Néandertal et homo sapiens

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 15 Sep 2006, 09:30

excellent....

pauvre pingouin, il ne méritait pas de devenir l'embleme des créationnistes et des chrétiennes à cause d'un malheureux documentaire....

vive le pingouin linux!

pour en revenir à notre néanderthal, dans Futura Sciences:

a écrit :


[center]Ressemblance inédite entre hommes de Néanderthal et hommes modernes[/center]

Source : CIRS, le 14/09/2006 à 14h32




La ressemblance entre les hommes modernes et les hommes de Néanderthal, souvent décrits comme plus primitifs, aurait été beaucoup plus étroite que ce qui était admis jusqu’à maintenant. Tel est le résultat d’un réexamen des découvertes effectuées sur un des plus célèbres sites paléolithiques d’Europe par un archéologue de l’Université de Bristol, le professeur Joao Zilhao avec des scientifiques français.

La Grotte des Fées à Châtelperron, au centre de la France, est un des sites les plus importants en matière de compréhension de la manière dont les hommes modernes, qui étaient sortis d’Afrique, ont remplacé les hommes de Néanderthal. Les objets façonnés tels que les os décorés et les ornements personnels trouvés dans la culture castelperronienne, en France et en Espagne, étaient considérés comme étant ceux d'hommes de Néanderthal vivant là il y a 44.000 ans de cela, plutôt que ceux d'hommes modernes qui pourraient avoir vécu à proximité.

Dans l’interprétation conventionnelle des strates de roches du site, les scientifiques pensaient que la grotte témoignait d’une occupation tant par les hommes modernes que par les hommes de Néanderthal. Et le fait que Néanderthal était venu sur le site après que les humains modernes y aient vécu quelque temps, aurait prouvé la contemporanéité de long terme des deux groupes, et validé l’hypothèse selon laquelle les nouveautés culturelles observées parmi les derniers hommes de Néanderthal, représentaient des imitations ou des emprunts, non des innovations.

Aujourd’hui, les archéologues indiquent que la structure stratigraphique de la grotte des Fées est illusoire, car les supposés niveaux de Néanderthal recouvrant ceux appartenant aux humains modernes de la culture aurignacienne s’avèrent être de la boue laissée par la chasse aux fossiles qui a eu lieu au 19ème siècle. Selon le professeur Zilhao et son équipe, il y a convergence entre cet élément et des témoignages en provenance d’autres sites selon lesquels les hommes de Néanderthal étaient déjà capables de pensée symbolique avant l’arrivée des hommes modernes en Europe de l’ouest, évaluée à il y a environ 40.000 ans par radiocarbone.

Selon Zilhao, cette découverte, considérée avec les recherches sur les strates de roches d’autres grottes, a d’énormes implications sur la manière de voir les hommes de Néanderthal et, plus largement, l’évolution humaine. Les différences entre les hommes de Néanderthal et les hommes modernes apparaissent réduites, suggérant que la cognition humaine et la pensée symbolique pourraient remonter à une période antérieure à la séparation des deux sous-espèces, il y a environ 400.000 ans.

Les découvertes sont publiées dans les Proceedings of the National Academy of Science (PNAS, USA)

canardos
 
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Message par canardos » 15 Sep 2006, 15:11

les dernieres données sur la morphologie sur l'adn, sur la culture de neanderthal, et sur sa chobitaion plus prolongée qu'on ne ne pensait avec sapiens ont un peu recrédibilisé l'hypothese d'une possible hybridation neanderthal sapiens...

quoiqu'il en soit les grandes études actuellement entreprises sur l'ADN des sapiens ar chaique et des neanderthal devraient trancher la question d'ici deux ans.

dans le Monde:

a écrit :

[center]La longue survie de l'homme de Neandertal[/center]

LE MONDE | 15.09.06 |


On l'avait enterré un peu vite. Ou, en tout cas, un peu tôt. Réputé avoir disparu voilà 30 000 à 35 000 ans, supplanté par Homo sapiens, l'homme de Neandertal (Homo neanderthalensis) a, en réalité, survécu bien plus longtemps. Les datations de deux couches stratigraphiques de la grotte de Gorham (Gibraltar), publiées dans la revue Nature du jeudi 14 septembre, montrent en effet que des Néandertaliens occupaient le site il y a 28 000 ans, voire il y a seulement 24 000 ans. Les couches étudiées ne recèlent pas de fossiles humains, mais une industrie lithique "moustérienne", caractéristique des techniques de taille utilisées par Homo neanderthalensis.

