décroissance... dans LO

Message par zeanticpe » 08 Sep 2006, 19:02

oui yannalan.
mais en plus de cela.
pas d'accord pour dire (ce que tu ne dis pas mais que dit Dolmancé), qu'il fau culpabiliser les pauvres qui s'endettent pour s'acheter leur ecran 16/9.
Dolmancé le luxe de faire pousser des tisanes sur son balcon.
et moi j'achète du café qui vient d'Amérique du sud, ou d'Afrique.
Je m'excuse Dolmance, j'ai pas balcon, pour faire pousser des tisanes.
Mais Dlmance, respecte un peu les gens qui bossent ou qui voudraient bien bosser et vivre un peu, c'est tout ce qu'on te demande.
zeanticpe
 
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Message par yannalan » 08 Sep 2006, 19:08

(zeanticpe @ vendredi 8 septembre 2006 à 20:02 a écrit : oui yannalan.
mais en plus de cela.
pas d'accord pour dire (ce que tu ne dis pas mais que dit Dolmancé), qu'il fau culpabiliser les pauvres qui s'endettent pour s'acheter leur ecran 16/9.
.
Non, je dis même le contraire.
yannalan
 
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Message par Louis » 08 Sep 2006, 23:03

Cela dit, il n'y a pas que des gens qui critiquent "les pauvres qui n'ont rien et consomment comme des fous" Moi je pense que c'est comme les pauvres surendetté C'est pas eux les coupables mais les banques qui les ont poussé, la publicité etc

Franchement yannalan, le probleme c'est que je ne suis pas d'accord avec ça :

a écrit :je pense effectvement qu'il y a des choses inutiles qu'on achète parce qu'on est conditionnés pour le faire et dont on peut se passer.Moi c'est la télé, d'autres c'est le lave-vaisselle. C'est un choix individuel, pas une politique


Justement c'est pas un choix individuel, mais c'est une politique ! Et donc qu'on ne peut pas remettre en cause individuellement, mais dans une démarche collective Et cette démarche collective ne peut passer que par le socialisme !
Louis
 
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Message par canardos » 08 Sep 2006, 23:17

le lave vaisselle une chose inutile, des instruments qui liberent les gens de corvées des chose inutiles....

pas le droit de se distraire en ragardant la télé, mais pas de regrets non plus à avoir car on passera tout son temps libre à laver son linge et sa vaisselle à la main, à faire ses yaourts et ses confitures, à laver les couches de ses gamins...

décidément les décroissanteurs nous proposent un monde charmant et séduisant....

et si on a un petit moment de libre on ira se promener avec des sabots faits à la main dans une foret ....d'éoliennes.

:hinhin:
canardos
 
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Message par anonyme XXI » 08 Sep 2006, 23:20

salut à tous,

ça travaille du chapeau, vu l'ampleur de ce sujet, et c'est une bonne chose.

j'avoue ne pas avoir tout lu entre mon dernier texte page 6 et ici, page 12 (en une semaine, c'est du délire !).

ok pour la lutte des classes, c'est toujours d'actualité, même si l'expression est un peu poussiéreuse.

mais la décroissance actualise peut-être votre réflexion en pointant un phénomène qui semble laissé de côté : depuis les trentes glorieuses, c'est comme si on avait tourné le dos au front populaire.
c'est comme si les congés payés, la sécu, la presse nationalisée (honnête, de qualité, et indépendante des patrons), tous ces acquis d'avant et d'après la guerre (issus de la résistance) avait permi de gommer la lutte des classes.

la revalorisation du Smic (Grenelle) semble avoir eu un effet catastrophique :
les classes moyennes sympathisaient joyeusement avec les patrons, courant tous vers des intérêts communs.

combien de prolos voient chez un patron un salopard, un ennemi, un exploiteur ?
ou un mec beau, riche, intelligent, jeune, qui baise plein de meufs super canon ?


quelqu'un a parlé de Zidane et du foot.

mais c'est dégueulasse le foot !
une place coûte bien plus cher qu'une place d'opéra (qu'on arrête de me la faire avec l'art "élitiste"), c'est copinage, magouille, Fifa et companie...
du fric, de la pub, des patrons, des gros dégueus qui me donnent la gerbe, genre le patron de l'OL, qui fait du marketing, qui vend du vin avec une étiquette (v)ignoble.

