jusqu'au bout

[Ottokar]

Regardez
cette annonce. Bernard Pierre Donadieu, qui joue le rôle principal, annonce lui-même la diffusion d'un téléfim sur la Cellatxex, cette usine de la pointe de Givet, à la frontière belge, où les ouvriers, sous le poids d'un plan de licenciement , avaient menacé de jeter de l'acide à la Meuse. Le livre du secrétaire national de la Fédé Textile de l'époque, Chritsian Larose, qui le raconte, l'évoque d'ailleurs dans son titre.

Je ne sais pas ce que vaut le téléfilm, des camarades m'en ont dit du bien. A prendre cependant avec des pincettes, la CGT nationale à l'époque est intervenue en tant qu'élément modérateur. Tout en se solidarisant avec les grévistes, sans les critiquer dans leur formes d'action radicales, Christian Larose a raconté cyniquement dans un livre publié par la CGT comment il a négocié directement avec Martine Aubry un compromis en retrait sur les revendications des grévistes, jouant ensuite pendant toute une journée la comédie des négociations avec le préfet, les patrons, etc. pour aboutir... au chiffre décidé la veille au portable !

Depuis, la ville a quasiment coulé, les emplois promis par la cellule de reclassement sont du vent, plus de la moitié de salariés n'ont rien, ceux qui ont retrouvé un emploi ont du déménager, après avoir enchaîné des temps partiels payés au SMIC dans des supermarchés.

[Quartz]

Merci je vais regarder.

[Jacquemart]

Un copain qui a vu le téléfilm en avant-première m'a dit que c'était un excellent documentaire... sur ce qu'est un bureaucrate syndical qui trahit les travailleurs.

[Ottokar]

C'est bien ce que je disais, à prendre avec des pincettes. Mes copains qui l'ont vu en avant-première étaient à la projection avec des gens de gauche, genre Télérama. Eux n'y avaient pas vu malice, ils avaient vu des gens qui luttent, dans un contexte difficile, et qui concluent la grève sur un compromis. Toute fin de grève n'est-elle pas un compromis ? Mes copains avaient repéré la maneuvre, et ils m'ont dit que le téléfilm oppose un vieux syndicaliste au jeune militant (dans la vie, Maurad Rahbi, jeune miltant combattif, mais qui faisait confiance à Larose, et qui est monté depuis à la direction nationale de la CGT en se faisant aspirer par l'appareil). La questiond la reprise est ouverte... ses voisins de gôvhe ne se choqianet pas de smanoeuvres en sous-mains de Larose. C'est du genre "Les gens parfois ne sont pas raisonnables, il faut bien que les syndicalistes les convainquent !" Bref je n'ai aps vu le téléfilm mais j'ai lu le livre : on est à la fois écoeuré comme Vérié devant la duplicité de Larose et estomaqué devants a capacité à soutenir et accompagner un mouvement radical. On est aussi touché par les gens, ce qu'ils disent, ce qu'ils vivent, et ce qu'ils sont devenus un an après. Je n'ai aps dit que c'est un film (et un livre) de luttes. Avec un point de départ pareil, le livre de Larose, ça ne peut pas être un genre Que viva Zapata, Le sel de la Terre, Norma Rae ou même Erwin Brokovich. Mais ça vaut sûrement le coup de le regarder. Avec un oeil critique. Très critique.

[zejarda]

Mordillat, l'auteur de "Les Vivants et les Morts" dit s'être inspiré du mouvement de cellatex.
Plusieurs forumeurs se sont exprimés sur Mordillat et son roman la

Dans le bouquin intervient un cadre de la CGT, bien copain avec le prefet. Il ressemble un peu au Larose que vous dévrivez.

[serj]

Jusquau dernier moment j'ai hésité mais j'ai regardé le rubi (comme on dit dans le sud), je l'ai enregistré mais est-ce que ce téléfilm vaut le coup ?

Qu'en avez-vous pensé ?

[volia]

J'ai vu ce film.
Je l'ai trouvé intéressant mais quand même énervant.

C'est vrai que le coté bureaucrate fier de lui est intéressant à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas.
Surtout la fin, voir la manière dont il arrive à retourner l'AG.