Sophie Scholl, les derniers jours

Message par artza » 08 Mai 2006, 19:27

(gipsy @ lundi 8 mai 2006 à 21:14 a écrit : D'ailleurs leur motivation de départs sont pour le moins discutable puisque , partant du constant qu'après le tournant de la bataillle de Stalingrad, l'Allemagne perd le dessu, il faut écourter à tout prix la guerre pour éviter d'augmenter le nombre de victime.


Pourquoi discutable?

N'est-ce pas tout à fait louable et sensé de la part de jeunes qui ne sont ni des politiciens ni des officiers supérieurs de la Wehrmacht.

D'autre part en RFA il est d'usage de valoriser les anti-nazis bourgeois, religieux, officiers etc... et d'être beaucoup plus laconique sur les militants ouvriers communistes surtout et socialistes qui étaient de loin les plus nombreux et les plus constants.
artza
 
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Message par gipsy » 08 Mai 2006, 19:57

Ben c'est quand même discutable politiquement , non? Bien sûr c'est courageux, differ des tracs dans les universités alors qu'au moindre recoin se trouvent des fachos prêts à dénoncer à la police.

C'est discutable dans la mesure où cette résistance survient après le tournant de la guerre, où l'on sait désormais que la Reichwehr va être défaite, et non pas avant! LEur but avoué est quand même de limiter le nombre de mort au combat inutile (c'est louable) jusqu'à l'arrivée des libérateurs, mais tant que l'Allemagne était en expansion et accumulait victoire apres victoire, ces courants n'existaient pas et pour cause.

Et c'est une forme de résisitance bien différente de celle que David Rousset peut décrire dans "les jours de notre mort" ou la perspective de militant communiste reste la révolution au moment de la libération.

Nombre de militants communistes on essayé de maintenir une opposition au nazisme dès son instauration, certes avec quelques flottements au début car la désorganisation était telle qu'il a fallu rebâtir des structures militantes clandestines.

EN RFA , sûrement que tout ce qui va dans le sens de la résistance au nazisme est faloriser, mais il existe aussi une grosse tendance l'autoflagellation. Et en tout cas en France cet aspect de l'antinazisme est complètement occulter.
gipsy
 
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Message par zejarda » 08 Mai 2006, 20:33

(artza @ lundi 8 mai 2006 à 20:27 a écrit :
D'autre part en RFA il est d'usage de valoriser les anti-nazis bourgeois, religieux, officiers etc... et d'être beaucoup plus laconique sur les militants ouvriers communistes surtout et socialistes qui étaient de loin les plus nombreux et les plus constants.
J'ai lu il y a quelques année "Et notre drapeau est rouge" ou quelque chose comme cela, sur un jeune militant dans l'allemagne nazie, qui finira aussi dans les prisons staliniennes.

Quel est l'auteur et le titre exact?
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Message par Jacquemart » 08 Mai 2006, 20:40

"Et notre drapeau est rouge" de Oskar Hippe. C'est ça ?
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Message par zejarda » 08 Mai 2006, 21:54

(Jacquemart @ lundi 8 mai 2006 à 21:40 a écrit : "Et notre drapeau est rouge" de Oskar Hippe. C'est ça ?
Oui!

J'avais bien aimé.
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Message par clavez » 09 Mai 2006, 12:05

Je n'ai pas trouvé que le message était si démocratique que ça. Le contenu du tract était éventuellement nazi-démocratique ou réal-nazi.

Leur programme était l'arret de la guerre avant l'arrivée des troupes soviétiques et une constitution fédérale pour préserver l'unification de l'Europe. c'est à dire la capitulation dans le cadre du plus grand reich possible. L'allemagne fédérale avant l'occupation. Ce programme voulait dire concrétement qu'il fallait payer un certain prix pour conserver le dannemark, l'autriche, les pays bas, l'alsace-lorraine, le luxembourg.....

La rose blanche restait des bourges...; mais des bourges morts (pour parler comme Custer).
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Message par bennie » 09 Mai 2006, 12:39

real-nazis?

mouai,

Ce sont des bourgeois, certes, et prennent des risques à un moment où l'allemagne est en train de perdre la guerre. Ben oui, certains reviennent du front russe, certains ont pris conscince que le Reich menait une politique insensée et suiscidaire, les gens de la Rose Blanches sont des jeunes qui en ont marre et qui croient que la population est prete à réagir.


ce ne sont pas des ouvrieres, pas des communistes, ont certainement des tas d'illusions et n'ont pas comme objectif de renverser l'Etat etc...

Le terme real nazi me déplait fortement.
Mais je le comprends. C'est comme on peut parler de la résistance Française et critiquer la politique de De GAulle, qui voulait garder un France coloniale puissante...
bennie
 
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Message par pelon » 09 Mai 2006, 16:32

Je vous trouve bien sévère. Un petit groupe d'étudiants idéalistes décide d'organiser une résistance. Ce sont des petits-bourgeois chrétiens, oui.
Mais il n'était sûrement pas si facile de voir dès l'été 1942 que l'Allemagne allait être défaite à Stalingrad. On en est au blocage après l'« opération Braunschweig » qui est lancée en juillet 1942 et ce n'est qu'en août que la 4ème armée est réorientée vers Stalingrad. Donc pas si évident de savoir que c'est le tournant de la guerre et le début de la fin du régime nazi. Dire après coup que le tournant eut lieu à ce moment est plus facile.

Alors, ce petit groupe d'étudiants eut beaucoup de courage et ils n'étaient pas communistes. Oui. Mais tout ce qu'ils avaient à gagner c'est d'être tués. Alors, respect, comme disent les jeunes. Au fait, Hans avait déjà été arrêté avant la guerre par la Gestapo. Donc, pas vraiment opportuniste. A ne pas confondre avec le résistant Mittterrand.
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Message par artza » 09 Mai 2006, 16:55

=D>
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Message par clavez » 11 Mai 2006, 10:41

Pelon n'a pas tord, ils ont été courageux, ils ont fait, en matière d'organisation tout ce qu'il ne fallait pas faire.... et ils en sont mort.
Pour le reste, j'ai sans doute été un peu loin dans la qualification. Et de toute façon, les démocrates chrétiens étaient, en tout cas en italie, en bloc avec les fascistes.
Et on est trés loins des problématiques à la Henrich Böll, pour rester dans le monde bourgeois.
et pour conclure, dans le film, en tout cas, les militants de la rose blanche ne me semble pas simplement idéaliste. Ils sont, dans leurs conceptions politiques et diplomatiques parfaitement bourgeois et impérialistes. Réalistes et pas extrémistes comme les nazis qui, au bord du désastre devenaient hystériques.
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