par Pastorius » 29 Oct 2006, 13:59
Je suis d'avis qu'on ne devrait pas séparer cette histoire des incendies de bus du fil que j'ai ouvert au sujet des provocations policières du gouvernement.
Ce qui se met en place, c'est un schéma identique à celui d'octobre-novembre 2005, dans le cadre d'un processus que le gouvernement et la bourgeoisie contrôlent de bout en bout.
Après une démultiplication de provocations/agressions contre la jeunesse et la population laborieuse dans les banlieues (femmes immigrées à la sortie d'une école, café de quartier à Grigny...), le gouvernement a décidé de donner la racaille contre cette même population laborieuse, à grands coups de battage médiatique ("Regarde, les zonards du quartier d'en-face ont flambé un bus! Tu ne vas pas rester les bras croisés quand même!").
Il en profite pour créer un climat profitable pour les élections à venir, et renforcer son arsenal législatif anti-ouvrier. Aucune mesure n'est annoncée pour réprimer ceux qui brûlent les voitures des prolétaires, mais les affrontements avec la police, caractéristiques des mobilisations et grèves ouvrières, vont être lourdement sanctionnés!
Seule différence avec l'automne 2005: les directions syndicales, loin d'être snobées par Villepin, sont conviées à verrouiller complètement le dispositif, à "enterrer la culture du conflit" (Chirac au CES). Et les dirigeants CGT et FO à Noos de montrer l'exemple en approuvant les licenciement de près des 2/3 des salariés!
Le pyromane, c'est le gouvernement. Si l'on perd de vue le caractère délibéré, contrôlé et prémédité de cette situation, on ne peut que glisser sur le terrain choisi par Sarkozy lui-même.