Vote au deuxième tour des présidentielles

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par artza » 25 Oct 2006, 09:00

Au bout du compte je ne vois pas en quoi le PS d'aujourd'hui est pire que la social-démocratie de 1923 qui venait de couvrir les assassinats de Liebknecht et Rosa Luxemburg et de centaines d'ouvriers allemands et avait participé pendant quatre ans à un gouvernement de guerre.
Pour parler d'aujourd'hui je ne vois pas en quoi en S. Royal est pire que Mitterrand.


Pourtant l'Internationale communiste préconisa une politique d'unité action avec la social-démocratie, y compris ses dirigeants.

Si il suffisait de ne pas fréquenter des pourris et des assassins pour être révolutionnaire, la politique serait simple.

Il ne suffit pas de chanter dans notre cour qui est bien petite mais d'aller se faire entendre dans la cour des autres.
artza
 
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Message par canardos » 25 Oct 2006, 09:51

je ne veux pas dire que Royal est pire que Noske ou que Mitterand...

mais le probleme ne se pose pas exactement en ces termes, Artza.

le parti social-democrate allemand comprenait des centaines de milliers d'adhérents ouvriers, il controlait les syndicats il s'appuyait d'abord sur un réseau de sympathisants ouvriers qui repésentaient une part importante de la classe ouvriere allemande....

ce n'est pas le cas pour le PS, non seulement il ne compte quasiment plus de travailleurs du rang dans ses adhérents ou alors en proportion homeopathique, mais son électorat direct, celui qui vote pour lui au premier tour n'est que tres minoritairement ouvrier, il influence essentiellement des couches de la petite bourgeoisie majoritairement aisées.

ce n'est donc pas par rapport à l'électorat et les sympathisants PS que le probleme du vote pour un candidat socialiste se pose, mais par rapport à tous ceux qui sans etre des électeurs habituels du PS, esperent cette fois ci en votant PS au deuxieme tour voire au premier tour limiter les dégats, veulent dire non à la politique suivie par la droite ces dernieres années.

par rapport à ceux la, si il s'averait que l'élection devait se jouer à 1 ou 2% et qu'une absence de consigne de vote pouvait nous gener par la suite pour nous adresser à eux, car ils nous reprocheraient d'avoir fait passer Sarkozy alors cela vaudra peut-etre le coup d'appeler à voter PS au deuxieme tour.

il faudrait alors dire comme en 1981, vous voulez chasser la droite, vous pensez que la gauche fera moins mal, vous vous trompez, mais pour que vous puissiez en faire l'experience nous appelons à voter pour le candidat PS
canardos
 
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Message par Puig Antich » 25 Oct 2006, 13:52

a écrit :"L'expérience et la compétence de Fabius et DSK" sont "un lourd handicap", selon Montebourg

PARIS (AFP) - Le socialiste Arnaud Montebourg, porte-parole de la candidate à l'investiture PS pour l'élection présidentielle Ségolène Royal, affirme mercredi que "l'expérience et la compétence" mises en avant par Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn sont "un très lourd handicap".
"L'expérience et la compétence que mettent en avant les deux compétiteurs (de Mme Royal) sont un très lourd handicap : je vous rappelle qu'elles nous ont conduits à la catastrophe du 21 avril 2002", déclare le député de Saône-et-Loire dans un entretien à l'hebdomadaire L'Express.

Il souligne que les deux concurrents de Mme Royal dans la course à l'investiture socialiste sont "les deux ministres des Finances sous lesquels les privatisations se sont succédé à un rythme inégalé dans toute l'histoire de la gauche sans aucun débat ni avec le parti, ni avec le pays".

"Je trouve curieux que l'accumulation d'autant d'échecs et d'erreurs politiques puisse servir de référence", ajoute-t-il.

Selon Arnaud Montebourg, "tout en Ségolène Royal est socialiste, l'inspiration de Jaurès en plus". "Elle réconcilie les deux gauches, celle de François Mitterrand et celle de Pierre Mendès-France", dit-il en affirmant que "les couches populaires ne s'y trompent pas".


:sygus:
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Message par Wapi » 25 Oct 2006, 14:00

(canardos @ mercredi 25 octobre 2006 à 10:51 a écrit :
ce n'est donc pas par rapport à l'électorat et les sympathisants PS que le probleme du vote pour un candidat socialiste se pose, mais par rapport à tous ceux qui sans etre des électeurs habituels du PS, esperent cette fois ci en votant PS au deuxieme tour voire au premier tour limiter les dégats, veulent dire non à la politique suivie par la droite ces dernieres années.

Canardos je ne comprends pas bien ton raisonnement ... car je ne sais pas qui tu désignes.

Qui sont ceux qui ne sont pas des "habitués" du vote du PS au 2è tour ? Les électeurs de Bayrou, ou la frange gauche de l'électorat de Chirac (s'il existe) ?

Ce serait donc par rapport à eux qu'il faudrait déterminer notre politique pour les consignes de vote au 2 nd tour ?
Wapi
 
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Message par canardos » 25 Oct 2006, 15:46

(Wapi @ mercredi 25 octobre 2006 à 15:00 a écrit :
Canardos je ne comprends pas bien ton raisonnement ... car je ne sais pas qui tu désignes.

Qui sont ceux qui ne sont pas des "habitués" du vote du PS au 2è tour ? Les électeurs de Bayrou, ou la frange gauche de l'électorat de Chirac (s'il existe) ?