L'équipe internationale qui a mené les excavations précise que le niveau d'occupation le plus récent contient également des industries lithiques propres à l'homme moderne. Signe que le site a, sans doute, été alternativement occupé par les deux espèces pendant plusieurs milliers d'années.

Cependant, comme le rappelle le paléoanthropologue Pascal Picq, maître de conférences au Collège de France, "ces tout derniers Néandertaliens ne montrent pas de signes d'acculturation, comme c'est le cas sur certains sites tardifs fouillés en France et dans le nord de l'Espagne". Cette "acculturation" se traduit par une évolution des techniques de Neandertal sous l'influence des pratiques de son cousin Cro-Magnon.

A Gorham, rien de tout cela. Les auteurs des fouilles interprètent cette absence d'acculturation comme la preuve de contacts limités entre les deux populations. Selon M. Picq, "le sud de la péninsule Ibérique a pu constituer un "refuge" dans lequel les conditions écologiques étaient très adaptées aux stratégies de survie et à la culture des Néandertaliens". Dans cette ultime place-forte à l'extrême sud de l'Europe, sapiens et neanderthalensis auraient ainsi pu faire jeu égal, sans que les pratiques culturelles du premier prennent le pas sur celles du second.


L'ENFANT DE LAGAR VELHO


Les hommes de Neandertal sont les descendants d'hominidés sortis d'Afrique il y a environ 600 000 ans et dont l'aire de répartition géographique s'est étendue du Moyen-Orient à l'Europe occidentale. La majorité des scientifiques s'accordent aujourd'hui pour dire qu'ils forment une espèce distincte de l'homme moderne. La question des interactions entre ces deux humanités est au centre de nombreuses discussions.

On sait que les deux espèces ont eu des contacts. Se sont-elles combattues ? Se sont-elles, au contraire, mêlées ? Et, si tel est le cas, demeure-t-il dans le génome des Européens des traces de Neandertal ?

Les nouvelles datations publiées par Nature relancent le débat. Et, en particulier, celui qui porte sur l'enfant de Lagar Velho. Sur ce site portugais a été exhumé, en 1998, le squelette d'un enfant daté de 24 500 ans, présentant des traits anatomiques empruntés aux deux espèces. "Jusqu'à présent, l'une des principales objections formulées contre l'hypothèse que cet enfant fût un hybride - outre sa morphologie juvénile qui rend difficile de tirer des conclusions sur la forme adulte - était sa datation", expliquent Eric Delson, du Muséum d'histoire naturelle de New York, et Katerina Harvati, de l'Institut Max-Planck de Leipzig, dans un commentaire publié par la revue scientifique britannique. L'enfant n'aurait certes pas pu être conçu par un membre d'une espèce disparue depuis plusieurs millénaires... Mais, les nouvelles datations invalident cette objection et rendent du crédit aux tenants de l'hybridation.

Ceux-ci ont longtemps été contredits par la génétique. Les travaux sur les marqueurs transmis de père en fils (chromosome Y) et de mère en fille (ADN mitochondrial) ont d'abord suggéré que sapiens avait rapidement remplacé neanderthalensis. Sans que celui-ci ait été "absorbé" par les nouveaux venus (Le Monde du 8 janvier 2005).

