par emma-louise » 20 Mars 2003, 22:37
Les forces américaines entrent en Irak, nouveaux bombardements sur Bagdad
BAGDAD (AFP), le 20-03-2003
Les forces américaines engagées dans l'"Opération liberté de l'Irak" sont entrées jeudi soir dans le sud irakien, alors que Bagdad était soumis à de nouveaux raids aériens visant le régime de Saddam Hussein.
Plus d'un millier d'hommes du 1er corps expéditionnaire des Marines et du troisième régiment d'infanterie venus du Koweit ont traversé la frontière et pénétré de plus d'un kilomètre et demi en territoire irakien, appuyés par des blindés. L'avancée terrestre a été précédée par un barrage d'artillerie en direction du territoire irakien.
Selon l'agence officielle koweitienne Kuna, des troupes américaines et britanniques ont pris le contrôle du port irakien d'Oum Qasr, sur le Golfe à la frontière avec le Koweit.
Au même moment, d'intenses bombardements ont touché au moins trois bâtiments de la capitale irakienne, où la DCA est entrée en action, illuminant le ciel de traînées lumineuses. Le bombardement a débuté aux alentours de 18H00 GMT, peu après que les sirènes de la ville aient retenti et a duré une vingtaine de minutes. Une grosse fumée noire était visible au-dessus de la capitale irakienne, dont les rues étaient complètement désertes au moment de l'attaque, la deuxième lancée par les Etats-Unis contre Bagdad en moins de 24 heures.
A Washington, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld a accusé l'Irak d'avoir mis le feu à plusieurs puits de pétrole dans le sud du pays et a affirmé que les jours du régime de Saddam Hussein étaient comptés. Il a averti que si le chef de l'Etat irakien ne partait pas, les Etats-Unis auraient "recours à la force d'une ampleur et d'une échelle au delà de ce tout ce qu'on a vu dans le passé".
Saddam Hussein s'est dit, lui, "confiant en la victoire" face aux Etats-Unis, qui ont reconnu avoir fait du président et des autres dirigeants irakiens des "cibles légitimes".
Le président irakien avait été l'une des cibles de premières attaques jeudi peu avant l'aube. Ces premières frappes américaines sur Bagdad ont fait un mort et plusieurs blessés civils, selon Bagdad. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a confirmé le bilan d'un mort et fait état de 14 blessés.
En riposte, une quinzaine de missiles irakiens -- dont des Scud -- se sont abattus jeudi après-midi en deux vagues sur le nord de Koweit sans faire de victime,(c'étaient des gentils scuds) selon les autorités koweitiennes. Deux engins irakiens ont été interceptés par des missiles antimissiles américains Patriot. L'Irak a démenti posséder des Scud.
Des soldats koweitiens et américains ont mis leurs masques à gaz :ph34r: :bounce: et combinaisons antichimiques dans un mouvement de panique après avoir entendu de fortes explosions à Mutlaa (nord du Koweit).
Peu après les premières frappes américaines, le président George W. Bush a annoncé que les opérations militaires visaient à "désarmer l'Irak". Il a souligné que les Etats-Unis avaient l'intention de frapper fort dès le début pour limiter la durée du conflit.
Après le début des frappes américaines, Saddam Hussein est intervenu à la télévision, en tenue militaire, appelant son peuple à la résistance et promis la victoire. Les Etats-Unis ne sont pas encore certains que l'enregistrement vidéo du dirigeant irakien est authentique, a déclaré la Maison Blanche.
Le déclenchement des hostilités a provoqué une série de vives réactions, notamment du Vatican et de la Chine, et de manifestations dans le monde entier.
Mais le parlement turc a ouvert l'espace aérien du pays à l'aviation américaine, approuvant également l'envoi de troupes turques dans le nord de l'Irak :bounce: :bounce: :bounce: