L’islamisme s’empare des villages reculés de Kabylie

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Message par Koceila » 13 Avr 2006, 18:28

a écrit :L’islamisme s’empare des villages reculés de Kabylie
Le salafisme par les chemins qui montent Aujourd'hui sur Kabyle.com |  jeudi 13 avril 2006


jeudi 13 avril 2006
À circuler dans les rues d’Akbou, de Tizi ou de Bgayet, on se rend compte que les filles habillées à l’occidentale sont toujours aussi nombreuses que belles. Le hidjab strict côtoie le décolleté plongeant et le jeans moulant en bonne intelligence, mais les villes étant par définition cosmopolites, il faut emprunter les chemins qui montent vers les villages reculés de la Kabylie pour prendre la véritable température d’une région que l’on décrit volontairement imperméable à l’idéologie islamiste.
Les héritières de Fahdma N’Summer seraient-elles en passe de troquer la fouta pour la burqa ? Au vu des têtes voilées et des longues robes grisâtres traînant par terre et à l’allure où ces accoutrements prolifèrent, c’est simplement une question de temps. Incontestablement, le nombre des filles voilées a augmenté.
Saïd, professeur d’anglais au lycée d’un village situé sur les contreforts des Bibans, témoigne : “Il y a encore quelques années, on ne comptait pas un seul hidjab dans notre lycée et les premières filles qui ont adopté cette tenue étaient regardées comme des bêtes de cirque par leurs camarades. Aujourd’hui, elles sont cinq à six et jusqu’à dix par classe. Il y a effectivement un phénomène du hidjab aussi nouveau que fulgurant.” Phénomène de mode ou poussée d’acné religieuse, le fait est trop nouveau pour susciter encore un début de réponse. Sauf chez Mohand, vieux routier de tous les combats pour la démocratie et observateur averti de la société, qui nous propose une explication : “Les islamistes sont en train de revenir en force et ils retravaillent la société au corps en adaptant leurs méthodes aux techniques de ce siècle.” Parmi les “techniques sataniques” que les islamistes ont détournées à leur profit, Mohand cite l’informatique. Un CD intitulé Aâdhab el qabr est en train de faire des ravages dans tous les milieux scolaires, du primaire à l’universitaire. Son contenu, des séquences de films d’horreur gore ainsi que des images de cadavres mutilés et défigurés, est supposé montrer le châtiment divin réservé à ceux qui omettent de faire la prière ou qui ont le malheur d’aimer la musique, cette invention du diable pour détourner le musulman de ses devoirs religieux. Fadila, stagiaire dans un CFPA, en parle. “J’ai acheté le CD et j’ai commencé à le visionner avec ma mère, mais on s’est enfuies de la chambre au bout de quelques minutes. Insupportable ! J’en fais encore des cauchemars”, avoue-t-elle.
Il n’y a pas que les filles à montrer des signes ostentatoires d’adhésion à l’idéologie islamiste. La barbe et le qamis, uniforme officiel des fous de Dieu, se rencontrent même là où on les attend le moins. Dans les villages les plus hauts perchés, les plus reculés. De ceux qui ont échappé jusqu’à présent à la lame de fond intégriste qui a balayé le pays. Les premiers noyaux intégristes ont été formés par de jeunes Algérois qui ont fui la guérilla urbaine des années 1990 pour se réfugier dans leur village d’origine. Depuis, ils ont essaimé dans et autour des mosquées. Au point de constituer aujourd’hui dans certaines localités une communauté assez forte pour tenter de remodeler les mœurs selon leurs préceptes. De jeunes imams, fraîchement diplômés de l’université islamique, sont également nommés dans des coins reculés de la Kabylie. Se considérant encore à l’ère des “foutouhate el islamiya”, ils se donnent pour mission de ré-islamiser des populations qu’ils jugent impies dans leurs grosses majorités. Ils rentrent alors en conflit avec elles dès qu’ils se mettent à bousculer leurs rites et leurs croyances. Les exemples de ce forcing sont légion.
