Bonjour,
d'après les deux articles de presse ci-dessous j'ai comme l'impression que l'Italie a décidé d'intervenir plus fortement qu'avant au Proche-Orient. Ils doivent servir d'intermédiaire entre le HezBollah et Israël pour les histoires de prisonniers, et envoyer un contingent au Liban.
En effet vu la haine suscitée par le Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande et les Etats-Unis d'Amérique, la place de mainteneur de l'ordre est à prendre et des pays à l'image plus modérée peuvent tenter leur chance. La Turquie et la France sont sur les rangs aussi.
D'autre part, le HezBollah semble faire des offres de bons offices à l'impérialisme, ce qui nous rappelle que derrière son radicalisme de façade cette organisation est tout-à-fait responsable et bourgeoise d'un point de vue de classe !!!
L'intervention de l'Italie fait débat, certains voient déjà se lever les fantômes d'Adoua (défaite de l'armée italienne en Ethiopie, en 1896), voire l'intervention de Cavour en Crimée, en 1854, avant même l'unité du pays !!!
Dernière précision : quand j'emploie le mot "ROME" dans le titre de ce message je veux parler de l'Italie, bien que Rome soit aussi siège d'un autre état, le Vatican. Mais il n'est pas exclu que le Saint-Siège mette son onction au service de cette politique, bien qu'à part les gardes suisses il ait des ressources militaires assez limitées.
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Le Hezbollah affirme négocier avec Israël
L'Etat hébreu dément discuter d'un échange de prisonniers avec le parti chiite.
LIBERATION : Lundi 28 août 2006 - 06:00
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré hier sur la télé privée libanaise NTV que des négociations indirectes avaient récemment commencé, «par le biais du président du Parlement, Nabih Berri», pour un échange de prisonniers entre Israël et son parti. «Il semble que l'Italie et les Nations unies soient intéressées» pour y participer, a-t-il confié. Mais hier soir, la radio publique israélienne, citant des responsables à la présidence du Conseil, démentait de telles négociations.
Le mouvement chiite a capturé, le 12 juillet, deux soldats de Tsahal lors d'un raid à la frontière israélo-libanaise, déclenchant l'offensive d'Israël au Liban. «Nous n'aurions absolument pas mené cette opération si nous avions su qu'elle allait mener à une guerre d'une telle ampleur», a affirmé Nasrallah. Le Hezbollah a dit qu'il accepterait de libérer les deux soldats si l'Etat hébreu relâche certains de ses milliers de prisonniers. La résolution 1701, qui a conduit à la trêve du 14 août, appelle à la libération des deux soldats israéliens et à la recherche d'une solution sur la question des prisonniers arabes en Israël. Bien que le chef de la diplomatie italienne, Massimo D'Alema, eût déclaré, le 24 août, ne pas être au courant de discussions «secrètes» concernant la libération des prisonniers, le président du comité de défense du Sénat italien a assuré que l'Iran souhaitait une participation de Rome.
Nasrallah a par ailleurs déclaré qu'il n'y aurait «pas de problème avec la Force intérimaire des Nations unies renforcée tant que sa mission n'est pas de désarmer le Hezbollah». «Il n'y aura pas de présence armée du Hezbollah au sud du Liban. Si des soldats de l'armée libanaise rencontrent un homme armé au Sud, ils auront le droit de le désarmer», a-t-il précisé. La résolution 1701 stipule que seules les forces légales libanaises seront autorisées au sud du Liban. Ces déclarations interviennent à la veille de l'arrivée au Liban du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.
D'après AFP, Reuters
dimanche 27 aout 2006, 14h06
Rome veut participer aux négociations sur le nucléaire iranien
ROME (Reuters) - Le gouvernement italien veut être partie prenante des négociations sur le programme nucléaire iranien, actuellement menées par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne, a déclaré le chef de la diplomatie italienne, Massimo D'Alema.
Participer aux négociations sur le programme de l'Iran va dans le sens de l'élargissement du rôle qu'entend jouer l'Italie au Proche-Orient, a estimé D'Alema.
L'Italie a décidé ces jours-ci d'envoyer jusqu'à 3.000 hommes au Liban pour renforcer la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban).
"Nous avons également le droit d'être pris en compte quand il s'agit de la question iranienne", a ajouté D'Alema, invoquant les fortes relations commerciales entre l'Italie et l'Iran.
"L'objectif n'est pas un nouveau conflit, mais un dialogue qui empêche l'Iran d'obtenir l'arme atomique", a-t-il dit, cité dimanche par le quotidien italien La Repubblica, qui reprend une interview parue dans la presse allemande.