et cet :,:;!;!!;:!; de maire, Gérard Collomb, un socialiste, ça ?
Jaurès se retourne dans sa tombe.

tout ce qu'il trouve à faire, c'est d'organiser une soit-disante fête populaire, pour fêter 5 victoires consécutives de l'OL. en fait, c'était bourré de flics, et les gens se faisait refouler comme des rats dans un labyrinthe.

les patrons ont été très forts : ils ont réussi à bourrer le crâne de ceux qu'ils exploitent, pour en faire des envieux !

et cette envie de ressembler à un exploiteur, elle transpire de partout, jusqu'à Steevie qui nous explique, dans le loft, que "dans la vie, il y a les exploiteurs, et les exploités".

et où est-ce qu'on le retrouve quelques mois plus tard ?
sur le plateau de cet infect Riquiel, à rire bêtement et à abrutir les télé-spectateurs, à exploiter les naïfs qui le regardent.

la consommation, c'est une façon d'introjecter l'idéologie patronale, sans pouvoir réfléchir à la lutte des classes, sans pouvoir remettre en cause le système, qui ne montre pas l'envers de son décor.

pour simplifier : un prolo qui consomme (comme on lui dit de consommer), c'est quelqu'un qui pactise (tacitement ou inconsciemment) avec les patrons.

il y a deux autres sujets sur lesquels le peuple est complice avec le patronat :
- la pollution.
- la néo-colonisation.

un prolo "standard" roule en bagnole, un patron roule en 4x4 : tous les 2 polluent, et se moquent pas mal de l'effet de serre, de la réduction de la bio-diversité...

un prolo achète un téléphone portable, voire un appareil photo numérique...
un patron prend l'avion plusieurs fois par an pour son boulot ou ses vacances.

tout ça se fait sur le dos des pays du Sud, dont on se fout pas mal de connaitre les conditions d'exploitation dans les mines nécessaires à la fabrication des gadgets cités plus haut. tout ce petit monde se fout pas mal de la Françafrique, de la couverture médiatique honteuse pendant les massacres du Rwanda, et des millions de civils morts à cause du pétrole.

il y a donc à la fois un oubli de la lutte des classes, mais pire, une complicité sur certains sujets.

un objecteur de croissance ne supporte pas cette complicité.
c'est peut-être là qu'il y a une différence.

bien à vous.

xxi
anonyme XXI
 
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Message par Louis » 08 Sep 2006, 23:38

Whaou ! :hinhin: Avec tout ceux qui pensent que les "décroissanteurs" les prennent de haut, ton message va les réjouir ! Difficile de faire plus bas de plafond... :33:

a écrit :mais c'est dégueulasse le foot !
une place coûte bien plus cher qu'une place d'opéra
:sygus:

:sygus:

a écrit :pour simplifier : un prolo qui consomme (comme on lui dit de consommer), c'est quelqu'un qui pactise (tacitement ou inconsciemment) avec les patrons.

:headonwall:

a écrit :la revalorisation du Smic (Grenelle) semble avoir eu un effet catastrophique :
les classes moyennes sympathisaient joyeusement avec les patrons, courant tous vers des intérêts communs.

:wacko:

a écrit :et cette envie de ressembler à un exploiteur, elle transpire de partout, jusqu'à Steevie qui nous explique, dans le loft, que "dans la vie, il y a les exploiteurs, et les exploités".

C'est clair que si ton modéle pour la conscience de classe, c'est steeeeevy, c'est plutot mal barré ! :w00t:
Louis
 
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Message par satanas » 09 Sep 2006, 01:59

[quote=" (anonyme XXI @ samedi 9 septembre 2006 à 00:20"]
salut à tous,

ça travaille du chapeau, vu l'ampleur de ce sujet, et c'est une bonne chose.

j'avoue ne pas avoir tout lu entre mon dernier texte page 6 et ici, page 12 (en une semaine, c'est du délire !).

ok pour la lutte des classes, c'est toujours d'actualité, même si l'expression est un peu poussiéreuse.

mais la décroissance actualise peut-être votre réflexion en pointant un phénomène qui semble laissé de côté : depuis les trentes glorieuses, c'est comme si on avait tourné le dos au front populaire.
c'est comme si les congés payés, la sécu, la presse nationalisée (honnête, de qualité, et indépendante des patrons), tous ces acquis d'avant et d'après la guerre (issus de la résistance) avait permi de gommer la lutte des classes.

