anniversaire du référendum sur l'Europe

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par ianovka » 17 Mai 2006, 12:51

(Puig Antich @ mercredi 17 mai 2006 à 13:48 a écrit :
Ceci dit ça a été essentiellement pour moi une occasion de boire des bières et du champagne gratuitement.
Fort bien, rien à regretter effectivement ! :D
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par Puig Antich » 17 Mai 2006, 13:52

Loin des préoccupations des travailleurs ? Je ne sais pas. Rarement il n'y a eût un vôte de classe aussi prononcé, sociologiquement j'entends.

Quant à la discussion victoire ou non sur le C.P.E., il s'agit d'une défaite sur le plan strictement revendicatif, et prétendre qu'on a mis un coup d'arrêt à la politique du gouvernement est d'autant plus frauduleux qu'aujourd'hui il passe la réforme du CESEDA et peut-être demain d'autres. En même temps, c'est une considérable victoire politique, qu'il faut faire fructifier pour ne pas en être dépossédés par les appareils de la gauche parlementaire ou syndicale ; c'est un frein trés fort à la continuation du train des réformes.

Ce n'est certes pas "la victoire du non" en elle-même qui a permis la victoire sur le C.P.E., mais, on peut s'en réjouir ou s'en désoler, ces deux moments participent d'une même remontée des luttes, mais aussi de leurs limites. Leurs limites, pourquoi ? Parce que le terrain référendaire n'est pas un terrain de classe délimité. Parce que la victoire sur le C.P.E. est ridicule comparée à ce que la force du mouvement permettait. En même temps, compte tenu de l'état de la gauche, de ses directions, de la faiblesse des forces révolutionnaires et de leur implantation sociale, tout celà est trés positif si on regarde devant nous...
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Message par Puig Antich » 17 Mai 2006, 13:58

La trame générale, c'est une montée. Celà n'évite pas les défaites, au contraire, mais une défaite c'est aussi les leçons qu'on en tire, et qui restent tenace dans la conscience des gens. Sur le terrain social, la situation n'a fait que se dégrader, la bourgeoisie a poursuivi, et poursuit encore, son offensive. Mais de notre point de vue, ce qu'il y a de plus précieux, c'est à dire la conscience de classe et la volonté de se battre, augmentent.

T'as raison de rappeler la crise des quartiers populaires et l'état d'urgence ; qui fut encore une défaite, état d'urgence auquel aucune force politique ne s'opposa avec la fermeté qui était de rigueur.

Mais en même temps on pouvait préssentir à ce moment là que les choses allaient changer. Moi personnellement je n'y croyais pas, mais des militants qui ont plus de bouteille que moi ont fait le pari - un camarade iranien, par exemple - que cette crise était annonciatrice d'une remontée prochaine des luttes, et ils ont gagné....
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Message par fourmi_rouge » 17 Mai 2006, 14:05

a écrit :1/ la suite du 29 mai a surtout démontré que l'adoption ou non d'une constitution ne changerait absolument rien aux attaques de la bourgeoisie.

C'est vrai que si j'avais dit que la victoire du non stopperai les attaques de la bourgeoisie tu aurait pu me ramasser. Cependant entre un arrêt complet et une victoire de la bourgeoisie, il y a un milieu, il me semble. Et ce milieu c'est d'avoir, par un scrutin, infigé une défaite (petite, limitée, mais une défaite) au gouvernement. La preuve par l'absurde est: et si le oui avait gagné, dans quel état auraient été la masse de militants qui avaient fait campagne pour le "Non", aurait il été possible de battre le gouvernement sur le CPE? Peut etre...
a écrit :3/ parler de victoire sur le CPE alors qu'au final les dispositifs de la LEC qui renforcent l'exploitation des jeunes non qualifiés ont été maintenus, c'est pour le moins hardi....

La victoire est bien sur le CPE, pas sur la LEC, ni le CNE et encore moins le départ du gouvernement, qui étaient pourtant les revendications des étudiants et des salariés. Encore une fois, c'est une victoire, même si, évidemment avec 2 fois 3 millions de personnes dans les rues, et 3 mois de mobilisation on pouvait légitemement espérer plus. Notre déception doit elle nous faire oublier la giffle mise à Villepin et son gouvernement? Doit elle nous faire oublier l'arrogance insupportable de celui ci en janvier et sa situation maintenant?
Regardez le s'exprimer à la télé, il fait comme si de rien était mais tout le monde voit encore la trace de la main des étudiants sur sa joue :yes:
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Message par fourmi_rouge » 17 Mai 2006, 14:11

a écrit :Faire découler le retrait du CPE du "non", il faut laisser ça à Nikonoff et autres staliniens recyclés.

La victoire du "non" a contribué à la victoire sur le CPE. Faut pas, évidemment, oublier les autres paramètres bien sur, entre le 29 mai et le 10 avril mais aussi avant le 29 mai.
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Message par fourmi_rouge » 17 Mai 2006, 14:26

a écrit :La preuve par l'absurde est: et si le oui avait gagné, dans quel état auraient été la masse de militants qui avaient fait campagne pour le "Non", aurait il été possible de battre le gouvernement sur le CPE? Peut etre...


Le "peut etre" est la réponse au 2/. Cependant je ne suis pas sur qu'on puisse supperposer deux périodes sans prendre quelques précautions. Le résultat au référundum de Maastrich rentre très probablement dans l'analyse de la victoire le CIP, comme le "Non" du 29 mai rentre dans l'analyse de la victoire du CPE. Je dis simplement que le NON a été une force pour cette victoire, je n'ai pas parlé des liens entre CIP et Maastrich.
Sinon en suivant ta logique, la défaite sur les retraites de 2003, ainsi que la réforme de la Sécu en 2004 ont aidé à la victoire sur le CPE etc...
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Message par Puig Antich » 17 Mai 2006, 14:32

Le petit 2/ est une question d'histoire ... On est largement déconnectés de cette période.

Mais à ce que j'en sais, à l'épôque, c'est le NON chauvin qui a été majoritaire ; et le PC a dû largement égrainer sur ce terrain là...

Il y a quand même eu un phènoméne différent pour ce dernier référendum, même si il ne faut pas réduire la portée du NON nationaliste, de droite comme de gauche.
Puig Antich
 
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