par Mariategui » 23 Fév 2006, 00:48
Bon, pour répondre au doc, je pense qu'on peut faire et avoir une appréciation sur la politique de LO sans pour autant être dans la calomnie. J'ai des désaccords personnels avec des militants de LO et je les exprime parfois bruyamment, ca n'enlève rien au respect que j'ai pour une organisation soeur.
Pour répondre à Barnabé, très certainement, la construction de la IV internationale ne passe par des démarches auto-proclamatoires et il faudra bien une intervention des masses lors d'une vague révolutionnaire pour que le "parti mondial de la révolution" puisse se construire. Il n'en reste pas moins qu'il faut à mon avis un epolitiuqe volontariste de débat avec les autres organisations trotskysts pour construire déjà des points de convergence ou pour clarifier les débats. Même si le modèle du centralisme démocratique peut paraître lointain (et est ce encore désiré? Il a été tellement de fois détourné en centralisme bureaucratique que on ne peut pas être surpris que des gens soient aujourd'hui rétifs à ce modèle), le degré minimal de l'échange d'informations et d'analyses peut être le point d'appui pour arriver à des orientations plus justes. Je suis régulièrement la presse trots latino-américaine (et non pas parceque je voyage beaucoup comme dirait Ottokar, mais ayant grandi là bas, c'est naturel de garder des liens) et je pense que pas mal des reproches qui sont fait à des iorganisations comme LO ou la LCR sont dus à la méconnaissance sur la situation politiuqe locale et au placege de schéma. De même, j'ai parfois l'impression que certains des textes de la LDC sont écrits seulement avec des sources de deuxième main (presse, communiqués), ce qui les rend parfoismoins pertinents. De ce point de vue là, ne serait-ce que le débat commun est déjà intéressant. Or, mon impression est que LO a délaissé ce terrain depuis les années 90 (avant, je ne pourrais pas le dire, je ne connais pa les n° de la LDC de l'époque, mais je te crois sur parole).
Encore, sur la question de l'échange de militants, j'en ai discuté avec un camarade du MAS de l'époque et il me disait regretter que le débat n'est pas été plus sur le texte et le programme (faut dire que le trotskisme en Argentine est "principista", ils sont très attachés aux textes, à la lettre et à son respect. C'est vrai que ca tourne parfois à des discussions assez bizantines).
Pour Ottokar, je reste sceptique quant à la possibilité de construire des cadres révolutionnaires sans l'expérience de l'affonrtement de classe radical (période pré-révolutionnaire ou insurrectionnelle comme en Argentine, Bolivie, Equateur, VEnezuela, c'est sûr que ces cadres ouvriers ont aujourd'hui un eexpérience à nous faire pâlir). Bien entendu, ca ne veut pas dire que nous nous devons pas nous attacher à former les meilleurs militants ouvriers possibles. Mais en dehors d'une situation de crise, le militantisme ne change pas beaucoup. Après, tu peux voir la vrai misère capitaliste, ce qui à défaut de te faire un meilleur militant, te donne la haine du capitalisme (remarque, ca doit te rendre aussi un meilleur militant du coup).
Pour artza, le livre de Bebel est tout de même un peu dépassé, comme celui d'Engels et la famille. Pas sur la question politiuqe de fond, mais notre connaissance du fonctionnement des clans et de l'histoire antique et médiévale s'est affiné, et des termes comme l'instinct sexuel font tiquer aujourd'hui, son argumentation sur le poids de l'organe sur la conscience est limite (et une bonne justification de l'hétéronormalité soit dit au passage), il y a un côté assez patriarcal dans l'argmentation (on peut aller plus loin que "la société capitaliste n'assure pas des bonnes conditions pour la vie de famille des femmes", on peut justement déconstruire cette vie de famille, contester l'obligation faite aux femmes de se reproduire, etc, etc). Au delà des propositions de lots dordres politiques qui font désormais consensus chez les trotskystes, il y a des choses qui prêtent à débat. Franchement, c'est un livre que je ne conseille pas des masses sur laquestion, il faut le lire mais sur la situation des femmes, je préfère refiler une brochure "remise à jour".