Thibault ne rencontre pas l'enthousiasme lors de sa visi

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Message par mael.monnier » 11 Fév 2006, 19:42

a écrit :A Calais, Bernard Thibault se frotte à sa base
LE MONDE | 11.02.06 | 13h42  •  Mis à jour le 11.02.06 | 13h42

Quand la jeune femme quitte précipitamment sa caisse pour ne pas avoir à prendre le tract que Bernard Thibault lui tend, un instant, la gêne s'installe. Qu'à cela ne tienne, le secrétaire général de la CGT voit dans ce geste la preuve que la liberté syndicale reste précaire et que les salariés n'osent pas s'engager par peur de représailles patronales.

A Cité-d'Europe, un centre commercial à la périphérie de Calais, la petite troupe des militants et responsables cégétistes ne se laisse pas démonter. Elle reprend sa marche à la rencontre d'autres salariés : un millier sur le site pour seulement 30 syndiqués.

Rencontrer les militants, vérifier sur le terrain que les thèmes de débat du prochain congrès de la CGT — qui doit s'ouvrir le 24 avril à Lille — correspondent aux préoccupations de la base : tel est l'objectif du secrétaire général. Pour cela, il sillonne la France dans sa VelSatis aux vitres teintées, multipliant les visites d'entreprise — mille sont prévues d'ici au congrès — et les réunions avec des adhérents.

Ce mercredi 25 janvier, M. Thibault rencontre les militants de Calais (3 000 cartes, et 21 000 dans le département) : un marathon de douze heures pour écouter les cégétistes d'Eurotunnel, du centre commercial, du port et pour tenir une réunion publique devant 400 personnes.

Là, en trois quarts d'heure de discours, le numéro un de la CGT décline tous les motifs de mécontentement social qu'il a constatés dans la journée... et toutes les raisons d'adhérer au syndicat. Mais, dans la froidure du début de soirée et malgré ses efforts, M. Thibault n'a pas suscité un seul applaudissement, pas même un rire quand il a lancé que le patronat ne faisait pas dans la "dentelle" — la spécialité calaisienne — ou que "le couple Parisot-Villepin (était) au centre de la famille recomposée Medef-gouvernement".

"PAS DE SOLIDARITÉ"

"C'est habituel ici, et avec tous les coups qu'on a pris sur la tête, il y a de quoi être démoralisé", explique Muriel, salariée chez Carrefour. Jean-René, responsable chez Eurest (restauration) à Eurotunnel, reconnaît, lui, que M. Thibault "a la volonté de faire bouger les choses". Mais, dit-il, "de la théorie à la pratique, il y a un pas qu'il ne franchira peut-être pas".

Ancien militant de la CFDT passé à la CGT, il avait apostrophé le secrétaire général, le matin même, sur le choix d'Eurest, qu'il accuse de "harcèlement moral" à l'égard de ses salariés, pour assurer la restauration au siège de la confédération à Montreuil. Il avait surtout dénoncé le manque de soutien de la CGT d'Eurotunnel lors de la grève des salariés d'Eurest en octobre 2005. "Il n'y a pas de solidarité entre les syndicats et j'entends souvent les salariés du privé dire qu'ils en ont marre de bosser pour ceux du public", estime Jean-René.

En lui répondant, le secrétaire de l'union régionale Nord - Pas-de-Calais, Marc Beuzin, reconnaît les pesanteurs et les difficultés : "Même dans la CGT, dit-il, on a du mal à travailler entre Boulogne et Calais, ou avec Dunkerque."

Plus tard, devant des salariés du port, M. Thibault insiste sur le nécessaire développement syndical dans le privé. Il faut éviter les tentations de repli sur son syndicat, ajoute-t-il encore. Joël, salarié chez Draka, proteste : "Les autres syndicats nous freinent. On est obligé de les tirer." M. Thibault recadre : "La CGT ne doit pas tourner le dos à l'unité."

Tout au long de la journée, il déroule les futurs axes du congrès : la réorganisation du système des cotisations, l'aide aux syndicats des petites entreprises... Les militants hochent la tête, plus préoccupés par le chômage en Calaisis que par les règles de syndicalisation. Mais quand M. Thibault aborde la question de l'indépendance à l'égard des partis politiques dans une ville administrée par un maire PCF, Jacky Hénin, et dont les employés municipaux forment le gros des cégétistes calaisiens — environ 400 cartes —, le discours porte peu.

