prononcé pour le rétablissement de la police de proximité et a demandé que l'on s'attaque aux causes de l'insécurité parmi lesquelles il voit notamment "la désespérance".

Interrogé sur Europe 1, Nicolas Sarkozy a estimé lundi qu'il n'y avait pas "pour l'instant" de risque d'extension des actes de violences et que la police était sur la piste des incendiaires du bus de Marseille.


Maintenant une question: vous allez faire quoi face à cette opération de renforcement politique du gouvernement?
_ plaquer vos fantasmes sur les agissements d'une poignée de guignols et décréter sans prendre appui sur rien qu'il s'agirait là d'une "révolte" contre le "système"? Vous aiderez grandement Le Pen à accroître le vote ouvrier en sa faveur et, comme vous vous satisfaites d'élucubrations virtuelles, n'irez certainement pas mettre vos actes en relation avec vos assertions.
_ fustiger à n'en plus finir les voyous agresseurs de prolétaires? S'il est absolument légitime de présenter les lumpen pour ce qu'ils sont, se limiter à ce genre de brèves de comptoir n'aboutit qu'à laisser le champ libre à Sarkozy.
Dans les deux cas, c'est le gouvernement qui avance.

Tant que vous ne prendrez pas le temps de réfléchir à la véritable nature de l'opération politique en cours, vous ne contribuerez qu'à ouvrir en grand le chemin de l'Elysée au futur candidat de l'UMP, et plus immédiatement celui de la répression anti-ouvrière.
Pastorius
 
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Message par yannalan » 30 Oct 2006, 12:37

(com_71 @ lundi 30 octobre 2006 à 11:18 a écrit :
(yannalan @ lundi 30 octobre 2006 à 10:28 a écrit : rappelons quand même que chez les jeunes chômeurs allemands allemands des années 30, le chemin était très court parfois entre la SA et le Front Rouge et pas mal ont fait les deux, selon l'influence majoritaire dans leurs quartiers...

Et tu crois que c'est ignoré ici ?

N'empêche que l'heure n'était pas à tortiller du cul ! Pour influencer qui ou quoi que ce soit il faut commencer à avoir les idées claires, et appeler des exactions des exactions.
Commises par des êtres humains bien sûr, bien déshumanisés. Faut-il apprendre aux prolétaires "normaux" (comme il a été dit) à tendre l'autre joue ?
L'heure n'est pas à "tortiller du cul" ?
Tu as une drôle de conception du dialogue politique. Jusqu'à présent, je ne pensais pas t'avoir insulté pour que tu me parles comme ça.
Je n'ai jamais prétendu que piquer le sac d'une grand-mère était un acte de révolte prolétarienne. Je dis simplement que la révolte prolétarienne n'étant pas une science infuse, on paye l'absence de l'extrême gauche dans les endroits ou vit le prolétariat. C'est un simple constat et pas une critique.
Maintenant, si pour toi essayer de réfléchir cest "tortiller du cul, alors....
yannalan
 
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Message par logan » 30 Oct 2006, 13:58

(Vérié @ lundi 30 octobre 2006 à 11:24 a écrit :Mais, pour revenir sur la révolte de l'an dernier. Il y a un point sur lequel il faut, me semble-t-il, insister. Aucun grand mouvement social ne se manifeste à l'état pur. Tous s'accompagnent de scories. Pendant les périodes révolutionnaires, ou pré-révolutionnaires, on assiste à des pillages, des destructions, des lynchages, des réglements de comptes, des viols. De nombreux individus tentent d'utiliser la situation pour leur propre compte etc. (C'est le thème de plein de westerns sur la révolution mexciaine et de quelques polars sur la guerre civile espagnole- je ne compare pas etc...)

Ces "agissements", pour reprendre ce mot, sont inévitables. La propagande bourgeoise les utilise d'ailleurs systématiquement pour salir les révolutions, les révolutionaires et les travailleurs dans leur ensemble qu'elle assimile quand ils se révoltent à des brutes à la Zola - lequel Zola voyait d'ailleurs les travailleurs avec un certain mépris de classe...

PLus la classe ouvrière est forte et organisée, plus elle peut empêcher ces débordements. Mais la lutte de classes n'est pas un long fleuve tranquille !

Tout à fait juste, à un détail près.

Quand une situation de grève se durcit, il peut y avoir des débordements pas toujours très clean, Lo avait parlé des ouvriers voulant empoisonner l'eau d'une rivière avec des déchets toxiques.
D'abord ce n'est pas parce que des ouvriers veulent faire ça qu'on doit dire bravo.
Mais là on ne parle pas de débordements lors d'une manif, on parle des actes de petites bandes qui consistent UNIQUEMENT à bruler des voitures, à détruire des arrêts de bus, à caillasser les flics, à brûler des véhicules de transport en commun au mépris de la vie humaine.

Il n'y a RIEN d'autre.
Ce ne sont pas des DEBORDEMENTS, c'est la NATURE MEME du phénomène.
logan
 
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Message par com_71 » 30 Oct 2006, 13:59

(yannalan a écrit :
(com_71 @ lundi 30 octobre 2006 à 11:18 a écrit :
N'empêche que l'heure n'était pas à tortiller du cul ! 

Tu as une drôle de conception du dialogue politique.

Oh là ! J'ai cité une de tes phrases, c'est vrai. Ce n'est pas pour cela que l'ensemble du post te visais -toi-.

De plus "tortiller du cul" est une expression plutôt soft, comme "insulte".

Il n'était pas dans intention de t'insulter ou de fermer la discussion. Mais je persiste à penser qu'il y a pas mal de "tortillements de cul" sur le sujet.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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