Mais, là encore, les certitudes vacillent. Des travaux publiés en juillet dans la revue PLoS Genetics et portant sur l'étude du polymorphisme de 135 gènes montrent des différences récurrentes entre populations européennes et ouest-africaines. Le modèle utilisé par les chercheurs conclut qu'une contribution de 5 % de Neandertal au patrimoine génétique européen actuel est en mesure d'expliquer la présence des motifs génétiques typiquement européens.

Les différences relevées pourraient certes être expliquées autrement : pression environnementale forte, sélection et évolution rapide en Europe, modèle statistique imparfait, etc. "Nos travaux ne prouvent pas définitivement qu'il y a eu hybridation entre Homo sapiens et l'homme de Neandertal, explique Vincent Plagnol, coauteur de ces travaux. Mais, ils laissent ouverte cette possibilité en invalidant l'idée que l'étude de marqueurs comme l'ADN mitochondrial peut, à elle seule, trancher la question."



Stéphane Foucart

--------------------------------------------------------------------------------
Lexique

ADN mitochondrial (ADNmt). Cet ADN ne provient pas du noyau cellulaire et ne transcrit pas les caractères héréditaires. Il est celui des mitochondries, les organites qui fournissent l'énergie aux cellules et est transmis par la mère. L'ADNmt de fossiles néandertaliens a été séquencé.



ADN nucléaire. Structuré en chromosomes, chacun porteur de plusieurs gènes, il porte les caractères héréditaires. L'ADN nucléaire de fossiles néandertaliens n'a pas encore été extrait et séquencé pour être comparé au génome de l'homme moderne. Un projet en ce sens devrait aboutir en 2008. Il permettra de trancher le débat sur les possibles échanges génétiques entre neanderthalensis et sapiens.

canardos
 
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Message par canardos » 26 Sep 2006, 16:51

dans Science et avenir:

QUOTE


[center]Les Néandertaliens ne fuyaient pas la douceur [/center]

L’homme de Néandertal était surtout connu pour sa capacité à endurer les âges glaciaires et pour son goût pour la viande de renne. La découverte d’un site de découpe de la viande dans la Somme, en France, près d’Abbeville, révèle que les Néandertaliens s’étaient adaptés à un mode de vie différent, sous un climat plus tempéré, dans une région boisée où ils pouvaient chasser l’aurochs, le daim, le sanglier, le cerf et même l’éléphant et le rhinocéros.

Jusqu’a présent les préhistoriens ne retrouvaient pas la trace des Néandertaliens en Europe du Nord-Ouest pendant une période interglaciaire, l’Eémien (130.000 à 150.000 ans). Une théorie voulait donc que l’homme de Néandertal ait suivi les troupeaux de rennes plus au Nord pendant cette période de réchauffement.

Or la présence d’une occupation humaine à cette époque a été mise en évidence à Caours par une équipe conjointe du CNRS et de l’Inrap. Des outils typiques des Néandertaliens ont été découverts dans les tufs de Caours, des dépôts sédimentaires alluviaux vieux de 125.000 ans très bien conservés sur ce site.

L’équipe de Pierre Antoine, Jean-Luc Locht et Patrick Auguste a sorti de ces roches poreuses des os d’animaux portant la trace des coups de silex. Il s’agissait sans doute d’un lieu consacré à la découpe fine de la viande. La découvert d’un os hyoïde d’aurochs, situé entre le larynx et la mâchoire, montre même que ces hommes consommaient la langue de bœuf. Un autre os fracturé témoigne de leur goût pour la moelle.

C.D.
(26/09/06)

[/quote]
canardos
 
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Message par canardos » 31 Oct 2006, 22:31

dans Science et Avenir:

a écrit :

[center]Ancêtre de l’homme: des fossiles hybrides en Roumanie? [/center]

user posted image

Fragment de crâne trouvé dans la grotte Pestera Muierii en Roumanie. (PNAS)
 


Des ossements humains vieux de 30.000 ans retrouvés dans une grotte en Roumanie montreraient que l’homme de Neandertal et l’homme moderne se seraient rencontrés et auraient fait des petits. Les deux espèces humaines ont cohabité sur le continent européen pendant plusieurs milliers d’années, il y a environ 30.000 ans. La question est récurrente dans le monde de l’anthropologie: avant de disparaître, les Néandertaliens se sont-ils mélangés avec l’homme moderne?

