(Ottokar @ lundi 21 novembre 2005 à 10:03 a écrit : La classe ouvrière, c'est celle qui travaille. Ici, ce sont des gosses des classes populaires, c'est indéniable. Certains sont lycéens, par intermittence ou réguilièrement, d'autres l'ont été, d'autres sont exclus de l'école. Certains ont travaillé, d'autres pas, d'autres ont essayé et ça ne leur a pas franchement plu ! Ceux qui y restent non plus d'ailleurs, ça ne plait pas toujours, de bosser, mais ils bossent. C'est ce qui leur permet d'acquérir des réflexes collectifs, un sentiment d'appartenance à une collectivité, ce que l'on appelle une conscience de classe, tout ce qui manque visiblement à ces jeunes.
Vu que la mode est à catégoriser et à faire rentrer les gans dans des cases :
- les privés d'emplois, ils sont pas dans la classe ouvrière ?
- des jeunes qui bossent en intérim, ils sont pas dans la classe ouvrière ?
- la conscience de classe, tu trouves que les travailleurs l'ont davantage aujourd'hui ?
Bref, pas sérieux.
Ouaouh, on a bien avancé. Tous ceux qui pensaient voir la révolution arriver sont avertis.a écrit :[...]et toute révolte n'est pas révolution.
Bien ! Comme tout le monde, quoi. (enfin le "d'abord" en majuscule me parait en trop dans cette phrase). Donc, une fois qu'on est d'accord là dessus (ce qui est le cas depuis un mois...), on discute sur quoi et on propose quoi ?a écrit :Et on ne discutait qu'à condition de dire D'ABORD que brûler les voitures des cités et les écoles, c'est de la connerie. Et c'en est.
Pour ce que j'ai mis en gras, tu te l'appliques en premier et ensuite on en rediscute, ça va bien les invectives gratuites. Certaines expériences ont été tentées, tu en "résumes" certaines.a écrit :Oui, et moi aussi, je demande aux intervenants de quitter la politique de la phrase et du clavier. Et je demande, comme Jacquemart, comme d'autres, à ceux qui ont fait quelque chose ou entendu parler de quelque chose de nous le raconter. Ou de le tenter et de nous raconter. Ceux qui ont raconté n'ont rien raconté de bien convainquant. Une tentative ratée d'un brave socialo de Massy, une fille du PC qui s'est fait jeter avec une bouteille de pisse, une mini-caravane "de communistes révolutionnaires" avec réunion sans personne dans une cité, un bon récit, vivant et mesuré, des difficultés à communiquer avec ces jeunes d'un copain qui a fait un travail de quartier dans le temps. Rien de convainquant sur le plan politique.
Pour ce qui me concerne, c'est la partie "mini-caravane 'de communistes révolutionnaires' avec réunion sans personne dans une cité". Sur la signature, tu aurais préféré qu'on mette "LO" ? Concernant cette intervention, je ne la résume pas à cette phrase lapidaire. Personne n'est venu à cette réunion, et on s'y attendait bien. Ca nous a permis d'avoir quand même de nombreuses discussions, intéressantes, et souvent directement sur la misère sociale, le chômage, le logement, etc. Rien d'extraordinaire, ok, mais je ne vois pas ce qu'on pouvait en attendre de bien mieux. J'ai également relaté une autre intervention, avec mes petits camarades de travail, 8 pour être précis, la plupart jeunes et non syndiqués, qui ont diffusé un papier pour dénoncer la répression et pointer les racines sociales, en appelant à un rassemblement devant la boite. On était 25 devant la boite. "Rien de convaincant sur le plan politique", certes, mais ces camarades étaient bien contents d'avoir pu le faire.
Quant à faire quelque chose de plus "convaincant", il faut pour cela les moyens d'une organisation, et Vérié l'a très bien noté plus tôt. LO n'est pas un parti, peut-être (quoi qu'en certaines périodes électorales, on y joue), mais peut avoir l'oreille d'une fraction de la classe ouvrière et de la population, et à plus forte raison si on met nos forces en commun avec la LCR (sur des objectifs précis).
Pour "convaincre politiquement", il faut que cela ait une certaine surface, impossible à l'échelle individuelle, envisageable à l'échelle de LO.