la revalorisation du Smic (Grenelle) semble avoir eu un effet catastrophique :
les classes moyennes sympathisaient joyeusement avec les patrons, courant tous vers des intérêts communs.

combien de prolos voient chez un patron un salopard, un ennemi, un exploiteur ?
ou un mec beau, riche, intelligent, jeune, qui baise plein de meufs super canon ?


quelqu'un a parlé de Zidane et du foot.

mais c'est dégueulasse le foot !
une place coûte bien plus cher qu'une place d'opéra (qu'on arrête de me la faire avec l'art "élitiste"), c'est copinage, magouille, Fifa et companie...
du fric, de la pub, des patrons, des gros dégueus qui me donnent la gerbe, genre le patron de l'OL, qui fait du marketing, qui vend du vin avec une étiquette (v)ignoble.

et cet :,:;!;!!;:!; de maire, Gérard Collomb, un socialiste, ça ?
Jaurès se retourne dans sa tombe.

tout ce qu'il trouve à faire, c'est d'organiser une soit-disante fête populaire, pour fêter 5 victoires consécutives de l'OL. en fait, c'était bourré de flics, et les gens se faisait refouler comme des rats dans un labyrinthe.

les patrons ont été très forts : ils ont réussi à bourrer le crâne de ceux qu'ils exploitent, pour en faire des envieux !

et cette envie de ressembler à un exploiteur, elle transpire de partout, jusqu'à Steevie qui nous explique, dans le loft, que "dans la vie, il y a les exploiteurs, et les exploités".

et où est-ce qu'on le retrouve quelques mois plus tard ?
sur le plateau de cet infect Riquiel, à rire bêtement et à abrutir les télé-spectateurs, à exploiter les naïfs qui le regardent.

la consommation, c'est une façon d'introjecter l'idéologie patronale, sans pouvoir réfléchir à la lutte des classes, sans pouvoir remettre en cause le système, qui ne montre pas l'envers de son décor.

pour simplifier : un prolo qui consomme (comme on lui dit de consommer), c'est quelqu'un qui pactise (tacitement ou inconsciemment) avec les patrons.

il y a deux autres sujets sur lesquels le peuple est complice avec le patronat :
- la pollution.
- la néo-colonisation.

un prolo "standard" roule en bagnole, un patron roule en 4x4 : tous les 2 polluent, et se moquent pas mal de l'effet de serre, de la réduction de la bio-diversité...

un prolo achète un téléphone portable, voire un appareil photo numérique...
un patron prend l'avion plusieurs fois par an pour son boulot ou ses vacances.

tout ça se fait sur le dos des pays du Sud, dont on se fout pas mal de connaitre les conditions d'exploitation dans les mines nécessaires à la fabrication des gadgets cités plus haut. tout ce petit monde se fout pas mal de la Françafrique, de la couverture médiatique honteuse pendant les massacres du Rwanda, et des millions de civils morts à cause du pétrole.

il y a donc à la fois un oubli de la lutte des classes, mais pire, une complicité sur certains sujets.

un objecteur de croissance ne supporte pas cette complicité.
c'est peut-être là qu'il y a une différence.

bien à vous.

xxi
Cette intervention a au moins le mérite de montrer où peuvent mener (dans la haine anti-ouvrière, entre autres ) les élucubrations "décroissantistes".....
satanas
 
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Message par zeanticpe » 09 Sep 2006, 03:30

Oui, bien d’accord avec Satanas.
Pour XX1 un prolo qui consomme, c’est quelqu’un qui pactise avec les patrons.
Ma belle fille rêve d’un appareil photo numérique, elle rêve de pactiser, je veux dire.
Mais elle aura sûrement bien du mal à comprendre XXI.
Parce qu elle m’explique aussi qu’elle a arrêté de manger des yaourts, elle mange du fromage blanc en gros pot. Non, c’est pas du fromage bio, mais quand on commence un yaourt, on a cette sale tendance a finir le pot, et ça ne fait que 12 repas. Alors qu’un gros pot de fromage blanc, ça dure plus. Mais au bout d’un moment si tu traînes ca moisit un peu dessus quand-même, alors faut l’enlever (Si Dolmance veut le récupérer pour faire de l’engrais dans ses jardinières de thé, c’est à disposition). Ma belle fille ne se plaint pas, elle me suggérait juste une bonne idée qu’elle a eue. Et pourtant, elle a une télé, qu’on lui a donnée.
Elle bouffe mal mais elle pactise avec les patrons. Alors je suggère à Dolmance et à XXI de venir lui expliquer cela car elle aura du mal à comprendre, je crois !
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Message par redspirit » 09 Sep 2006, 17:54

Alala…..on continue alors ?