Erik Trinkaus (Washington University, St Louis, USA) a étudié des ossements découverts en 1952 dans la grotte de la Vieille femme (Pestera Muierii), en Roumanie. La datation au carbone 14 leur donne 30.000 ans d’âge. Les caractéristiques anatomiques rappellent celles de l’homme moderne tout en affichant certains traits plus primitifs typiques des Néandertaliens, selon Trinkaus et ses collègues. Il s’agirait donc d’hybrides, selon le chercheur de St Louis, fruit de la rencontre entre les deux populations1.

Erik Trinkaus a déjà développé cette théorie au sujet des crânes humains trouvés en République Tchèque, à Mladec, et du squelette de l’enfant découvert au Portugal. Cependant tout le monde ne partage pas cet enthousiasme pour les hybrides. Selon certains chercheurs il n’est pas certain que les caractéristiques anatomiques primitives soient issues des Néandertaliens.

L’un des principaux arguments opposé à la théorie du mélange de Trinkaus est le résultats des études génétiques menées par Svante Pääbo (Institut Max Planck, All.) sur l’ADN mitochondrial et l’ADN nucléaire de l’homme de Néandertal. Ces analyses ne montrent pas de métissage entre les deux lignées humaines.

C.D.
(31/10/06)

1Proceedings of the National Academy of Sciences, 30 octobre- 3 novembre 2006

canardos
 
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Message par canardos » 15 Nov 2006, 22:51

a écrit :

[center]Néandertal et homme moderne séparés depuis un demi-million d'années[/center]
 
Par Vilem BISCHOF  mercredi 15 novembre 2006



PARIS (AFP) - Les ancêtres de l'homme de Néandertal se sont séparés des nôtres il y a un demi-million d'années, révèlent deux équipes de généticiens qui ont appliqué deux procédés d'analyse au matériel héréditaire extrait d'un os néandertalien vieux de 38.000 ans.

Les conclusions de leurs études complémentaires, basées sur l'ADN d'un fossile trouvé en 1980 dans la grotte de Vindija, près de Zagreb (Croatie), et publiées cette semaine dans deux hebdomadaires scientifiques, le britannique Nature et l'américain Science, sont assez concordantes.

Mais surtout, malgré une très longue cohabitation entre nos ancêtres et les hommes de Néandertal, elles sont unanimes à signaler qu'aucune trace de métissage entre notre propre espèce et la leur, objet, depuis des années, de grandes discussions scientifiques, n'a été détectée.

Pour la première équipe, la lignée qui a conduit à Homo neandertalensis a divergé de celle d'Homo sapiens il y a 465.000 à 569.000 ans, la date la plus probable étant de l'ordre de 516.000 ans, tandis que la deuxième situe ce grand "divorce" entre 120.000 et 670.000 ans en proposant comme "meilleure estimation" le chiffre de 370.000 ans. Le dernier ancêtre commun Néandertal-homme moderne incontestable aurait vécu il y a 706.000 ans.

Le premier groupe constitué de chercheurs allemands, américains et croates dirigés par Svante Pääbo, de l'Institut Max-Planck pour l'anthropologie évolutionnaire à Leipzig (Allemagne), a analysé un million de paires de bases de l'ADN (acide désoxyribonucléique, support de l'hérédité).

Ces scientifiques ont analysé par séquençage direct l'ADN nucléaire (celui des noyaux cellulaires) de cet homme préhistorique. Le terme ADN nucléaire est utilisé par opposition à l'ADN mitochondrial (ADNmt), absent des noyaux et essentiellement transmis par la mère et moins utile pour des études sur l’évolution. Jusqu'à présent, seul ce type d'ADN a été abordé chez le Néandertal.