Dans un village de la commune de Boukhlifa, de jeunes barbus s’opposent à l’organisation de “louwziâa” ; un rite millénaire auquel tiennent particulièrement les anciens, sous prétexte qu’il s’agit d’une bidâa, une innovation illicite. À Thaqerboust, c’est le chant funèbre qui accompagne traditionnellement le mort à sa dernière demeure qui pose problème à un groupe de jeunes islamistes sous le même prétexte.
À Tazmalt, c’est un projet de brasserie qui fédère les troupes islamistes en vue de son blocage. L’enquête commodo et incommodo est transformée en sondage de moralité islamique, confie à un journaliste l’investisseur qui a dépensé près de 10 milliards de centimes pour se retrouver l’objet d’un conflit religieux sur fond de querelles tribales et de luttes de clans propres à la localité.
Un peu plus haut à Ath M’likèche, c’est un barbu “taillé comme une armoire à glace” qui aborde le responsable du comité de village qui s’occupe, entre autres, du mausolée du saint patron du village, Sidi El Mouffok. Il lui tient un langage tranchant : “Ce que vous faites est haram. Votre takorabt doit fermer. Organiser une tebyitha comme vous le faites est un grand péché. L’argent que vous ramassez doit être versé à la mosquée, dans une caisse spéciale. C’est à nous de s’en occuper.”
Inutile de vous dire comment les doléances de ce preux chevalier de l’intégrisme ont été reçues, il ne devait visiblement rien connaître des fiers M’likèche. Beaucoup de villageois manquent de tomber du haut de leur vieux frêne en apprenant que la construction des tombes serait un péché inexpiable, le port de bijoux pour un homme un crime impardonnable, et les photos dans un cadre un acte abominable, selon ses zélotes aussi barbus qu’obtus. On peut, bien sûr, multiplier les interdits et les anecdotes de cette sorte à l’envi mais on peut résumer en affirmant que partout, des islamistes, organisés en sectes ou en lobbies, s’attaquent à des rituels et à des traditions séculaires jugés blasphématoires. Les veillées funèbres, les enterrements, les fêtes de mariage, les fêtes de village, les visites aux saints tutélaires, l’organisation de la prière dans la mosquée, toutes les manifestations sociales, culturelles ou religieuses font l’objet d’attaques en règle en vue de les changer, de les faire disparaître complètement ou de les remodeler selon des critères religieux fraîchement importés d’Arabie Saoudite.
La coordination du mouvement des archs de Béjaïa a essayé de tirer la sonnette d’alarme : “C’est une pandémie salafiste !” lit-on dans une de leurs déclarations. Salafiste ? Le mot est repris au vol par Zahir, enseignant de tamazight dans un lycée de la vallée de la Soummam. “Le prof d’éducation islamique dans notre lycée se dit ouvertement salafiste. Il enseigne, vêtu à l’afghane, barbe et qamis de rigueur.
Il ne connaît qu’Ibn El Baz et, à chaque fin de cours, il est entouré par des élèves auxquels il distribue des livres et des CD”, nous raconte-t-il. En effet, beaucoup de professeurs venus de régions limitrophes ont transformé la tribune offerte par l’Éducation nationale en mihrab d’où ils prêchent pour un islam radical. Et ils ne prêchent pas toujours dans le désert.
Sur un plan plus général, de plus en plus de commerces ferment à l’heure de la prière du vendredi, et les mosquées voient un afflux juvénile jamais observé auparavant. Les islamistes, enhardis par ces signes précurseurs de la sahwa, n’hésitent plus à activer au grand jour. La matière première qui leur fournit le combustible est disponible en grandes quantités : chômage, insécurité, alcool, drogue, prostitution, crise identitaire, atomisation de la société civile, effacement des partis politiques kabyles traditionnels, disparition du MCB suivie par celle du mouvement citoyen, traumatismes liés à la mort de Matoub Lounès, aux émeutes du Printemps noir, exode massif des élites de la région vers la France, etc.
La liste des maux dont souffre la Kabylie est tellement longue qu’il serait illogique que l’islamisme, dans sa version la plus hard, c’est-à-dire le salafisme, n’y trouve pas sa place.
Djamel Alilat