Ernest, 68 ans, et Philippe, 53 ans, affichent sans complexe leur engagement au "parti". "On n'est pas d'accord si la CGT dit qu'elle n'a pas à se mêler de politique", dit Philippe. "Thibault, il n'a pas été très clair au moment de l'Europe", ajoute Ernest. "Toutes les critiques sont les bienvenues, et s'il y a des félicitations, on est preneur aussi", avait préalablement risqué le secrétaire général.

Rémi Barroux
Article paru dans l'édition du 12.02.06
mael.monnier
 
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Message par toulaiev » 15 Fév 2006, 01:49

c'est logique non ?

La base gueule, jeudi à longvic, 21, il vient, j'y vais c'est mon secteur, se sera pas de cadeau.
la trahison dans les luttes, sur l'Europe, ses positions...

on verra, mais on va le refroidir un peu le camarade.
toulaiev
 
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Message par Puig Antich » 15 Fév 2006, 02:38

le refroidir, c'est bien, l'éjecter, c'est encore mieux :smile:
Puig Antich
 
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Message par Crockette » 17 Fév 2006, 11:18

Alors là les syndicalistes doivent de réveiller.

Chérèque affiche sa carte démocratique-réformiste ou plutôt socio centriste en vantant les modèles sociaux danois et britanniques...comme ses amis Kouchner et compagnie...

La présidente du Medef affiche clairement que son organisation prônera un modèle politique le plus libéral possible en mettant fin au code du travail et en devenant un lobby (ça vient de l'huma hebdo et pas de moi) pour faire pression sur les politiques.

les militants cgt dans le privé galèrent face à des patrons de plus en plus intolérants face à toute tentative de défense des intérets des travailleurs.

Et vous avez notre gentil Thibault, qui prone l'indépendance politique de la cgt, l'unité syndicale...des tas de bêtises.


Allons mr thibault il est temps de prendre position clairement en faveur des salariés et de s'associer avec les partis politiques qui prennent des engagements pour les salariés, à l'heure du cne-cpe, votre position devient intenable, et a force d'arrondir les angles, on fini par s'en prendre un dans le coin de l'oeil...camarade.
Crockette
 

Message par canardos » 17 Fév 2006, 11:40

sur que si le "camarade" thibault te lis sur le forum, il va etre impressionné Crocquette!

pas autant que par l' appel de jphilred mais presque!

:hinhin:
canardos
 
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Message par toulaiev » 18 Fév 2006, 23:42

sur longvic (21) venue de thibault

150 membre de l'UL, les critiques furent fraiches,
Passage choisies dont certaine publiée dans le canard local : "frilosité de la direction", "que la direction se tire les doigt du cul", "on a plus confiance dans les AG que dans la direction", "on est pas là pour préparer 2007", "il faut généraliser les luttes à toute la précarité", "en finir des discution avec le pouvoir, on en prend plien la gueule, il faut une contre offensive", "on en profite que t'es là pour dire maintenant c'est l'unité le tous ensemble, le 7 c'est tous le monde, si on gagne pas on est cuit, on ne reculera pas", "le combat est européen sur la directive, il faut unir les luttes", "mon syndicat est petit on manque de solidarité de la direction, vous faites quoi ?"
le pauvre a expliqué ses milliers de km et son pelerinage, pas un applaudissement sauf à la fin de courtoisie. Il a conclu que le 7, tous étaient là jeune vieux, public, privé, c'était pousser pour que cela soit énorme. et après, les verbes généraliser, unir, tous ensemble était dans toutes les têtes. Sur 150 personnes au moins 25 à 30 sont intervenus dont 20 critiques, aucune si une pour le félicité d'un bouquin je crois, à par ça, le soleil était là et lui pas bien à l'aise.

Bref on devait parler du congrès restructuration, et tout à tourné autour du 7, c'était chaud, le PCF n'a rien dit, la base de la CGT à moitié jeune étaient remonté, les vieux ont même dit, que le 7 il avait leur place, et qu'il la raterait pas. Si c'est partout comme ça, le Thibault, il va prendre des efferalgan un gramme. De plus c'était à 09h30, les gars bossaient, ils manquaient les plus lutte de classe de l'UL dont les camarades de LO bien connu sur la zone, car ici, LO est très présente.

Bref même dans une petite ul de banlieue, où il croyait passer un joyeux moment sans grande gueule, il oublia le nombre de boites fermés sur la zone dont certains licenciés étaient présents et certains ex - CFDT, dont ceux de l'usine chimique IFF.

