a écrit :Donc la solution c'est de rester libre indpendant de tout parti, orga ou autre pour être sur que ce ne sont pas trahisons de nos interêts propres. Belle louange à l'individualisme.
Bel aveu d'avant-gardisme désuet. Il n'existe aucun lien entre les aspirations du prolétariat à se libérer - en tant que classe révolutionnaire et en classe unie pour s'abolir elle-même (qui sont deux notions complémentaires, relire Marx à défaut de Lénine) - aux instances permanentes (partis, assocs, etc...) dont le capital mondialisé régule l'existence pour surmonter ses propres contradictions, d'où le rapport d'utilité pour ce même capital à faire entretenir par ces organisations un mode de lutte strictement revendicatif.
Certaines s'agitent dans le folklore "démocratique" en prolongement direct d'une alternance capitaliste régulée pour le meilleur des mondes exploiteurs possibles (PCF, LCR, AL, Attac...), d'autres entretiennent une illusion mécaniste de transformation par étapes variables à travers le prisme simpliste d'un mode capitaliste passéiste par lequel celui-ci ne dominerait pas le monde dans sa totalité - soit à la fois la "société" publique et civile, Etat, capital privé productif ou non, et reproduction par l'Etat omni-représentant du mode capitaliste. (LO et CPS par exemple, même si la quasi-totalité de leurs analyses les sépare dans leur programme de "transformation", le CCI et OCL se situant à la marge de ces démarches programmatiques, sans toutefois être en rupture manifeste).
On va maintenant développer un peu plus :
a écrit :Les petits bas de laine? de soie ? Je ne crois pas que ni Lo ni la LCR (vous me reprenez si j'me trompe) aient jamais revendiqué l'appartenace à la France d'en bas mais l'appartenance à une classe .
Un parti n'appartient pas à une classe, c'est quand même du niveau de l'école primaire ça.
Il ne peut en revendiquer qu'une représentation, et partant, on retombe entre autre choses dans le fantasme de l'avant-garde. Les représentations partisanes de par leur institutionalisation consentie/digérée par le capital régnant, ne peuvent plus désormais (et cela depuis le milieu de années 70) que s'intégrer dans sa totalité, perdant par là-même toute critique radicale du processus global du mode capitaliste. Cela fait donc quelques décennies que les forme-partis ne représentent plus rien qui ne puisse s'intégrer au capitalisme, et leur centralité (cad leur existence justifiée) ne s'exprime que dans le capital, contre lui probablement mais par hors de lui, donc hors de toute perspective de révolution communiste pour en finir avec cette saloperie.
Le rôle des organisations insitutionelles n'est donc plus que simple rouage d'un principe général relevant d'une idéologie organisée par le capital et qui leur échappe (cad dont ils n'ont pas conscience). Si on regarde aujourd'hui "l'offre politique" (terme de marketing employé volontairement) on ne peut que constater que la critique des fondements de l'exploitation s'est purement et simplement transformée en critique sociologique (dont ce forum abonde).
Pour dépasser cette logique unifiée dans le rase-motte sociologique (et on revient donc à la "france d'en bas", n'en déplaise) le prolétariat n'a qu'une issue : briser ce par quoi le capital l'identifie, le rassemble "faussement" et l'unit dans un leurre, contre son émancipation, et contre sa condition propre de classe révolutionnaire.
Hors, la condition d'un prolétariat révolutionnaire n'est pas une somme d'objectivés cartésiennes - contrairement aux écrits saints (voir je sais plus trop quels textes de Lénine, qui ajoute pour la bonne cause qu'il faut aussi une condition sujective (???) ). La condition d'un prolétariat comme classe unie pour le communisme est faite d'instants des luttes à la rupture, moment dialectique par lequel son auto-organisation est suffisante. Dès lors que que ces moments révolutionnaires sont palpables, il lui faut aussi dépasser son auto-organisation pour une forme à définir d'organisation révolutionnaire, temporaire et indispensable à la destruction du capital.
Il n'existe pas de processus révolutionnaires pré-établis et bien rangés dans l'armoire orthodoxe, il existe des moments révolutionnaires de classe.
Et ces moments ne peuvent se faire que par la classe prolétaire mondialisée, insurgée contre un capital mondial. C'est d'ailleurs en ces termes que Marx et Engels ont écrit le Manifeste du "Parti" Communiste, où le terme "parti" a un sens historique et non celui d'instance régulée.
Ben voilà, sinon j'ai eu une dure journée et toi ?