"Children of men"

Message par ianovka » 18 Oct 2006, 09:15

Je ne l'ai pas encore vu mais je crois que je vais y aller bien vite.

Pour donner une petite idée de ce qu'est ce film la critique de télérama (oui je sais, c'est pas une référence mais bon, c'est en la lisant que je me suis dit que ce film vallait peut-être la peine d'être vu).

a écrit :Le monde en plein chaos, une humanité stérile, quelques résistants : un film d’anticipation musclé et réaliste.

Londres, 2027. Alfonso Cuarón, réalisateur éclectique (Y tu mamá también, Harry Potter 3…) donne d’emblée le ton de son récit d’anticipation. Ici, pas de voitures volantes ni de buildings démesurés. Le frissonnant futur qu’il imagine ne fait que maquiller notre présent. Même décor à peine trafiqué, mêmes codes vestimentaires et architecturaux… Mais davantage de gris, de crasse, et surtout de violence et de désespoir. Seule l’Angleterre résiste au chaos mondial, guerres civiles, épuisement des ressources, etc. Mais cette « protection » a un prix, celui d’une effroyable dictature policière. Comme tous les héros de ce genre d’histoires, Theo (Clive Owen, touchant) est fatigué. Ex-militant, il a renoncé à ses convictions humanistes, et vivote au jour le jour comme bureaucrate. Evidemment, les événements le forcent à reprendre la lutte. Julian (Julianne Moore, superbe), son ancienne amante, chef d’une organisation clandestine, lui demande d’escorter une mystérieuse jeune fille, Kee, à travers le pays…
Si la trame est classique, le propos l’est moins : dans cet univers, il n’y a plus aucun enfant. L’humanité est devenue stérile, au sens propre. Dans ce contexte dépressif (où l’on vend des « kits » de suicide), Kee représente le seul espoir. Elle est miraculeusement enceinte. Protégée par Theo, elle suscite toutes les convoitises. Et il ne s’agit pas de n’importe quelle femme : Kee est une réfugiée, donc une moins que rien, dans ce pays qui harcèle et rejette de manière abjecte tous ceux qui viennent y chercher une vie meilleure. A sa manière antispectaculaire, tourné avec une brutalité quasi documentaire, le film est un miroir à peine déformant de l’Occident. Cuarón développe un discours rageur et saisissant contre les politiques actuelles de lutte contre l’immigration. C’est pourtant, nous dit-il, parmi ces hommes et ces femmes niés, pourchassés, expulsés, que se trouve le ferment de l’avenir. Les Fils de l’homme, ou le film d’anticipation que notre époque mérite.
Cécile Mury
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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ianovka
 
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