Il se trouve encore des bonnes âmes, en France pour défendre le voile en traitant LO d'islamophobie!
Koceila
 
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Message par youri » 13 Avr 2006, 18:34

No non il faut pas défendre le voile , c'est indéfendable
youri
 
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Message par youri1968 » 27 Avr 2006, 11:52

Ceux qui traite LO d'islamophobie parce que ils sont contre le voile sont des incapables.
Il faut lire Latifa Ben Mansour quand elle raconte comment une enseignante islamistes en montrant un bouchon en liège fait parler les élèves pour savoir quelle famille boit de l'alcool.
Des femmes ne portant pas le voile ont été massacré en Algérie.

Ajoutons le fait que le terme islamophobe est plus que douteux il empeche toute critique de l'islam par des esprits libres. La LCR me fait vraiment de la peine à mener un combat contre l'islamophobie alors que cette organisation est censé etre d'un courant anti-clérical.

Voici un exemple de combat contre l'islamophobie c'est Voltaire qui en est la victime:
A une époque où les tentatives de rétablissement du délit de blasphème multiplient les assauts contre le droit à la libre critique des religions, un grand bravo doit être adressé à un maire radical socialiste pour sa résistance devant les fanatiques. A Saint-Genis-Pouilly, dans l'Ain, la représentation de la pièce de Voltaire "Le Fanatisme ou Mahomet le prophète" a déclenché la colère d'associations musulmanes locales. Avec l'aide de la mosquée de Genève, elles ont demandé l'interdiction de cette pièce au motif qu'elle "constitue une insulte envers toute la communauté musulmane du pays de Gex" (Le Figaro 12 décembre 2005).

Le portrait que dresse Voltaire de Mahomet, pour être réaliste, est peu flatteur en contant sa prise du pouvoir à La Mecque. Le gourou des musulmans apparaît sous les traits les plus sombres : chef de guerre à la cruauté sans égale, destructeur des croyances anciennes par le fracassement des statues et manipulateur de ses fidèles pour mieux assouvir sa soif de conquêtes féminines.

Fort heureusement, le maire Hubert Bertrand n'a pas cédé et la représentation a bien eu lieu. Dans leur déclaration, les fanatiques, en plus de vanter la paix islamique, avaient prévenu que la pièce était "de nature à troubler l'ordre public" et des mécontents leur ont donné raison. Pendant le spectacle, des incendies ont détruit un véhicule, des poubelles et la porte d'entrée d'un collège; les pompiers ont été contraints d'intervenir sous des jets de pierre. Il n'est pas nécessaire de chercher très longtemps pour exhumer un verset coranique ou un hadith qui justifierait ces actes...

Anne Barth en Alsace a été agressé les auteurs lui ont frappé la tete, ont écris mahomet sur son ventre et lui ont dis de ne plus toucher a leurs femme pour les avortements.

La LCR se prononcer sur ces sujets? vous etes fous ce serais islamophobe que de les condamner!!lol
youri1968
 
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Message par struggle » 29 Avr 2006, 02:19

je ne suis pas croyant (of course !), je ne defend pas les barbus (bis) mais bien souvent on fait beaucoup de bruit pour pas grand chose. L'immam trucmuche qui en rajoute n'est souvent representatif que de lui-même et de deux ou trois clowns barbus. L'islam n'est pas pire que le catholisime, le protestantisme, le judaisme et toutes les autres. C'est pareil, ni pire ni meilleur, juste un moyen de plus de tenir les travailleurs sous le joug. Ok pour combattre toutes les religions, pas d'accord pour entrer dans le jeux islam=cas particulier, moins progressite (comme si d'autres religions l'etaient), oppression particulière des femmes (les cathos, pas du tout, ils interdisent juste l'avortement ET le divorce en Irlande). Le premier pays d'europe à octroyer le droit de vote aux femme, c'etait la turquie (nationaliste) d'ataturk qui a été reconnue en premier par la russie soviétique. La religion sera toujour l'ennemi de la classe ouvrière, pas de raison de la defendre, jamais (je partage la position LO sur le voile) mais ne tombons pas dans la stigmatisation bien à la mode du musulman au couteau entre les dents.
Comme d'hab camarades, ne nous trompons pas de combat. Le maire radical blabla, rien à foutre, c'est facile pour lui en ce moment de jouer le beau defenseur de la laïcité, ça marche bien. Le Gex, je connais pas trop mal, les barbus et leur declaration c'est trois clowns et pas du tout la representation des travailleurs immigrés et musulmans nombreux dans la region. Pleins de sans-papiers en suisse, tout le monde s'en fout, et le maire en question aussi, c'est pratique, Voltaire, il est mort.
struggle
 
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