La deuxième équipe, américano-allemande, conduite par Edward Rubin, qui travaille dans deux organismes californiens, l'Institut de génomique du département de l'Energie à Walnut Creek et le Laboratoire national Lawrence Berkeley à Berkeley, a eu recours à une autre méthode, la métagénomique, qui permet de comparer plusieurs génomes entre eux.

Dans un commentaire publié par Nature, deux biologistes néo-zélandais, David Lambert et Craig Millar, saluent ce travail aussi pour avoir donné naissance à une véritable "génomique de l'ancien", considérée jusqu'ici comme "pure science fiction" en raison de la haute dégradation d'un ADN aussi archaïque. "Les deux articles feront taire les sceptiques", estiment-ils.

En revanche, le débat sur le Néandertal lui-même, premier homme préhistorique découvert pour la science il y a juste 150 ans, en 1856, en Allemagne, ne peut qu'en être ravivé.

Qui étaient ces hommes trapus qui ont régné pendant des centaines de millénaires sans partage sur l'Europe et l'Asie occidentale, où ils ont su affronter la rudesse d'ères glaciaires avant d'y côtoyer pendant de longs millénaires nos ancêtres venus d'ailleurs et de s'éteindre, il y a peut-être moins de 30.000 ans, dans des conditions toujours énigmatiques?

On ne les connaît toujours pas vraiment et leur image évolue au fil du temps. Une seule certitude: tout en étant différents, c'étaient des humains dignes de ce nom, excellents chasseurs et détenteurs d'une riche culture intellectuelle et matérielle.

canardos
 
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Message par canardos » 22 Nov 2006, 20:50

a écrit :

mercredi 22 novembre 2006,

[center]La durée de l'enfance des néandertaliens "mesurée" par leurs dents [/center]

PARIS (AFP) - Une nouvelle analyse de dents de Néandertal met en doute l'idée selon laquelle cet homme préhistorique se distinguait de nous notamment par une croissance rapide au cours d'une enfance raccourcie, selon une étude publiée dans la revue britannique Nature de jeudi.

Christophe Dean, de l'University College de Londres, et ses collègues des universités françaises de Poitiers, Perpignan et Bordeaux et du Museo preistorico Luigi Pigorini de Rome, ont eu recours à la tomographie par ordinateur pour examiner l'intérieur de deux molaires de néandertaliens provenant du site français de La Chaise-de-Vouthon (Charente).

Une fois visualisées en trois dimensions et comparées à celles d'un homme moderne, les images de ces dents et de leurs microstructures internes correspondant à leur croissance, ont montré que la durée de l'enfance d'un Néandertal était en réalité comparable à la nôtre, ont noté les scientifiques.

Il y a un an, une autre étude internationale, qui consistait à comparer les stries (qui peuvent être "lues", comme les anneaux de croissance des arbres) dans l'émail de dents de néandertaliens et d'humains modernes, avait déjà abouti à une conclusion identique.

Les débats sur la durée de l'enfance chez le Néandertal sont inspirés en particulier par les travaux du Français Fernando Ramirez Rozzi et de l'Espagnol José Maria Bermudez de Castro sur la croissance des dents chez plusieurs espèces d'hominidés disparus et l'homme moderne, qui aboutissaient, en 2004, à une constatation inverse.

Ces deux scientifiques avaient en effet "lu" dans les dents que le Néandertal devenait adulte dès l'âge de 15 ans, trois à cinq ans avant l'homme moderne, et voyaient dans cette contradiction un reflet des différences fondamentales pour lesquelles les deux espèces ne pouvaient pas se reproduire entre elles.

