SIDA

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 01 Sep 2006, 22:24

dans Cordis nouvelles le site de l'UE:

a écrit :

[center]Des résultats «étonnamment bons» pour un vaccin contre le VIH[/center]


[Date: 2006-08-31]


Un vaccin contre le VIH testé à l'institut Karolinska (Suède) a donné des résultats «étonnamment bons», plus de 90 % des sujets ayant développé une réponse immunitaire à la phase 1 des essais.

«Jamais un vaccin de ce type n'avait donné de si bons résultats», a déclaré le professeur Eric Sandström, médecin chef à l'hôpital universitaire Karolinska. Les tests, réalisés à l'hôpital et à l'institut suédois de contrôle des maladies infectieuses, pourraient ouvrir la voie à un vaccin viable, ce qui pourrait réduire considérablement l'impact de la maladie en une génération.

Le vaccin «génétique» utilise des éléments du code génétique du VIH pour faire une première immunisation de l'organisme, générant une réponse immunitaire qui pourrait être efficace contre le véritable virus VIH. Le vaccin a été administré aux sujets au moyen d'une nouvelle technique, le système d'injection sans aiguille «Bioject».

Les sujets ont reçu trois doses du vaccin «génétique», puis une quatrième dose, pour laquelle des éléments du vaccin VIH ont été joints à un vaccin traditionnel. «Notre vaccin est conçu de telle manière qu'il peut protéger contre de nombreux types de VIH circulant en Afrique et en Occident», a déclaré le professeur Britta Wahren, également de l'institut Karolinska.

La phase 2 des essais débutera en Tanzanie à l'automne 2006. Non seulement les résultats des essais suédois seront vérifiés, mais des spécialistes locaux seront également formés à l'administration du vaccin et à la gestion du laboratoire de recherche.

Les résultats des travaux, réalisés grâce à une collaboration entre chercheurs de Suède (qui ont assuré la phase 1 des essais), des États-Unis (qui ont fourni les vaccins et le système pour les administrer), et de Tanzanie (où la phase 2 des essais se déroulera), ont été publiés le 30 août à l'occasion de la conférence sur le vaccin contre le sida/VIH à Amsterdam.

La fondation Gates a annoncé récemment qu'elle allouera 287 millions de dollars (225 millions d'euros) à la recherche sur le vaccin contre le VIH pour accélérer la mise au point d'un vaccin viable.



Référence du Document: «Multigene, multiclade HIV-1 plasmid DNA prime and MVA boost is safe and highly immunogenic in healthy human volunteers», résultats présentés à la conférence d'Amsterdam sur le VIH , 30 août 2006.



canardos
 
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Message par Sterd » 05 Sep 2006, 07:51

a écrit :Des participants à la conférence mondiale sur le sida demandent l'asile au Canada
LEMONDE.FR Avec AFP et Reuters | 04.09.06 | 20h54  •  Mis à jour le 04.09.06 | 20h54

Sur les plus de 21 000 participants à la conférence mondiale sur le sida qui s'est tenue à Toronto du 13 au 18 août, quelque 140 délégués étrangers ont décidé de rester et de demander l'asile à l'Etat canadien. Le ministère de l'immigration reconnaît que "137 personnes ont fait une demande d'asile ici au Canada", mais n'a donné aucun renseignement sur l'origine des participants qui ont faussé compagnie à leur délégation. Le ministère ne précise pas non plus les motivations des demandeurs, expliquant que les demandes ont été faites pour "différentes raisons" et seront étudiées en quelques mois par la commission canadienne de l'immigration et du statut de réfugié.

Le tabloïd Toronto Sun affirme que la plupart des 137 personnes proviennent de pays africains et sont atteints du virus du sida. "Ca fait du bien d'être libre... J'aime le Canada et les gens ici", a déclaré au journal Amanuel Tesfamichael, à la tête d'une ONG regroupant 6 000 personnes atteintes du sida en Erythrée, pays d'Afrique de l'Est. Ce dernier dit avoir échappé à l'attention des agents érythréens qui l'accompagnaient lors de son arrivée au Canada pour la 16e conférence sur le sida.

SALVADOR, ÉRYTHRÉE, OUGANDA

Le tabloïd affirme que des demandeurs d'asile en provenance du Salvador, d'Erythrée et d'Ouganda feraient partie du groupe et que ces derniers seraient discriminés ou persécutés dans leurs pays.  Selon d'autres sources canadiennes, des femmes sud-africaines, faisant partie d'un groupe de 150 activistes ayant assisté à la conférence, auraient fait une demande d'asile au Canada.
Le gouvernement sud-africain a expliqué qu'il avait contacté les autorités canadiennes en vue d'obtenir des informations sur certains de ses ressortissants, mais le Canada semble n'avoir toujours pas répondu. "Nous devons d'abord vérifier qui sont ces personnes", a déclaré un porte-parole du ministère des affaires étrangères sud-africain.

