besancenot superstar

[Louis]

Edit : Désolé, mais j'arrange les problemes de retour a la ligne due au changement de format

dans le Dauphiné Libéré

Besancenot superstar
Le porte-parole de la Ligue communisterévolutionnaire a marqué les esprits hier en se déplaçant à Valence pour soutenir les Reynolds. Il a certainement aussi marqué des points pour la future campagne électorale… Et à ceux qui voudraient lui faire grief d’entrer en campagne à Valence, il a répondu « que pour une fois, ce ne serait pas plus mal qu’une campagne électorale commence devant une usine en grève plutôt que devant un commissariat. Parce que si l’insécurité existe, il ne faut pas oublier que l’insécurité sociale est encore plus criante et frappe beaucoup de monde. »Un discours tellement apprécié qu’il s’est retrouvé à signer des autographes, militants bien sûr, sur les tee-shirts des Reynolds.

Patrick Labaune sous les huées
Le député de Valence n’aura pas eu l’occasion deLparler bien longtemps hieraprès-midi. Son discours, réaliste selon lui, n’a pas été du goût des Reynolds. « Avec Léna Balsan (NDLR : maire de Valence), nous avons reçu la semaine dernière des membres de la direction de Sanford. La rencontre a été froide, mais polie. Il faudra être dur lors des négociations. Pour ce qui est de la suite, nous ferons tout notre possible pour favoriser les créations de nouvelles entreprises sur la zone franche et de nouveaux emplois. » En ces termes, le député entérinait aux yeux des employés un plan social et une mort qui ne sont pour l’instant qu’annoncés. Alors que leur priorité reste la sauvegarde des emplois existants. Quant à la référence
à la zone franche, elle a fait grincer des dents. Certains grévistes ont en effet vu là une opportunité pour la Ville de mettre la main sur de précieux milliers de
mètres carrés de terrain.

REYNOLDS Des centaines d’employés et des élus rassemblés pour sauver l’usine
Le combat a commencé

La direction séquestrée
En fin d’après-midi, le ton est monté à la sortie del’usine Reynolds. Les grévistesont en effet décidé de retenir l’équipe de directiondans les locaux. « Noussommes allés les voir et nousleur avons expliqué qu’ils ne partiraient pas d’ici si le comitécentral d’entreprisen’avait pas lieu à Valence,mais à Paris comme prévu »,expliquait devant le barrage Christophe Royer, élu ausein du comité d’entreprise. Pour rendre leur action plus efficace, les salariés en grève avaient pris le soin de faire letour de l’usine pour cadenasser ou bloquer les différentes sorties. Une sortie qui s’est parfois accompagnée de discussionsanimées avec certains salariés, comme ces
commerciaux empêchés un temps de passer. Et à ceuxqui ne comprenaient pas bien l’utilité du combat, les grévistes ont expliqué que « chacun se bat avec sesmoyens. Nous n’avons pas beaucoup d’autres alternatives.»

Une pub qui passe mal
Assis sur des bancs ou des palettes empilées, les grévistes occupent le terrain. Ça discute sérieusement dans les rangs. Pour détendre un peu l’atmosphère, certains
mettent de la musique ou se repassent en boucle le discours d’Olivier Besancenot enregistré dans l’après-midi. D’autres font un peu d’humour au détriment de la direction. D’autres enfin ress a ss e n t le f i lm de s évènements qui a conduit l’entreprise à cette menace de fermeture. Beaucoup ne digèrent pas la campagne
publicitaire télévisée actuelle. « On est en train de nous faire disparaître soi-disant
parce que nous ne sommes pas rentables et le groupe dépense des millions dans des campagnes de pub pour les stylos qu’on fabrique ici », s’indigne une gréviste. Au terme de longues discussions avec la direction parisienne, l’équipe retenue à Valence aurait obtenu la promesse que les prochains comités centraux d’entreprise aient lieu à Valence et non plus Paris. « Pour celui de demain (NDLR : aujourd’hui) c’est trop tard. Mais c’est unpaspositif dans la négociation. Nous avons convenu de les laisser partir dans la soirée », précisait encore hier soir Christophe Royer. Et l’élu de regretter : « C’est quand même dommage d’en arriver à des actions comme celle-là pour se faire entendre. »




Grandemanifestation l’intersyndicale CFDT-CGT-CFTC propose demain une
manifestation d’un genre un peu particulier autour de la sauvegarde du tissu industriel valentinois en montrant au grand public la
production de ces entreprises en lutte
comme Reynolds, Rieter, Rhodia ou Sétila. « Il s’agit d’exposer le savoir-faire innovant de ces entreprises que l’on brade aux intérêts des actionnaires », expliquent les syndicats. Les salariés
de Rieter — toujours en attente d’un repreneur —
devraient même transporter une machine
devant les fenêtres de la préfecture tandis que
ceux de Reynolds distribueront ces stylos
“spécial lutte” qu’il sont été capables de fabriquer
en seulement 46 heures.

