Conditions de travail

Message par Louis » 26 Juil 2006, 23:22

Tiens, le dernier article n'a pas déja été publié ???
Louis
 
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Message par Crockette » 27 Juil 2006, 17:45

ouais Pelon a fait un bon boulot de rassemblement d'infos, et on se rend compte que le progrès social n'existe plus en France, on se croirait presque dans les années 20. Se battre pour avoir le droit de prendre une douche...le monde ouvrier est descendu bien bas au niveau de ses droits...car les effets de la douche disparaissent au bout de vingt minutes dans ces conditions de chaleur.
Crockette
 

Message par gipsy » 27 Juil 2006, 17:58

(LouisChristianRené @ jeudi 27 juillet 2006 à 00:22 a écrit : Tiens, le dernier article n'a pas déja été publié ???
Si mais Pelon a sûrement du prendre un coup de chaleur :-P
gipsy
 
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Message par Crockette » 29 Juil 2006, 16:04

A MACON, c'est un ouvrier du btp qui est mort à 53 ans, il venait de passer la journée à travailler en plein soleil. La T° de son corps est montée jusqu'à 43°, il est mort à 16 heures.

Ds le Morbihan, c'est un charpentier de 60 ans, qui est mort ds les mêmes circonstances.

A Dunkerque, c'est un ouvrier électricien de 44 ans qui est mort près d'un laminoir à chaud. Victime d'une crise cardiaque, il faisait partie de la sous-traitance, (ceux qui ont encore moins de droits que les ouvriers de l'usine vous savez)

L'ouvrier mort en Charente Maritime était intérimaire, âgé de 40 ans.
Enfin à Dax, c'est un chauffeur livreur de 43 ans qui est mort, victime d'un "coup de chaud", il était en train de décharger un camion quand il s'est écroulé.

Voilà je sais que ça leur rendra pas la vie, mais la république devraient faire entrer au panthéon ces martyrs du capitalisme...de la productivité et de la rentabilité.

Oui chaque travailleur dispose d'un droit de retrait si son patron est un petit dictateur en puissance, mais c'est au travailleur d'apporter la preuve que son retrait était justifié
Donc le travailleur doit d'abord subir la canicule plusieurs jours, puis résister au coup de chaud ou à la crise cardiaque conséquence de l'affaiblissement de son organisme, puis ensuite seulement il notifiera à son employeur qu'il exerce son droit de retrait... :dead:
Encore un bel exemple de lois pondues par des sociaux libéraux, à l'abri du soleil ds leurs luxueux bureaux climatisés bien sûr



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Crockette
 

Message par Louis » 29 Juil 2006, 23:38

sanq compter; évidement; tout ceux qui n'ont pas été rescencés, parce que dans de trop petites boites, travaileurs(illeuses) "au noir", sans papier, etc etc.
Louis
 
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Message par Louis » 30 Juil 2006, 00:02

a écrit :Torse nu sans eau sous la canicule, le quotidien d'ouvriers à Paris
Par Rébecca FRASQUET



PARIS (AFP) - Travailler torse nu en plein soleil, sans rien à boire ni barrières de sécurité, à vingt mètres du sol, et manger dans un local à poubelles infesté de souris, tel est le quotidien d'ouvriers du bâtiment surpris vendredi par l'Inspection du travail du XVIIIe arrondissement de Paris.
Quelques jours auparavant, le ministre délégué au Travail, Gérard Larcher, a visité un chantier parisien "modèle", et reçu le patronat du bâtiment pour lui rappeler ses obligations en matière de prévention des coups de chaleur: mise à disposition d'eau fraîche, pauses, aménagement d'horaires...

Au coin d'une rue populaire, un échafaudage offre la vision d'une réalité moins idyllique. "Vous avez vu ça, là-haut ? Ca me rend malade !", lance l'inspectrice, figée, le visage tourné vers le ciel.

Trois ouvriers se démènent, torse nu au soleil: au bord du vide, ils tentent de fixer le contre-poids d'un échafaudage au dernier niveau de la terrasse d'un immeuble résidentiel des années 50. L'inspectrice, la cinquantaine et le regard juvénile, allonge le pas et emprunte l'impasse d'Andrézieux, les yeux rivés sur la façade en carrelage, dont les ouvriers refont le revêtement.

Au pied de l'immeuble, elle trouve la "base vie". C'est là que les ouvriers se lavent, se changent et mangent: un local à poubelles sombre, véritable étuve, qui sert aussi à stocker bombonnes de gaz et pots de peinture, zébré par un fil à linge auquel pendent des vêtements.

En guise de réchaud, un bec de gaz sur lequel est posé, en équilibre précaire, un pot de peinture en métal, où les ouvriers font chauffer leurs gamelles. "Là, il devrait y avoir un point d'eau, des armoires à vestiaire propres, une table pour manger, une glacière pour l'eau fraîche... Bienvenue au XXIe siècle", ironise l'inspectrice.

"Bonjour messieurs, inspection du travail!", lance-t-elle en prenant pied sur la terrasse, au neuvième étage. Les visages s'assombrissent. Un jeune manoeuvre brésilien travaille pour une entreprise dont il ignore le nom.

Un autre, d'origine africaine, s'occupe de démonter l'échafaudage: il est employé par un sous-traitant, lui-même sous contrat avec un autre sous-traitant de la PME chargée des travaux. "C'est un travail de titan de retrouver les véritables employeurs", confie plus tard l'inspectrice, "il faut parfois jusqu'à dix convocations". Trois autres, deux maçons et un peintre expérimentés, des Portugais, travaillent torse nu, sous un soleil de plomb.

"Messieurs, j'arrête le chantier, vous risquez une chute mortelle, il manque des barrières de protection partout!", dit l'inspectrice, "et vous risquez des brûlures, un cancer de la peau: il faut mettre des vêtements !"

Sourires.... "Il fait trop chaud", tente l'un d'eux.

Deux bouteilles d'eau minérale à moitié vides jonchent le sol.

"Votre employeur doit vous fournir trois litres d'eau à chacun, par jour", rappelle l'inspectrice. "L'eau, c'est nous qui l'avons achetée", répond le peintre, qui s'enhardit: "Et vous avez-vu où on mange ? Il y a des souris comme ça !" dit-il en montrant sa main.

Prévenu au téléphone, le commis de chantier arrive. "Le chantier est arrêté, il y a des dangers mortels, et il faut fournir de l'eau aux ouvriers".

Un PV de suspension de travaux est adressé l'après-midi même aux trois entreprises parties prenantes du chantier, dans l'attente d'une mise aux normes dûment vérifiée.
Louis
 
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