Lors de la conférence, l'Afrique du Sud avait été l'objet de sévères critiques sur son traitement des malades atteints du sida. Stephen Lewis, chargé de mission "HIV-AIDS" auprès des Nations unies avait estimé que l'Afrique du Sud est le dernier Etat du continent africain à traiter le problème du sida de façon "obtus et négligente" et à faire des difficultés pour délivrer des traitements antirétroviraux.

Sterd
 
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Message par canardos » 05 Sep 2006, 08:20

le refus des capitalistes de fournir gratuitement des soins médicaux et des médicaments aux populations malades des pays sous developpés a naturellement pour consequence que beaucoup de malheureux emigrent clandestinement dans les pays industrialisés en esperant y recevoir des soins et eviter l'expulsion compte tenu de leur etat. En france il y en a des miliers comme ça...

et ce n'est pas seulement vrai pour le Sida, c'est vrai pour tous les soins médicaux inaccesibles dans les pays pauvres
canardos
 
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Message par Louis » 05 Sep 2006, 09:45

évidemment ! de même le fait qu'ils développent plus de molécules pour les affections touchant les pays riches que les maladies endémiques des pays pauvres....

Ce qui pose le probleme du controle des populations sur la recherche médicale, confisquée au profit d'intérets privés
Louis
 
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Message par canardos » 05 Sep 2006, 16:29

(LouisChristianRené @ mardi 5 septembre 2006 à 10:45 a écrit : évidemment ! de même le fait qu'ils développent plus de molécules pour les affections touchant les pays riches que les maladies endémiques des pays pauvres....

Ce qui pose le probleme du controle des populations sur la recherche médicale, confisquée au profit d'intérets privés

controle pour la developper, y compris dans les secteurs non rentables, pas pour la restreindre....

je dis ça parce qu'en général, louis christian rené, quand tu parles de controle sur la recherche, ogm, cellule souche, nucléaire, c'est dans un sens restrictif, pour interdire ou imposer un moratoire....

donc quand c'est pour le bon motif, ça vaut le coup d'etre signalé....
canardos
 
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Message par Louis » 05 Sep 2006, 16:39

ben non ! Le probleme c'est qu'on se titille sur les ogm "agricoles" Et meme là; je ne dis pas qu'il ne faut pas faire de recherche, mais que les recherches doivent etre "indépendante du marché" ! Et je dis aussi que les recherches en question doivent etre controlé "par le public" ! Or le sida est une expérience "en temps réel" de controle par le public de la recherche Parce qu'ils étaient mobilisé "en tant que public" ils ont su imposer des choses aux firmes, aux chercheurs ! Que je sache, le mouvement act up n'a jamais imposé un "moratoire" sur les recherches sur le sida ! Par contre la transparence aux firmes et aux scientifiques, oui !
Louis
 
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Message par canardos » 22 Nov 2006, 07:57

dans le Monde:

a écrit :

[center]39,5 millions de personnes infectées par le virus du sida[/center]

LE MONDE | 21.11.06 |

Le nombre de personnes vivant dans le monde avec le virus du sida (VIH) ne cesse d'augmenter. En 2004, le nombre des personnes séropositives était de 36,9 millions contre 39,5 millions aujourd'hui. Paradoxalement, ce chiffre à la hausse pourrait être interprété comme une bonne nouvelle, laissant penser que les porteurs du virus vivent plus longtemps. Faux. Les décès ont augmenté, passant de 2,7 millions en 2004 à 2,9 millions en 2006. Quant aux nouvelles infections, leur nombre a également crû au cours de la même période, passant de 3,9 millions à 4,3 millions de cas.

  Ces chiffres reflètent les difficultés et les échecs de la prévention. Mais ils soulignent aussi que, si l'Afrique subsaharienne reste la région du monde la plus touchée, avec 63 % des personnes infectées dans le monde, l'épidémie galope, depuis quelques années, en Europe orientale et en Asie centrale. Dans cette région, 90 % des séropositifs vivent en Ukraine et dans la Fédération de Russie. Le nombre des nouvelles infections s'y est accru de 70 % depuis 2004 et celui des décès de 75 %.

A ce constat géographique s'en ajoute un autre, qui concerne les femmes. Avec 17,6 millions de séropositives, elles représentent près de la moitié (45 %) des personnes infectées par le virus dans le monde, et le nombre de celles qui ont été touchées par le VIH a progressé d'un million entre 2004 et 2006.

Dans certaines régions comme l'Afrique subsaharienne, leur nombre excède de 40 % celui des hommes, et, en Europe de l'Est, plus de 40 % des nouveaux diagnostics les concernaient en 2005. Les nouvelles infections touchent particulièrement les 15-24 ans, les jeunes représentant 40 % des nouveaux cas de séropositivité.

"Le cours à venir des épidémies de VIH dans le monde dépend dans une large mesure des comportements que les jeunes adoptent et maintiennent et des facteurs contextuels qui motivent ces choix", commente le rapport de l'Onusida. Plus de 800 000 Africains reçoivent aujourd'hui des médicaments anti-VIH, alors qu'ils étaient huit fois moins nombreux en 2003.

