Ouvriers irakiens emprisonnés par l'armée U.S

Dans le monde...

Message par Puig Antich » 09 Déc 2005, 15:31

Justement, c'est assez douteux pour qualifier leur origine. En vérité, c'est bien plus complexe. Le PCO d'Irak n'est pas directement issu du PCO d'Iran ; en fait, il est issu de quatre groupes irakiens qui n'ont eut auparavant aucune ou presque aucune relation avec leurs camarades iraniens. Mais, dans les camps de réfugiés et d'entraînement de Komalah (présents au Kurdistan d'Irak) ont lieu des réunions clandestines, où les irakiens rencontrent les iraniens. C'est là que sous la suggestion du parti de Hekmat a lieu la fusion des quatres groupes, qui sont issus non du mouvement stalinien mais de l'insurrection de 1991, et que se forme le PCO Irak...


Mais peu importe, c'était effectivement pas l'essentiel de ton post.
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 09 Déc 2005, 16:04

Mais il ne faut surtout pas oublier l'influence de John Lennon dans la tradition communiste-ouvrière. :D


http://www.wpiraq.net/english/2005/JohnLennon.htm
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 10 Déc 2005, 14:20

Un article a été rédigé sur l'insurrection de 91 qui parle des courants communistes déjà présents qui, pour certains, formeront plus tard le PCO, malheureusement il n'est pas encore publié. Mais sinon, outre leurs propres sources [il faut lire le kurde ou l'arabe, il y a un bouquin notamment de bilan de l'insurrection de 91 en kurde par les anciens d'une orga se nommant "courant communiste" si je me souviens bien], on peut évoquer le groupe ultra-gauche GCI (cherche GCI communisme sur google), qui avait des militants sur place, et fait parfois rapidement allusion au PCO et à sa formation en 93 (pour le taxer de parti réformiste et social-démocrate, mais c'est dans la logique de groupes comme le GCI).

Mais le mieux est de discuter avec des militants ayant vécus cette époque, et les camarades du PCO, ou d'autres formation de gauche iranienne qui en connaissent parfois - pas toujours - l'histoire, sont facilement joignables et accessibles...

Je n'ai pas d'autres sources sous la main, mais je vais faire des recherches...

- edit -

Une page en kurde avec des photographies de militants communistes tombés lors de ces événements et des photos des manifs de rue.

http://www.wpiraq.net/kurdish/shura/shura.htm

- edit -
... Le grand problème, c'est que tout ça est passé relativement inaperçu pour la gauche occidentale, car il n'y avait aucun contact et que l'ensemble de la presse bourgeoise, comme les partis bourgeois "de gauche" (relais de l'Internationale Socialiste) sur place (PDK, UPK, etc.) ont tous décrit celà comme une insurrection à caractère nationaliste au nord, et religieux au sud ... alors que nationalistes comme religieux ont dû dans certains coins batailler les armes à la main pour s'imposer au mouvement des masses face aux noyaux communistes.

- edit encore :smile: -
Mais pour le passage à Komala, il y a évidemment des trucs, des textes de Hekmat, et cette organisation existe encore, ainsi que le PC d'Iran à laquelle elle est rattaché, tu verras que leur prose est tout de même marqué par le passage des militants communistes-ouvriers.. Tu pourras aisément trouver des trucs sur la présence de Komala au Kurdistan d'Irak et sur le flot de réfugiés qui ont fui la répression du régime iranien...
Puig Antich
 
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Message par Pascal » 10 Déc 2005, 14:58

(Puig Antich @ samedi 10 décembre 2005 à 14:20 a écrit : il faut lire le kurde ou l'arabe, il y a un bouquin notamment de bilan de l'insurrection de 91 en kurde par les anciens d'une orga se nommant "courant communiste" si je me souviens bien
(...)
Une page en kurde avec des photographies de militants communistes tombés lors de ces événements et des photos des manifs de rue.

http://www.wpiraq.net/kurdish/shura/shura.htm


Tu lis le kurde ?????

Si oui, peux-tu traduire, même sommairement, les légendes des photos du lien que tu as donné, ou des slogans sur les banderolles. Ca m'intéresse.

Merci.

PS : Shura, c'est bien le mot arabe pour conseil (ou soviet), non ?
Pascal
 
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Message par Puig Antich » 10 Déc 2005, 15:30

Non je ne lis pas le kurde.

C'est parfaitement ça pour shura. Je crois que celà veut dire "conseil" ou "consultation", c'est lié au religieu (forme d'organisation dans l'islam pré-étatique - edit) et c'est sur cette ambiguité que c'est joué la révolution iranienne ; certaines shuras étant tenus par la gauche, d'autres par les islamistes - généralement les shuras de quartier étaient plutôt islamistes (et organisaient le lumpenprolétariat - ;) totore - et les petits commerçants pauvres du bazar) , celles des entreprises plutôt communistes.

Et ces "shuras" renaissent pendant l'insurrection au Kurdistan d'Irak en 91. Excuse moi, je dérive un peu ; y'a un bouquin pas trop mal de Bricanier (si je me souviens bien de son nom) sur ces embryons de pouvoir prolétarien pendant la révolution iranienne ( "Une étincelle dans la nuit", éditions ab irato je crois.)


