par Ottokar » 11 Juin 2006, 18:24
En général, les gens aimeraient bien qu'on soit ensemble, car ils sont pour la paix des ménages et se désolent de voir Arlette et Olivier faire chambre à part (c'est une image, c'était plus facile avec Alain, question de génération !). Mais les gens, ils sont tellement pour la paix des ménages qu'ils aimeraient encore plus qu'on soit avec la gauche, ne serait-ce qu'au gouvernement, ne serait-ce qu'un peu, avec un petit ministère, parce qu'Arlette et Olivier, eux, ce sont des gens honnêtes, et que c'est pas possible bon sang, ils ne laisseraient pas faire tout ça...
Et puis c'est comme les couples, il y a la vie !
Des fois, on explique les choses, on dit par exemple pourquoi on ne veut pas aller au gouvernement, ni même laisser entendre que ce serait possible à telle et telle condition. Avec l'expérience de Jospin, et surtout la façon dont le PC était prisonnier ou plutôt acceptait de couvrir toutes les saloperies, (discutez de Gayssot avec des cheminots CGT ou des gars d'Air France PC), c'est facile.
Des fois, on n'explique rien. La dernière fois, en 2002, pour la présence de l'inconnu qu'était Besancenot, en concurrent d'Arlette puisqu'il disait qu'il voulait la soutenir, qu'il se réclamait du même programme, que LO était sectaire, que lui voulait bien mais que c'était elle la méchante qui ne voulait pas, etc. etc., Arlette, elle, n'a rien dit. Jamais en mal, parfois en bien. Et cela a été pareil vis-à-vis de Gluckstein, car on lui posait la question des trois candidats trotskystes.
Et cela n'a pas empêché les électeurs de voter (10 % en tout) ni finalement de choisir, entre Arlette (5,7) Olivier (4,2) et Gluckstein (0,4).
Ce qui devrait gêner encore davantage que ces candidatures séparées, c'est notre existence séparée. Les élections ne sont que le reflet de l'état émietté de l'extrême gauche. C'est dommage mais c'est ainsi. Il faut que chacun expériment sa politique avant de se convaincre qu'elle est juste (ou fausse) ou d'en convaincre les autres.