De Dijon Toulaiev
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Message par disset » 19 Fév 2006, 19:48

La cgt en ce moment ne pense qu'a son congrès et aprés elle préparera son conseil national qui sera un grand moment de l'activité syndicale car on pense dèja qu'il pourrait organiser une grande journée d'action pour le premier mai qui pourrait même être suivie d'une autre un semaine plus tard.
Cela dit on a les syndicats qu'on mérite et le manque de combativité actuel permet à des Thibault d'exister. Si par hasard il lui arrivait un malheur au congrès, je gage qu'il n'y aurait pas grand chose de plus à attendre de la nouvelle direction.
On peut bien sur se poser la question si les politiques syndicales ne sont pas reponsables de cette démoralisation. Qui de l'oeuf ou de la poule.
:luxemburg:
disset
 
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Message par Puig Antich » 19 Fév 2006, 20:10

a écrit : sur longvic (21) venue de thibault

150 membre de l'UL, les critiques furent fraiches,
Passage choisies dont certaine publiée dans le canard local : "frilosité de la direction", "que la direction se tire les doigt du cul", "on a plus confiance dans les AG que dans la direction", "on est pas là pour préparer 2007", "il faut généraliser les luttes à toute la précarité", "en finir des discution avec le pouvoir, on en prend plien la gueule, il faut une contre offensive", "on en profite que t'es là pour dire maintenant c'est l'unité le tous ensemble, le 7 c'est tous le monde, si on gagne pas on est cuit, on ne reculera pas", "le combat est européen sur la directive, il faut unir les luttes", "mon syndicat est petit on manque de solidarité de la direction, vous faites quoi ?"
le pauvre a expliqué ses milliers de km et son pelerinage, pas un applaudissement sauf à la fin de courtoisie. Il a conclu que le 7, tous étaient là jeune vieux, public, privé, c'était pousser pour que cela soit énorme. et après, les verbes généraliser, unir, tous ensemble était dans toutes les têtes. Sur 150 personnes au moins 25 à 30 sont intervenus dont 20 critiques, aucune si une pour le félicité d'un bouquin je crois, à par ça, le soleil était là et lui pas bien à l'aise.

Bref on devait parler du congrès restructuration, et tout à tourné autour du 7, c'était chaud, le PCF n'a rien dit, la base de la CGT à moitié jeune étaient remonté, les vieux ont même dit, que le 7 il avait leur place, et qu'il la raterait pas. Si c'est partout comme ça, le Thibault, il va prendre des efferalgan un gramme. De plus c'était à 09h30, les gars bossaient, ils manquaient les plus lutte de classe de l'UL dont les camarades de LO bien connu sur la zone, car ici, LO est très présente.

Bref même dans une petite ul de banlieue, où il croyait passer un joyeux moment sans grande gueule, il oublia le nombre de boites fermés sur la zone dont certains licenciés étaient présents et certains ex - CFDT, dont ceux de l'usine chimique IFF.

De Dijon Toulaiev



=D>

Rien à propos de l'absence d'un mot d'ordre clair de grève ?
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Message par Puig Antich » 19 Fév 2006, 20:16

a écrit :On peut bien sur se poser la question si les politiques syndicales ne sont pas reponsables de cette démoralisation. Qui de l'oeuf ou de la poule.


On va dire que l'oeuf et la poule sont dialectiquement liés. ;)
Puig Antich
 
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Message par Crockette » 19 Fév 2006, 20:58

Tisset tu soulèves un point important et c'est pas pour rien que la France a le taux de syndicalisation le plus faible d'europe : les syndicats ont perdu leur objectif premier : défendre les salariés et ramener tous ceux qui ne le sont pas ou plus dans le travail.

Au lieu de cela ils se perdent dans de multiples réunions, dans telle ou telle commission d'expertise, de gestion ou de consultation, de conseil économique, de gestion de caisses de ci ou de cela, de gestion de commission de formation, sans parler des différentes réunions de salons qui existent au niveau international (ces, cisl etc.).

Les syndicats s'éparpillent tellement sur de multiples sujets de la société civile, que les salariés qui rencontrent de vrais problèmes avec leur employeur (pression, prud'hommes, licenciement, harcelement) ont souvent trouvé des appuis évasifs ( à la rigueur pour la cgt) voir inexistants (je citerai pas de syndicats mais ils se reconnaitront ceux qui favorisent tjs la négociation...).
Crockette
 

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