Bon, c’est très mal dit mais lorsque anonyme XXI parle de pacte signé avec le patronat par la consommation, il a le mérite de remettre en cause le dogme du travail. De manière maladroite certes, mais l’idée est là.

Pourquoi travaille-t-on ? Pour gagner de l’argent qui lui-même va servir à répondre à nos besoins. Ce détournement du processus de satisfaction de nos besoins, par l’acquisition d’argent grâce au salariat, nous dépossède de notre autonomie, de la maîtrise de nos propres conditions de vie. Marx opposait lui travail objectif et travail vivant, pour clarifier : travail aliénant (le salariat) contre activité empreinte de subjectivité. Autrement dit le travail à l’heure actuel est à la fois aliénant (basé sur l’exploitation et la domination) mais en plus il vole le travailleur puisqu’il ne consomme pas sa production et par la plus-value.

Malheureusement, l’extrême gauche a fait de ce dogme du travail, une de ses revendications. Quand la LCR (par exemple) demande l’augmentation de 300 euros du SMIC, cette revendication est sciemment contre révolutionnaire ! Car elle pérenise le système capitaliste par le salariat. Il est important de différencier revendications immédiates et revendications révolutionnaires. Tant que l’extrême gauche n’aura pas abandonné cette défense du droit au travail, qui n’est en résumé qu’un droit à la misère par la nature même du travail objectif (ou travail mort), l’émancipation des hommes sera impossible même dans une société socialiste. Et c’est là qu’on peut voir un pacte (inconscient) entre le salarié exploité et son patron : ce que la Boétie appelait « la servitude volontaire ». On nous fait croire que le travail tend à améliorer nos conditions de vie, notre confort…… alors qu’il n’est que l’outil de notre asservissement. Nous acceptons le travail comme une évidence, une fatalité par « paresse et lâcheté ».

Et c’est là que la décroissance telle que je l’entends m’apporte des réponses car elle place la question de l’autonomie au centre de tout. Il faut se réapproprier le travail en se forçant à consommer ce que nous produisons et en le rendant subjectif (ce qui revient à l’abolir). Il ne suffit pas de se soumettre à son résultat (la production) pour que le travail, débarassé de son caractère « voleur » permette l’émancipation. La décroissance tend à créer une société autonome où l’on ne travaillerait pas plus de 2-3 heures par jour, où le loisir soit valorisé par rapport au travail non aliéné …… où l’autogestion règnerait…… bref : une société en rupture totale et radicale avec le capitalisme.

Quelques remarques en passant :
-la décroissance, ce n’est pas la croissance à l’envers : ce n’est pas la décroissance économique.
- la décroissance remet en cause la société de consommation mais elle remet également en cause la société productiviste et travailliste.
redspirit
 
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Message par Louis » 09 Sep 2006, 18:09

a écrit :Quand la LCR (par exemple) demande l’augmentation de 300 euros du SMIC, cette revendication est sciemment contre révolutionnaire ! Car elle pérenise le système capitaliste par le salariat. Il est important de différencier revendications immédiates et revendications révolutionnaires

Rien que ça ! =D> C'est bizarre, mais il y a comme une contradiction entre cette affirmation quelque peu gratuite et le fait que tu comprenne (ouf !) la nécessité d'articuler revendications révolutionnaires et revendications immédiates ! Evidemment le fait de poser la nécessité d'augmenter radicalement les bas revenus (et pas seulement le smic, mais aussi le rmi, les revenus de substitution quand on est privé d'emploi, etc) n'est pas "révolutionnaire" Elle s'attaque uniquement a la logique actuelle qui serait de dire que "les pauvres coutent trop cher" et qu'il convient d'abolir tout revenu minimum ou revenu de substitution Quand a la question de l'abolition du salariat, je pense au contraire qu'il est completement réformiste de faire croire que c'est un but que l'on peut atteindre sous le capitalisme réellement existant, son état, sa police et son armée ! Mais ça ce n'est pas la lcr (ou lo) qui le proposent mais l'inneffable tony négri !
Louis
 
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