Mais "il existe, note Peter Piot, directeur exécutif de l'Onusida, un décalage entre les efforts beaucoup plus conséquents accomplis ces dernières années dans l'accès aux traitements et l'augmentation des nouvelles infections. Dans certains pays, le nombre de nouvelles infections est plus élevé que celui des malades mis sous traitement."

Aussi faut-il renforcer les campagnes de prévention, car, signe inquiétant, plusieurs des pays qui avaient enregistré des succès dans ce dernier domaine connaissent aujourd'hui des revers.

Ainsi, l'Ouganda enregistre deux fois plus de nouvelles infections qu'il y a cinq ans, faute sans doute d'utiliser des préservatifs. En Thaïlande, une campagne sur ce thème, notamment auprès des jeunes, avait permis de limiter grandement les contaminations dans l'industrie du sexe. Mais l'épidémie s'est déplacée vers les usagers de drogues par voie intraveineuse et la lutte butte toujours sur des obstacles politiques. Le gouvernement de Bangkok a refusé jusqu'ici d'engager une politique de réduction des risques liés à la toxicomanie, politique qui a montré son efficacité ailleurs.

Il en va de même dans la Fédération de Russie, qui refuse la mise en place de centres de traitement de substitution par la méthadone. A l'inverse, la Chine, qui a longtemps pratiqué le déni face à l'épidémie, a créé 300 centres délivrant de la méthadone ou pratiquant l'échange de seringues.

Selon Peter Piot, la question fondamentale est de trouver les moyens de financer la lutte à long terme contre le sida. "Il faut poursuivre les efforts actuels et pérenniser les financements. Cela passe par le développement de systèmes de protection sociale dans les pays à faible et moyen revenus", estime le directeur exécutif de l'Onusida.



Paul Benkimoun

canardos
 
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Message par canardos » 24 Nov 2006, 08:06

dans Libération:

a écrit :

Sida. La qualité des données du rapport de l'Onusida jugée insuffisante.
«On dépiste mal les enfants, donc on ne les traite pas»



Par Eric FAVEREAU
QUOTIDIEN : mercredi 22 novembre 2006

Avec le Dr Gilles Raguin est responsable du département médical d'Esther (Ensemble pour une solidarité thérapeutique hospitalière), dont l'objectif est de multiplier les partenariats entre hôpitaux du Sud et ceux du Nord.


Deux fois par an, l'Onusida publie des rapports sur l'avancée de l'épidémie. Est-ce utile ?

Pour tous ceux qui travaillent sur le VIH et vivent dans des pays touchés, il est essentiel d'avoir des données pour établir les politiques de santé publique et surtout les évaluer. La question est plutôt de la qualité des données.

Sont-elles fiables ?

Pas toujours. D'abord pour des raisons méthodologiques, car les systèmes de surveillance peuvent changer d'une année à l'autre. Ensuite, les gouvernements des pays concernés ont parfois peu intérêt à communiquer sur leurs chiffres. Par exemple, lorsque la prostitution augmente dans telle région, les autorités locales vont vouloir le cacher. Même déni lorsque la contamination explose chez les toxicomanes. La transparence s'est cependant améliorée, même si elle reste politiquement sensible.

On a l'impression, parfois, que ces données ont des fins politiques. Pour donner de l'espoir ou, au contraire, s'alarmer.

Les chiffres sont naturellement instrumentalisés. Comme dans les sondages, dont chacun se sert pour se justifier ou pour dénoncer. C'est pour cela que les épidémiologistes restent prudents.

Y a-t-il encore des trous noirs de l'épidémiologie mondiale ?
 
Il y a des endroits où les données fiables sont inexistantes. Dans la plupart des pays musulmans, les données sont nouvelles, donc discutables. De même en Afghanistan, où la toxicomanie explose ; or il n'y a pas de données. En Europe de l'Est, les chiffres sont incertains. Reste qu'il n'est pas raisonnable, aujourd'hui, d'analyser la situation de façon générale. Les chiffres globaux n'ont plus vraiment de sens. Il n'y a pas une épidémie, mais des épidémies dans chaque pays. Comme en Russie. L'Ouganda est cité en exemple par le rapport car l'épidémie baisse : elle augmente pourtant dans certaines régions du pays. Pourquoi ? C'est là qu'il faut creuser.

Que retenez-vous du rapport de novembre 2006 ?

Deux problèmes majeurs : l'explosion, à certains endroits, de la contamination chez les toxicomanes et la question des enfants ; on les dépiste mal, donc on ne les traite pas. Or il y a un nombre ahurissant d'enfants contaminés. Alors que des interventions simples permettent de réduire très fortement la contamination mère-enfant. Pourquoi ne sont-elles pas menées ?

Quid de l'arrivée des traitements sur les politiques de prévention ?

Elle est encore trop limitée pour que l'on puisse voir clairement l'impact sur l'évolution de la pandémie.

canardos
 
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