- edit -

Pour les légendes, je compte demander à un ami kurde la prochaine fois que je le vois ; je t'enverrais un MP synthétique si j'y pense
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 10 Déc 2005, 15:47

Pour te donner une idée de mon niveau, je crois arriver à déchiffrer "shura" - quoi que je ne suis même pas sûr - (le premier mot en gros sur la droite)... Sinon, le reste m'est parfaitement incompréhensible :smile:
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Message par com_71 » 17 Déc 2005, 21:42

Les seules allusions au bolchévisme dans un texte programmatique de M. Hekmat
a écrit :La création de ce bloc s’est faite au détriment du mouvement socialiste de la classe ouvrière. En fait, il s’est érigé comme un monument sur la défaite de ce dernier. La révolution de 1917 était un produit de notre mouvement. Mais, nous avons été défaits dans l’union soviétique ; pas aujourd’hui, mais il y a bien longtemps. Il y a bien longtemps que nous avons été défaits là-bas, que nous avons été forcés à l’isolement, et que nous avons perdu la vaste influence que nous avions au sein du mouvement ouvrier et dans la politique internationale.

[...]

En résumé, l’issue est le destin d’un mouvement défini : le mouvement socialiste de la classe ouvrière. La cause de l’état des choses présent, la cause de la survie de la barbarie capitaliste jusqu’ici, est que ce mouvement a été défait à un tournant critique de l’histoire contemporaine. Nous avons été défaits dans l’expérience de l’Union soviétique ; une défaite qui a conditionné le destin du monde pour plusieurs décennies. Nous n’étions pas représentés de manière adéquate, ni politiquement, ni intellectuellement, dans les controverses fatales qui ont pris place dans les années 1920, dans l’évolution post-révolutionnaire de l’économie soviétique. Nous n’étions pas préparés à l’avance pour ce défi. Aucun des leaders du mouvement socialiste de la classe ouvrière russe n’est entré dans cette période avec une vision économique claire, et de ce fait, aucune résistance n’a été organisée, du point de vue du communisme ouvrier, contre l’avancée du nationalisme et de la vision économique bourgeoise... Nous n’avons pas réussi à conserver notre classe sous notre propre bannière. Ainsi, nous avons manqué, en pratique, à une étape décisive et en regard de la question cardinale de l’ère post-révolutionnaire [c’est-à-dire la question du contenu économique de la révolution d’Octobre] d’une bannière, ou d’un programme, indépendant...
Dans un autre texte :
a écrit :Le communisme était le nom adopté par le mouvement socialiste ouvrier au XIXe siècle pour se distinguer du socialisme non-révolutionnaire, et parfois même réactionnaire, des autres classes. Mais au XXe siècle, même ce nom de communisme a été employé de manière abusive par d'autres mouvements de classes, d'une telle manière qu'il a perdu sa signification première. Sous le nom générique de communisme, se sont retrouvées toutes les tendances sociales possibles, bien qu'elles n'aient jamais rien eu à voir, ni par leur programme, ni par leur origine sociale, avec le communisme ouvrier et le marxisme. Les rejetons de ce communisme non-ouvriers, en premier lieu le communisme bourgeois du bloc soviétique, sont devenus dans la pratique le courant principal officiel du communisme pendant la plus longue partie du XXe siècle. Le communisme ouvrier était rejeté dans la marge.

La tendance la plus importante du communisme bourgeois au XXe siècle est née en Union soviétique, après le déraillement et la défaite de la révolution ouvrière. Avec la révolution d'octobre 1917, le mouvement communiste ouvrier, mené par les Bolcheviks, est parvenu à briser le pouvoir d'état de la classe dominante, mettre en place le pouvoir ouvrier et même à battre les efforts militaires de la réaction vaincue pour restaurer son pouvoir perdu. Mais en dépit de cette victoire politique, la classe ouvrière russe a finalement échoué à transformer les rapports de production, c'est-à-dire à abolir le travail salarié et à transformer les moyens de production en propriété commune. Au milieu des années vingt, en réaction contre les contraintes économiques qui ont suivi la guerre et la révolution, et en l'absence de perspectives claires de transformation socialiste des relations économiques, le nationalisme en est venu à dominer le programme économique et politique du parti et du mouvement ouvrier russe. Ce qui a pris place durant l'ère stalinienne n'est pas la construction du socialisme, mais la reconstruction d'une économie capitaliste nationale selon un modèle étatiste. En place de l'idéal de propriété commune, de la propriété étatique des moyens de production a été mise en place. Les salaires, l'argent et le travail salarié sont restés. L'échec de la classe ouvrière russe a révolutionner les relations économiques a mené à la défaite de la révolution ouvrière toute entière. L'état ouvrier a été remplacé par un état bourgeois avec une bureaucratie massive et un appareil militaire basé sur une économie capitaliste d'état.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Puig Antich » 17 Déc 2005, 21:47

Il y a aussi "State in the revolutionnary period" où il y a un retour sur Lénine.
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Message par com_71 » 17 Déc 2005, 22:03

our references de M. Hekmat.

Très brièvement, ce qui permet de dire que ce groupe reste marqué par ses origines en relation avec le maoisme :

Le stalinisme ne semble pas exister pour eux, ils parlent de révisionisme. Y voient un fruit "automatique" de la révolution russe. Il ne se placent jamais du point de vue des bolchéviks qui tentèrent de défendre la révolution. L'IC et ses 4 1ers congrès n'existent pas pour eux.

Dans d'autres textes ils parlent de leur participation à la "lutte armée" dans des zones en majorité kurdes !!??
Dans des textes récents en parlant d'organisations syndicales qu'ils influencent "ces représentants exclusifs des travailleurs".

Sur ces 2 derniers points je n'apporte que mon témoignage, je n'ai pas retrouvé les sources...
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