(Assassin @ lundi 16 janvier 2006 à 21:12 a écrit :On tourne en rond! Dans l'Histoire, il y avait une conscience de classe, aujourd'hui, il n'y en a plus, ou très peu. J'ai l'impression qu'il faut avoir la foi pour croire en cela. Evidemment, moi aussi j'aimerai d'une classe ouvrière unie, près à s'engager dans un combat contre la capitalisme. Mais suffit de mettre le nez dehors, d'aller faire un tour dans les galeries marchandes un samedi après midi, surtout en période de soldes, et de voir où en est rendu la conscience de classe!!!
Si on fait référence à l'histoire, ce n'est pas parce qu'on se croit toujours à l'époque de juin 1936 ou de mai 68. Effectivement, la conscience de classe a beaucoup diminué. Enfin dans la classe ouvrière, car les patrons eux ont toujours eu aussi leur conscience de classe, et elle se porte bien merci. C'est parce qu'on a aujourd'hui ce désavantage par rapport à eux qu'on se prend des coups et qu'on n'arrive pas à les rendre.
Mais on pense non seulement que ça peut changer, mais qu'il est inévitable que ça change. Parce que c'est la rapacité des capitalistes eux-mêmes, leur volonté d'avoir toujours une plus grande part des richesses à notre insu, qui poussera ceux qui se prennent toujours les coups sur la tête à la relever, la tête. D'une certaine manière, ce sont les bourgeois eux-mêmes qui battent en brèche les idées conciliatrices comme quoi il pourrait y avoir un "juste compromis" entre les travailleurs et les patrons", un "partage équitable" des richesses.
On ne peut pas choisir le moment où des grandes luttes éclateront contre le patronat, mais à ce moment là il faudra tout faire pour que ce soient nos idées, et pas celle des traîtres sociaux démocrates gauchisant un peu leur discours (il y en aura, c'est sûr), qui soient reprises par les travailleurs. Et moins elles auront reculé à ce moment-là, moins ce sera difficile. C'est un peu ça les leçons qu'on tire de l'histoire : l'histoire de la lutte des classes, elle est remplie de trahison, d'espoirs déçu à cause de celles-ci et finalement de répression ou de résignation. Il faut éviter que ça se produise à nouveau demain quand il y aura des luttes.
J'espère que ça répond un peu à ta question.