Un siècle et demi après sa découverte pour la science, en 1856, en Allemagne, l'homme de Néandertal ne cesse de faire parler de lui : rien que la semaine dernière, Nature et la revue américaine Science publiaient simultanément des études sur son patrimoine génétique, suggérant que ses ancêtres s'étaient définitivement séparés des nôtres il y a un demi-million d'années.

canardos
 
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Message par canardos » 16 Jan 2007, 07:57

les cranes des premiers sapiens européens présenteraient certaines caracteristiques proches de celles des neandertals ce qui plaideraient en faveur d'un certain métissage.

a écrit :

[center]Le visage composite des premiers Européens modernes[/center]


Nos ancêtres auraient beaucoup évolué depuis 40.000, depuis que l’homme moderne a commencé sa conquête de l’Europe, affirment des paléontologues, qui en déduisent que les premiers Européens modernes se sont mêlés à des populations archaïques.


user posted image

Le crâne Oase 2 exhumé de la grotte en Roumanie, aux côtés des ossements d'ours. (Erik Trinkaus)

Poursuivant l’exploration et l’étude des ossements de la Peştera cu Oase (‘’la grotte aux os’’), en Roumanie, l’équipe du paléontologue Erik Trinkaus affirme aujourd’hui que l’homme moderne a considérablement évolué en Europe depuis le début du Paléolithique supérieur, il y a 40.000 ans.

Trinkaus (Washington University, USA) et João Zilhão (University of Bristol, GB) ont découvert en 2003 des ossements humains parmi les os d’ours retrouvés dans cette grotte roumaine.

Un premier crâne humain, Oase 1, a été daté de 40.500 ans, ce qui en fait un des plus vieux fossile d’homme moderne en Europe. Le second crâne, Oase 2, est âgé de 35.000 à 40.000 ans, expliquent aujourd’hui Trinkaus et ses collègues dans les Proceedings of the National Academy of Sciences. Il s’agit d’un des premiers hommes modernes d’Europe. Le crâne ne partagent pas de caractéristiques communes avec les hommes de Néandertal mais possèdent quelques traits typiques des hommes archaïques, analysent les chercheurs.

Ce crâne montre que les premiers hommes modernes d’Europe n’étaient pas encore totalement modernisés, écrivent Erik Trinkaus, Hélène Rougier et leurs collègues. Ces humains auraient considérablement évolué depuis le Paléolithique supérieur pour aboutir aux hommes d’aujourd’hui. Pour Trinkaus, défenseur de la thèse du mélange entre hommes modernes et Néandertaliens, cela confirme que les hommes modernes se sont frottés aux populations archaïques déjà installées sur les territoires qu’ils ont colonisés.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
(16/01/07)

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Message par roudoudou » 16 Jan 2007, 21:08

a écrit :les cranes des premiers sapiens européens présenteraient certaines caracteristiques proches de celles des neandertals ce qui plaideraient en faveur d'un certain métissage.


Salut canardos ;)



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Message par canardos » 17 Jan 2007, 21:45

et bien, la question est encore largement ouverte car de récentes études font apparaitre un métissage possible non seulement avec néanderthal mais aussi avec un autre groupe humain africain inconnu à hauteur de 5% respectivement....mais les auteurs sont tres prudents. Ils attendent que le génome des néanderthals et des sapiens archaiques ait été étudié de façon extensive pour que la quaestion soit définitivement tranchée

dans Current Opinion in Genetics & Development october 2006, est paru un article intitulé:

a écrit :


[center]Archaic admixture in the human genome[/center]
Jeffrey D Wall and Michael F Hammer


One of the enduring questions in the evolution of our species surrounds the fate of ‘archaic’ forms of Homo. Did Neanderthals go extinct without interbreeding with modern humans 25–40 thousand years ago or are their genes present
among modern-day Europeans? Recent work suggests that Neanderthals and an as yet unidentified archaic African population contributed to at least 5% of the modern European and West African gene pools, respectively. Extensive sequencing of Neanderthal and other archaic human nuclear DNA has the potential to answer this question definitively within the next few years.



Archaic_admixture_in_the_human_genome.pdf
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Message par roudoudou » 17 Jan 2007, 21:53

dommage que ce n'est pas écrit, dans la langue de Molière mince alors !!!! ;)
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