Ce serait donc par rapport à eux qu'il faudrait déterminer notre politique pour les consignes de vote au 2 nd tour ?

la frange gauche de l'électorat chirac ou bayrou!

n'importe quoi....

je pense à l'electorat populaire qui s'est réfugié dans l'abstention ou qui a dans le passé manifesté son mécontentement face à la politique du PS au pouvoir par un vote d'extreme gauche mais qui là pourrait etre tenté de voter PS pour certains des le premier tour afin de voter "utile" et de foutre la droite dehors....

c'est vis à vis de cet électorat populaire pas spécialement PS que je pense qu'il faut déterminer notre position.

le noyau dur de 15à 20% qui vote PS nous est de toute maniere en général socialement et politiquement hostile
canardos
 
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Message par Puig Antich » 25 Oct 2006, 17:38

Je me répéte peut-être, mais allons y une seconde fois plus clairement : je trouve que ce que dit canardos - et par ailleurs Arlette - est fondé, mais alors pourquoi n'avoir pas soutenu dans les mouvements sociaux, particulièrement le dernier (CPE), qu'il fallait sortir la droite immédiatement, par la rue plutôt que par les urnes ?... Moi, quand j'en discutais avec des camarades de LO, l'argument était : dire ça, c'est vouloir remettre le PS au pouvoir et faire campagne pour lui. Maintenant, Arlette dit en substance "on peut voter PS, mais alors soyons menaçants et exigeons quelque chose en retour". On aurait peut-être été mieux placé pour exiger quelque chose (satisfaction de revendications vitales) si la gauche avait été mis au pouvoir dans des circonstances mouvementées sur le terrain social, plutôt que par les élections, non?...

a écrit :le noyau dur de 15à 20% qui vote PS nous est de toute maniere en général socialement et politiquement hostile


On pourrait avoir des enquêtes sociologiques ?
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Message par Gaby » 25 Oct 2006, 17:52

(Puig Antich @ mercredi 25 octobre 2006 à 18:38 a écrit : Je me répéte peut-être, mais allons y une seconde fois plus clairement : je trouve que ce que dit canardos - et par ailleurs Arlette - est fondé, mais alors pourquoi n'avoir pas soutenu dans les mouvements sociaux, particulièrement le dernier (CPE), qu'il fallait sortir la droite immédiatement, par la rue plutôt que par les urnes ?... Moi, quand j'en discutais avec des camarades de LO, l'argument était : dire ça, c'est vouloir remettre le PS au pouvoir et faire campagne pour lui. Maintenant, Arlette dit en substance "on peut voter PS, mais alors soyons menaçants et exigeons quelque chose en retour". On aurait peut-être été mieux placé pour exiger quelque chose (satisfaction de revendications vitales) si la gauche avait été mis au pouvoir dans des circonstances mouvementées sur le terrain social, plutôt que par les élections, non?...
Je ne suis pas omniscient, mais ma tête à couper qu'en réalité les camarades t'ont répondu avant tout que c'était une fausse question puisqu'il n'y avait pas vraiment de mouvement se fixant l'objectif de destituer le gouvernement de droite, même si aujourd'hui par les urnes, une partie de l'électorat populaire peut avoir envie de le faire (ce qui n'est pas sûr non plus). Tu as rencontré beaucoup de gens non-organisés lors de la lutte contre le CPE qui voulaient absolument la tenue de nouvelles élections ? C'était une revendication de militants voulant voter à gauche, en réalité.
Un gauchiste déphasé répondrait "ah mais si LO s'y était mise, ca aurait tout changé...". Ben non, si on en est à penser que changer le titre du journal aurait permis de virer Sarkozy, c'est vraiment se faire des idées. Aujourd'hui c'est pas mai 68, dans notre militantisme on en est pas à diriger comme ça.

Ce que je vois surtout là-dedans, c'est la différence entre la supplique d'un marabout, et quelqu'un qui fait de la politique en étant soucieux de s'adresser aux travailleurs en fonction des possibilités du moment. En l'occurence, des possibilités encore moins à notre avantage aujourd'hui.

Ceci dit, d'accord avec canardos...
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Message par Puig Antich » 25 Oct 2006, 18:18

a écrit :Tu as rencontré beaucoup de gens non-organisés lors de la lutte contre le CPE qui voulaient absolument la tenue de nouvelles élections ? C'était une revendication de militants voulant voter à gauche, en réalité.


Des élections anticipées ? Non, personne à part les gens de DS (courant "gauche" du PS) - positions qu'ils ne défendaient même pas dans les syndicats et le mouvement. Chasser le gouvernement, oui ; pendant une fenêtre entre les manifs du 28 et celles du 4 ça se posait comme celà. Par chez moi, l'un des slogans étaient "à bas le cpe, à bas le gouvernement, tous ensemble : grève générale!". Les lycéens criaient "Sarko, Villepin, même racaille : une solution, qu'ils s'en aillent".

Certes là dedans il y avait un peu de tout mélangé : secteurs gauches des partis de gauche, politique des révolutionnaires, mais surtout la volonté majoritaire de chasser la droite.

Ensuite, ce qu'il y a de latent dans la conscience de classe, les objectifs nécessaires mais qu'on ose pas se fixer, ne transparait pas forcément dans la "discussion individuelle". Un mouvement n'est pas une somme d'individu et « Il ne s’agit pas de ce que tel ou tel prolétaire ou même le prolétariat entier se représente à un moment comme le but. Il s’agit de ce qu’est le prolétariat et de ce que, conformément à son être, il sera historiquementcontraint de faire. » (marx).
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Message par Puig Antich » 25 Oct 2006, 18:20

Enfin, pour te répondre, même si on peut pas refaire l'histoire, je ne pense pas qu'une politique différente de LO à ce moment là aurait pu nous permettre d'obtenir autre chose que le retrait du C.P.E. ; mais par contre, de mieux préparer la suite, oui...
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