VALENCE
les 256 salariés de l’usine Reynolds ne veulent pas entendre
parler de fermeture. Et ils l’ont bien fait savoir hier après-midi lors d’une manifestation devant l’usine. Une manifestation à laquelle de nombreux élus de
toutes tendances ont participé. « Il ne faut pas nous enterrer
trop vite. L’usine n’est pas encore fermée et on n’a pas reçu nos lettres de licenciement
», expliquait l’un d’eux. Il ne s’agit pas de méthode Coué ou d’optimisme béat. « Si on tient le site encore quelques semaines, le groupe ne pourra pas faire
autrement que de continuer ici. Nous avons le seul outil
de production. »

Des élus mobilisés
Sur une estrade improvisée, plusieurs élus se sont succédé pour apporter leur soutien aux employés et à leur famille. « Tout le monde est sensible à ce qui se passe et nous sommes ici pour vous exprimer notre solidarité, simplement, humainement et sincèrement », a déclaré Michel Grégoire (PS), président de l’association des maires. Plusieurs autres pointures de la politique valentinoise départementale ou régionale étaient présentes (lire par ailleurs).Mais le discours le plus attendu et le plus acclamé était celui d’Olivier Besancenot. Le facteur de la LCR a harangué la foule avec un discours réaliste,
mais militant.

Les harangues de Besancenot
« Nous ne sommes pas venus vous apporter la bonne parole.Nous venons vous soutenir et saluer votre initiative.La fierté des salariés… L’orgueil de ce savoir-faire…
C’est ça l’image qu’il faut donner à votre mouvement.Je ne viens pas vous dire que la bataille sera facile. Quand on s’attaque à desmultinationales, ça n’est jamais gagné d’avance, mais il y a des batailles contre les licenciements qui ont été gagnées.Certains ont réussi à les faire plier. Même les pouvoirs publics
les ont lâchés », clamaitil. « Ce n’est pas gagné d’avance,mais c’est possible La clé du succès, sera l’unité. Il faut lever le scandale. Il fautdirequesi onarriveàdes
situations comme les vôtres c’est à cause de voraces de la finance qui en plus bénéficient systématiquement d’aides publiques. Ces aides, nos hommes politiques devraient être capables d’aller les reprendre quand les sociétés
décident de délocaliser.
»

Des employés qui reprennent
espoir
Un discours largement acclamé par les salariés qui reprenaient
ainsi un peu d’espoir. Ou au minimum qui se résignaient à lutter pour la sauvegarde de leurs emplois. Pour la sauvegarde d’une entreprise à laquelle ils ont donné de nombreuses années et qui a les moyens d’exister.Àcondition que ces moyens, la direction veuille bien les lui donner. Hier après-midi, poussés par le “facteur” de la Ligue communiste révolutionnaire, les Reynolds ont repris un peu la foi en leur combat. Fabrice MARGAILLAN

[Barikad]

Tiens un article sympa ou Olivier est par traité sous l'angle "pipole"...
Le journaliste va se faire tirer les oreilles...

[Louis]

ben c'est une pleine page quand meme ! Je ne pense pas que le journaliste ait pris de lui meme la responsabilité d'accorder quasiement toute une page bien placée pour OB ! En général c'est pas comme ça que ça se passe, en particulier dans la PQR (presse quotidienne régionale) En plus y'a les photo....

[Raymond]

Le Dauphiné étant un journal de droite, ils font souvent de bons articles sur l'extrême-gauche pour faire chier le PS...

[Crockette]

les journalistes devrient se rendre compte que AL et OB soutiennent les naufragés du capitalisme pas seulement en période électorale...je me souviens l'année dernière des ouvriers de lustucru par exemple.

[Sterd]

les journalistes devrient se rendre compte que AL et OB soutiennent les naufragés du capitalisme pas seulement en période électorale...
Si ce n'étaient que parce qu'ils ne se rendaient pas compte ...